vendredi 29 avril 2016

Yorkston / Thorne / Khan




On garde l'idée du voyage, l'accord qui transporte ailleurs, quelques notes et illico le cerveau est transbahuté. Une fois de plus la palette explose, l'écosse, l'Inde et l'Angleterre, quelques cordes du monde, un mariage pas loin d'un littoral. « Everything sacred » est celtique, chamanique et sacré, une discrétion musicale ancestrale.
L'Inde et les îles britanniques ou trois entités artistiques connues qui s'unissent pour une fusion folklorique sans âge.



Yorkston / Thorne / Khan 2016 label : domino

 
 

jeudi 28 avril 2016

Stranded Horse 2016



 
Cette luxuriante poésie flotte par chez nous depuis des semaines déjà, la discrétion est de mise une fois de plus. Il serait tant que les artistes divins viennent percer un poil cette toile nauséabonde qui flotte sur l'Hexagone, d'autant qu'ici Yann se fait plus populaire, plus chanté, élargit sa palette sous les ballades fraîches de sa fidèle kora et d'une pluie d'arpèges.
 

En 2011, j'ai tenté une petite présentation de sa vie artistique, il ne manquait plus que ce "Luxe" là pour compléter l'évolution inaltérable des multiples facettes de Yann Tambour. De Encre à Stranded Horse son œuvre se dissémine sur toutes les terres fantastiques les plus juteuses. D'une reprise internationale en chanson française, du World à l'expérimentation nomade, rien ne peut détourner Yann de sa vision musicale poétique intemporelle et stellaire.

Il va bien falloir un jour rendre cette lumière..donnant donnant nous dit le vent....


Stranded Horse 2016 « Luxe » label : talitres


mardi 26 avril 2016

Night Beats




Rocky Erickson comme ascenseur inspiré.... 13ème
Un titre d'album de Sam Cooke au singulier 1963
Les murs bariolés d'un garage sans plafond
Le producteur des BRMC aux manettes, Robert Levon Been tel le serrurier Dan Auerbach
Le même charisme bohémien du chanteur avachi sur un drapeau américain immaculé, que les Dandy Warhols thirteen
Du psyché dans le bourbon et de la crasse sur la banquette
Tant de groupes en « Black » dans cette nuit infernale; « Angels » ou « Keys », peu importe
Du Jon Spencer Blues Explosion à travers les pores du veston
Du Rock'N'Roll en mode urgent, cinglant
Des idées de R'n'B 50/60's fulgurantes et tranchantes comme verni
Le matin du Velvet comme moue dominicale.....




Bref, des trucs à bouffer de la tubercule, mais comment, comment veux-tu qu'on se ménage la vésicule à l'écoute de ce 3ème album du trio de Seattle. Pas de Bile Bill, Lee & ses Night Beats défilent en attendant un autre parking pour voie de garage.


Night Beats 2016 « Who Sold My Generation » label : heavenly

dimanche 24 avril 2016

The Dandy Warhols 2016




Ouaih je sais, je flotte en surface ces derniers temps, c'est le soleil de 11h qui fait jaillir les convections des sols recroquevillés depuis des mois. L'envie de rock psyché ou d'un bateau à la dérive, pas de gamberge avec du lège qui tient la route ou les flots.
 

A chaque nouvel album des Dandy Warhols, on cherche avec espoir des remugles fous de « Thirteen Tales from Urban Bohemia », puis on se fait à l'idée que rien ne sera comme alors.
A chaque fois je me laisse piéger, je pars, mords à l'hameçon et me laisse prendre par cette danse efficace d'un western urbain. Je sais pourtant qu'on va me crier dessus, comme cette excitation à l'écoute de la banane sous fond noir que j'ai beaucoup aimé. On me soupçonnait de trahison, de divaguer lamentablement. Pourtant le 28 mai 2003 au Bataclan la fête fut totale, avec un gros son et une assurance magnifique.

 
« Distortland » qui vient de paraître est une nouvelle agitation, des petits brûlots easy qui défilent avec une crânerie qui fait mine de rien et qui injecte un certains plaisir accessible de rock bitumé, une BO de trajet citadin quitte à tourner en rond et revenir toujours au même endroit.
Rien qui se détache ici, « Samper fidelis » peut être, ou le classique du genre « Catcher in the rye » ou « Styggo », rien à la verticale pour prendre de la hauteur, juste un axe qui défile le long d'un horizon caniculaire à la vitesse que l'on veut, en cercle, en circonférence convexe, une chaleur circonflexe.

Les Dandy Warhols jouent avec le son, une idée par chanson, un dixième album propre .. me suis à nouveau laissé embobiné par les balades rock de Courtney Taylor-Taylor.

The Dandy Warhols 2016 « Distortland » label : dine alone

vendredi 22 avril 2016

Andrew Bird 2016



 
Comme un tryptique d'albums rock à la pochette douteuse, voici le troisième, moins rock et plus raté encore côté pochette. Depuis « Noble beast » en 2005, Andrew Bird excelle dans cet exercice là, « Echolocations : Canyon », « Break it Yourself » affreux .. en considérant que « A mysterious production of edge » et « Armchair Apocrypha » sont à peu près réussies.
Ceci dit, rien à voir jamais avec le contenu.

 
Andrew Bird cette fois-ci se fait plus rock que d'accoutumé. La rythmique trempée, la batterie enveloppée et « Capsized » lance les hostilités. « Roma fade » embraye et accélère, un véritable tube pour les mois à venir dans un monde où l'on passerait ce genre de beauté pop rock sur les ondes estivales... puis « Are you serious »..pour danser moelleux tout l'été. Un duo magnifique avec Fiona Apple vient calmer le jeu, et toujours cette touche de violon que l'auteur prend pour sa guitare.

 
Une nouvelle facette pour le violoniste chanteur de l'Illinois récurent depuis des années dans ces pages.
Vraiment quel dommage cette pochette que je n'arrive pas à m'ôter du cerveau, je me l'imagine autrement à l'écoute des ces comptines rock printanières.

Andrew Bird 2016 « Are you serious ? » label : loma vista





mercredi 20 avril 2016

Damien Jurado 2016






Comme Black Mountain IV, « Visions of us on the land » est un très grand disque rock à la pochette de collage psyché décalée, hébergé sur un label à la même géographie que Jagjaguwar, secretly canadian, Bloomington Indiana.
 

La discographie de Damien Jurado défile depuis 1997, il compte avec ses 14 albums parmi les piliers, l'incontournable axe des platines rock internationales. Après quelques inquiétudes sur les deux premières chansons, je suis entré plein pot dans l'album sur la vitrine médiatique « Qachina ».
Le son et la voix de Jurado sont sa particularité, un univers signé, son western moderne. Les morceaux s'enchainent, 3, 4 minutes, plus bluesy que Black Mountain avec un finish de belle plongée dans son lumineux folk habituel.

 
Une grande nouveauté pour cette année qui s'emballe.





Damien Jurado 2016 « Visions of us on the land » label : secretly canadian.



lundi 18 avril 2016

Black Mountain 2016



On les dit floydien d'aujourd'hui, ou 70's d'alors, mais pas que, Black Mountain IV fuse dans les bacs, ça fuzz et riff, c'est cosmique et « Constellations » m'électrise et « s'abbath » sur les échines, synthés, guitares, un groupe de rock tout simplement. Il y a même des tubes potentiels pour une radio FM, le très Joseph Arthur « Cemetery Breeding » par exemple.

 
Toujours chez Jagjaguwar depuis le sublime album éponyme de 2004, Black Mountain semble faire le mélange des 70's de ses débuts avec du 80's de l'autre groupe tenu par Stephen McBean, Pink Mountaintops, quatre albums dont le premier est sorti aussi en 2004 sur le même label.
Bref, depuis cette année starting-block, je n'avais pas pris autant de plaisir à écouter un album des canadiens.
« Space to Backersfield », magnifique épilogue d'un album rock jouissif, planant et spacieux


Black Mountain 2016 « IV » label : jagjaguwar


jeudi 14 avril 2016

Kevin Morby 2016



Une vague haleine de désespoir sur la nonchalance vocale de Kevin Morby chante un vague à l'âme sur une production délicieuse. « Singing Saw », le titre éponyme a laissé sa moue ravageuse me tomber sur la couenne. C'est le genre d'album qui me laisse glisser sur la foule sans douleur aucune, surfer indifférent sur le trafic de fantômes médusés.
 

C'est tout jeune Kevin Morby, pourtant y'a de la bouteille sous ses accords gris, 2014 les débuts et déjà le troisième album.
« Singing Saw », c'est avancer avec un paletot à soi qui réchauffe et ranime, un coït avec ses idées noires, une deuxième peau qui rend invulnérable, imperméable à l'engouement. Le nonchaloir tranquille des mélodies engourdissantes m'habille et me couvre comme un cafard éclatant.

 
Il y'en a un paquet de bons labels à Bloomington, le texan est passé chez Dead Oceans logiquement. Woodsist l'ancienne auberge elle héberge toujours ses anciens compagnons de Woods dont Kvin éetait bassiste, une autre nouveauté 2016 à compter parmi les meilleures.

Je suis bien, « Singing Saw » me broie les traumatismes.

Kevin Morby 2016 « Singing Saw » label : Dead Oceans
 

 



mardi 12 avril 2016

Don Niño 2016



 
L'album pop international de par ici le plus excitant du moment.

Maintes fois Don Niño est venu agripper mon cerveau. Ce badin bourré de talent œuvre en silence depuis longtemps avec son label Prohibited Records qui a propulsé en plein jour Berg Sans Nipple, NLF3, Herman Dune, Purr..
Il est derrière presque tous les instruments. Aux percussions, son frère F/LOR et Jean-Michel Pires, et à la batterie Shane Aspegren. Il est au design aussi, à l'écriture, aux compos, au mixage, c'est son quatrième album à aimanter toutes les étiquettes musicales, avec sa vision sonore étendue, des dominos qui s'enchainent comme des touches de piano, un patchwork détonnant...

c'est juste l'album pop international le plus excitant du moment.

Don Niño 2016 « The Keyboard Songs » label : prohibited records

dimanche 10 avril 2016

Phil Collins 2015/16







 
Il aura fallu des rééditions luxueuses éparpillées sur les routes longeant l'Atlantique pour me réconcilier avec Phil Collins. Il faut dire que le son retravaillé est excellent et vient écraser les bandes chromes que je n'imaginais pas un jour remplacer ainsi.

Pourquoi j'étais fâché au fait ?? ah oui, le son outrancièr des drums sur les albums de Clapton 80's, mais bon, la décennie abimée n'a rien épargnée; la texture toute claquée des cuivres envoyées sur un clavier; « We can't dance » de Genesis qui sonnait comme un album de P.Collins.. puis quoi encore ?? ça passait moyen en bougon. Bon, y'a encore du boulot pour atteindre l'extase, ceci dit le bonhomme a eu l'originalité en plus d'une pluie de bonus délicieux, de refaire toutes les pochettes avec sa tronche de maintenant. C'est pas grand chose, mais ça me plait bien, une véritable redécouverte.
Je suis même entré pour la première fois dans l'album orange complètement zappé à l'époque « Dance into the light ».
 

Dans l'attente d'un nouvel album, et après quelques soucis « mécanique » depuis 2007 quant à sa position de batteur, Phil Collins reprends tout en main, ainsi que les baguettes. C'est en tout cas un retour en force pour un artiste un peu oublié et que j'ai surement injustement boycotté depuis son apparition solo en 1981.

C'est surement l'effet vacances et le soleil sur les routes de Loire Atlantique, j'écoute les albums solo de Phil Collins, une sensation bizarre comme des vieilles nouveautés.

Phil Collins 2015/2016 label : atlantic
https://www.discogs.com/fr/artist/101028-Phil-Collins

dimanche 3 avril 2016

GJBG... Game Back



J'ai comme l'impression que ça fait un bail qu'on n'a pas joué ensemble  sur  la toile!  
 

Sous le haut patronage de la taulière du Cabinet des Rugosités, laissez-moi alors réparer cette anomalie en vous proposant un petit jeu tout bête et qui ne nécessite aucune compétence particulière… si ce n'est la furieuse envie d'y participer !

Les règles sont simplissimes : envoyez-moi une photo (ou plusieurs) de vous avec un "élément" ayant un rapport avec la musique (maquillage, badge, livre, disque, poster, tee shirt…). Si l'inspiration vous manque, rendez-vous sur le Cabinet des Rugosités où sont présentés quelques beaux exemples. Et si vous ne voulez pas dévoiler votre joli minois, pas de souci, vous pouvez le dissimuler de toutes les façons qu'il vous plaira.

Je ne veux pas vous mettre la pression, donc on va dire que je vous laisse jusqu'à la fin du mois d'avril pour m'envoyer vos belles images. Publication sur le Cabinet des Rugosités, début mai… ça vous semble jouable ?

J'attends donc vos réalisations à l'adresse suivante : keith.michards@orange.fr
 

Si vous avez besoin d'un quelconque renseignement, n'hésitez pas à me contacter au même endroit. Faites aussi passer l'information à votre entourage, ça peut éventuellement intéresser quelques farfelus!

Par ailleurs, j'invite tous les blogs amis à reproduire ce message afin qu'il bénéficie de la plus large diffusion. Merci d'avance et tous à vos Polaroïd !

Keith MICHARDS

Windsor for the Derby 2002

  Des jours entiers que le ciel nous tombe sur la tète. Je suis imbibé, le cerveau moisi et les articulations en mouillettes. Tempéré !! me...