dimanche 8 mai 2011

Perry Blake





Les ondes trip hop maîtrisée par un crooner tristounet m'ont ramenées comme un flash vers Perry Blake et son chef d'œuvre jamais égalé non plus « Perry blake » 1998. Rangé dans la boite à trésors auprès de « Whiskey », ce disque a marqué irréversiblement ma discothèque de pop introvertie. Ce n'est pas que la suite discographique de ce crooner irlandais m'ait laissée de glace, c'est juste que je suis tombé éperdument amoureux de « Genevieve »...et d' « Anouska » aussi.




Un climat unique, un son acoustique complètement habité de samples, et d'orchestration symphonique. Un album thématique, un concept atmosphérique, tous les morceaux épousent chaque once des vagues à l'âme qui blesse mon quotidien. Souvent la bande son de mes états d'âme donc, je trimbale ce disque comme une fidélité, une récupération personnelle d'autant plus riche que le disque est tombé dans les oubliettes.
Pas une seule note à jeter, un seul son trouble, une seule idée d'arrangement, l'album parfait. Un douce envie de dérive, de naufrage attaque dès les premières notes "little boys & little girls", imparable.
Le plus troublant, c'est la longue dérive vers des abysses sublimes de mélancolie. Une beauté qui gonfle, de « so long » au troublant « naked man », la soul extrêmement lente de « widows by the radio », le douloureux « weeping tree »...


La grande époque du trio hop donc. Ce disque pourtant sorti chez Polydor fut quand même rangé au rayon indépendant à l'époque et je me souviens encore de la première écoute en magasin. Ceci dit, Perry Blake est passé chez Naïve tout de suite après ce chef d'œuvre avec le très beau « Still life ».
Un grand moment d'intimité musicale, un confortable petit moment à moi.


Perry Blake 1998 "perry blake" label : polydor



échelle de richter : 9

après 1000 écoutes

support : cd





Perry Blake - "Genevieve & the Hunchback" par naiverecords

2 commentaires:

Blake a dit…

Si tu l'as écouté 1000 fois, moi alors ce fut 1001 !
Malgré le fait de le connaître par coeur, malgré la suite de carrière plutôt décevante de Mr Perry, malgré la profonde mélancolie des compositions de l'irlandais, ce disque inusable refuse de quitter depuis ma CDthèque, encore plus ma discothèque mp3 actuelle.
Et faut-il être grand clerc pour deviner d'ou vient - principalement - le nom de mon pseudo et titre de blog ?
De cet album de 1998 où j'ai trouvé le mix parfait entre David Sylvian et Portishead, David Bowie et Nick Drake...
Souvenirs, souvenirs... Et dire que je n'en ai même pas parlé chez moi. That's life !
Merci et amitiés.

charlu a dit…

Ta cdthèque me botte Blake...je croyais Jarmush à l'origine du pseudo, Perry aussi donc.
En tout cas tout cela me plait beaucoup...mais je me demande si je l'ai pas écouté 1002 fois ce disk !!!...

Bien à toi cher ami.

A+++++++++++++++

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...