Sans le fil conducteur des maisons de
disques que je file affamé pour ne rien laisser au hasard, je ne
serais jamais tombé sur « Sweet Bunch ».
Certaines plus que d'autres, c'est la
belle auberge Spacebomb de Matthew E.White qui m'a conduit vers Andy
Jenkins. De qualité ici il y a beaucoup de choses dont la belle
production qui habille impeccablement ses chansons pop, quelques part
entre Adam Green, Father John Misty et Peter Von Poelh. « Curve
of love », « Song for me », « Hazel woods »..
autant de balades de crooner folk qui chante un automne pop troublant
de chaleur.
Après Nathalie Prass, Bedouine et
Matthew E.White lui-même, un petit gars vachement sympa avec un bon
disque qui tient la route abrité par Spacebomb, collectif outre-Atlantique au fidèle design de pochette.
Andy Jenkins 2018 « Sweet Bunch »
label : spacebomb
Je n'ai pas été très assidu aux
parutions de Tunng. Ce dont je me souviens avec le riche label Static Caravan, c'est que
« Mother's Daughter and Other Songs » en 2005,
m'a collé à la peau bien des années, au point ne pas vouloir
écraser ce premier petit bijou du groupe. Garder cette virginité de
folktronica le plus longtemps possible.
« Songs you Make at Night »
vient de faire le grand écart, je vais pouvoir regarder le reste de
plus près. Délicates touches d'électronica sur du folk, c'est un
vieux style déjà depuis la fin des 90's avec des pointures comme
The Beta Band, Caribou, Fourtet, ou quelques artistes du label morr
music par exemple. Tunng tient le cap et garde le flambeau. Pas une
ride. Ils sortent à coup sûr le plus bel album du genre de ces
dernières années.
Tunng 2018 « Songs you Make at
Night » label : full time hobby
Je flânais au parc
Montsouris, la foule transparente dans le désert de
Mandchouri, et je me suis dit qu'il fallait que j'aille chercher le
dernier Gérard Manset.
Depuis quelques semaines,
le « Cupidon de la nuit » tient en haleine
ma liseuse led et je me perds dans l'intensité littéraire
progressive du dédale de sa plume. Un nouvel album arrive comme une
aubaine.
J'ai la phobie des
avions, l'espace et le ciel sont tellement beaux de la croûte.
Aphrodite m'a laissé sur le tarmac. Pourtant je me souviens des
longues minutes à jeter mon petit planeur en balsa, j'imaginais
léger mes partances qui n'auront jamais d’existence. C'est
pratique le basla, on peut y déposer nos pensés légères, oublier
l'acier et tout poser sur un radeau qui plane.
Je vogue donc, cupide en
permanence anéanti par le vertige Manset, son exotisme, mon
immobilité accroché à mon zinc de balsa. Cupidon à l'horizontal,
Blossom à la vertical, la coïncidence des choses qui vont bien
certains jours, comme une éclipse le soir d'une grande marée.
C'est une transition
fortuite, Yves Simon, écrivain/auteur-composteur, Manset en plus est
peintre et photographe. Tout chez lui tend vers les mots, l'image et
la musique. C'est un grand week-end Manset.
Gérard Manset 2018 « A Bord du
Blossom » label : parlophone
On sent poindre un peu d'Yves Simon ces derniers temps. Il me manque. J'ai beau lire au hasard quelques unes de ses pages, réécouter sans cesse quelques vieux albums et prendre le peu qu'on nous propose, il me manque. Il n'est pourtant pas loin.
De jeunes artistes d'une génération éperdue ont dû réaliser qu'un grand poète de chez nous dormait injustement sur son œuvre, rarement un album de reprises aura ainsi autant retenu mon attention.
Ce sursaut et ce succès a mis la puce à l'oreille d'une frileuse maison de disque qui lâche timidement et au hasard de sa discographie deux uniques rééditions ("Demain je t'aime" 79 et sa Juliet "Yves Simon"73) , histoire de voir avant de proposer le reste si ça vaut le coup d'oublier sa timidité artistique et de proposer à nouveau Yves Simon dans les bacs.
Albums cotés, rares 45T introuvables, ses débuts comme un secret, son intégrale ne semble pas vouloir voir le jour contrairement à presque tous les autres. Ils ont le leur, les poètes contemporains, c'est quand sa boîte à lui ?
Alors je prends des disques au hasard, je mets et remets des vinyles d'Yves Simon en attendant qu'une passion intégrale éclabousse enfin notre quotidien. Au hasard du bonhomme, je craque sur "Liaisons". Très oublié, un peu plus que le reste, ces chansons là me nourrissent.
Certes il y a dedans le son 80's et je préfère sa barbe et sa guitare sèche, j'imagine ce disque réenregistré en acoustique, boisé, avec un son sans programmation, là aujourd'hui, en bonus dans un intégral à venir.
Ceci dit, dans mes années 80 ce disque tient le coup, et m'embarque par l'écriture et les harmonies, les mots et la sensibilité. C'est en 88, il arrive chez Barclay, "Deux ou trois chose pour elle" passe sur les ondes avec ses jolis habits asiatiques, tout l'album est de grande qualité, sa discographie à partir de ces liaisons, va se raréfier, il restera "Intempestives" et "Rumeurs" le grand retour, un de ses plus bel album.
J'ai ouïe dire quelques saloperies à droite à gauche dans la bouche des gens, l'écho du média, des débats patati patata, des cerveaux bien ailleurs de ce qu'on aimerait tous.. c'est pas le but du truc, mais bon, j'aime bien ce bel hasard des disques qui parlent plus que n'importe quel âne : "Nés en France".
Yves Simon revient timidement chez les disquaires, "Liaisons" au hasard, impatient je garde pour lui un immense respect artistique.... à suivre....
Bon, j'abdique, je laisse le soleil entrer, j'arrête les disques mélancoliques, Terry Callier dans le ciel, Jeremiah dans les oreilles, on va onduler au tempo de ce british soul qui chante les années 70 outre Atlantique.
Violons, timbre chaud, chœurs anciens, basse Vannier, mélodies matinales, une certaine idée des légèretés chaleureuses nous projettent à travers cette joliesse moite. J'ai l'impression de déguster un "Chamonix", nonnette orangée d'orange amer hyper sucrée. C'est un biscuit vintage qui existe encore, j'en ai avalé des tonnes gamin, je les ai gardé parcimonieusement comme des madeleines, comme ce son 70's qui ne me lâche jamais. Au dessus l'alu qu'on ôte, comme la cellophane d'un disque de Scott Walker, et ce goût d'orange glacée comme le début d'une belle journée.
Le corps, le soleil, "Good Day" est une lumineuse ballade des étés indiens, même si les feuilles commencent à craquer sous nos pas, nos épaules et nos cranes sont choyés par cette chaleureuse moiteur.
Eh, il a plu, j'vous jure, tout à
l'heure, j’étais là debout dans la poussière Eurélienne à humer tous les
pollens déposés lourdement depuis des mois, ceux que j'ai remis en
suspension dans l'air à ratisser mes coupes de conifères
impassibles.
Une nouvelle douce mélancolie, une
autre découverte, celle d'un country rock façon Callahan, accords
sombres et timbre grave avec en arrière fond la soif tranquille des
grands espaces intimes.
Une recette qui me convient tout à
fait, avec en plus quelques petites idées sonores et instrumentales
sympathiques.
Des jolies plages de claviers viennent
taquiner les arpèges électriques ou boisés, comme pour ajouter des
touches de verdure dans cet ocre vallon.
« Domestic Dispute » et
Ennio Calexico se pointe. Jolie découverte.
Nicholas Merz 2018 « The Limits
of Men » label : Aagoo
C'était prévu, le soleil fut au
rendez-vous. Radieux, timide au saut du lit, grand généreux et même
un peu allumeur juste au moment où il nous faisait signe avant le
déclin.
C'est peut être l'envie qu'il pleuve.
Aujourd'hui, je n'ai fait que papoter avec mes arbustes. Manucure,
coiffure, rafraîchissement, un seau d'eau à trinquer avec ma
viorne.
Nous avons parlé de la pluie comme
d'un souvenir, au fond Karen Peris et sa voix d'ondée fine nous
observait. Les feuilles ont frémi, la poussière gospel a tournoyé
autour de nos peaux. La pop automnale, comme une abstinence d'eau
pour le végétal est restée accrochée à mes membranes.
Ils chantaient « Umbrealla »
en 91, je les ai adopté avec « Befriended » en 2003, ils
sont toujours là, fragiles comme une canicule écorchée.
The Inncence Mission 2018 « Sun on
the Square » label : badman recording
Une seule journée de
soleil vous manque et tout l'été est dépeuplé. Voilà, je vais
garder la main sur la pop automnale. C'est la faute à ce jeudi gris
à peine mouillé.
Une découverte, son
sirupeux, voix angélique comme Isobell Campbell, et là pour le
coup, le ciel est bien crasseux, ça m'étonnerait qu'on voit le
soleil avant que la nuit ne lui barre la voûte. Pourtant ce disque
est chaloupé, presque sensuel. Bon, ça va pas faire tourner le
globe dans l'autre sens, mais là, tranquille, la tète dans l'eau,
« Nobody's Watching » se laisser déguster.
On glisse vers des matins ensoleillés, mais pour l'instant le ciel
est cendré, crachin, hyper tempéré avec même une ondée de funky.
Émoustillé par cette
doctoresse Dre, je déguste « Nobody's Watching » même
si je sais bien au fond, qu'ils ne vont réussir à lui remettre la
tète.
On est pas bien là, à
attendre émoustillé la prochaine journée d'été ?
Le petit fils de Fantomas vient de se
fendre d'un bel album organique et mélancolique. Sa magique pop
moderne me renvoie vers le désespoir crooné de Get Well Soon.
L'orchestre bleu pétrole fluo ruisselle sur des lueurs urbaines,
intimes, arty et noctambules.
On pourrait flipper à croiser sa
tronche de collant à moumoutte, pourtant la beauté scintillante
de sa moue tristounette fait mollement danser sur la basse d'un hôtel
particulier et tournoyer dans une brume chagrine et synthétique.
J'avais cinq ans, je flippais ma race devant le rire grave de Fantomas... l'était peut-être sympa ce grand schtroumpf chauve.
Jonathan Bree, c'est
The Brunettes, c'est en Nouvelle-Zélande. Une précieuse découverte.
Jonathan Bree 2018 « Sleepwalking »
label : lil'chief
J'avais mis en scène, presque tout y
était, le génie des mélodies, des airs imparables, la pochette
bariolée... j'me disais, ils vont comprendre, m'accompagner dans
l’événement, ce nouveau rendez-vous astronomique.. rien,
bredouille... et j'ai morflé.
J'avais placé le truc comme une
annonce, jusqu'à même, une fois de plus faire une légère allusion
à Kokomo des BB, et puis surtout, en gros à clignoter LIVERPOOL,
les petits gars de The Coral étaient là comme la première partie
de l'éternel, l'embouchure vers l'immortel....
Personne, rien.. alors ravagé par
l'émerveillement d'une pièce époustouflante, je me suis noyé
dedans, boudant tout mon entourage, j'ai gardé mes fripes et ma
pochette en carton et je me suis couché là sur le quai de la
station Egypt.
Tant pis pour les autres, je me le
garde tout seul ce disque éblouissant. J'ai dansé comme un fou
joyeux, j'ai pleuré comme un gosse et j'ai dansé en pleurant, et
vice et versa. Tout le monde s'écartait avec des petits rictus de
honte quand on est témoin d'une danse comme ça aux heures de
pointes, quand il faut aller turbiner pour pas grand chose.
Je le savais, prévisible sa
régularité, quoiqu'il arrive mais je n'imaginais pas ce niveau là à
un temps où l'on pourrait juste entretenir le bouzin, huiler les
rotules pour pas que ça pète, tranquille. « New »,
sombre et un poil inégale ne laissait pas présager une telle beauté
à suivre, mirobolant Paulo beau comme un « Ram »,
rebondissant, excitant, ardant, enflammé, majeur, responsable,
intact, sans cesse amplifier de fraîcheur, la sienne, il n'y en a
pas d'autre (« Despite repeated warings »..quand
même... « Hunt you down/naked/C-link »..putain...).
Très sincèrement un autre palier vient d'être atteint. Le son est
extraordinaire plus que jamais, j'en ai encore la tète de poule et
la chair folle, le disque est généreux, lapalissade sur la beauté
des mélodies.. une énième compilation de McCartney....
Sur le quai de l' « Egypt
Station » les gens passaient. C'est normal aujourd’hui
les pleurs dansés, les clochards de rives ivres des grisailles que
les passant emportent, dévoilant des murs éclatés s'ouvrant sur le
reste des horizons, le passant est fait pour passer, le céleste se
pâmer. Ma déréliction n'avait de saveur que la plénitude de ma
solitude que je remplissais de jaune et de bleu ciel, d'échos et de
fraternité imaginaire. Des mains virtuelles, dans celles des autres
pas plus réelles, « Hand in hand » à tournoyer
sur ce gris quai à attendre un regard, une main qui se
tend.......j'étais au bout d'ma vie..
Et voilà....C'est bien là mon Tonio
que je connais. Le mec sur qui on peut toujours compter. Il s'est
penché sur moi, m'a tendu la main comme un soleil, quelques pièces
virtuelles pour mon casse-croûte spirituel. « Viens mon
gars, parlons de Macca, eh ma favorite, intime-moi encore de ce
cerveau big bang »..m'a t-il dit. Je me suis relevé et
nous sommes partis tous les deux à la recherche d'une prairie
ensoleillée, et quand bien même fusse t-elle plombée d'une voûte
anthracite menaçante, la chorale religieuse de « Opening
Station » aurait eut raison immédiatement de ce toit sans
espoir, « Egypt Station » et le ciel se
fend.
« I don't know » par
exemple... c'est tout Paulo, dès le début un air grave, une intro
sérieuse et grave qui débouche sur un piano solennel pour
finalement chanter magnifiquement un air à flâner, mélancolique,
heureux, avec une petite virée dans le joyeux le temps de quelques
notes furtives, comme pour dire, quoiqu'il arrive les p'tits
gars.......... y'a Paulo.
« Nothing for free »..
ce mec est définitif... la lumière pour qui veut bien stopper sa
carcasse un moment à la station Egypt.
« Ah oui au fait Tonio.. faut
quand même que je te dise à propos du truc bien là ..tu sais les
Coral avec cette virée chez les BB.... mais oui et t'as vu, personne
n'a rien vu.. bordel Liverpool quand même..ou alors c'est parce
qu'ils sont dans le groupe du psg... y'a un truc, nan je suis pas
très foot en dehors des coupes du monde:D ... et tu sais que la pochette du disque, bah y'a un élestique rouge ou vert qui tient le dépliant.. moi j'ai pris vert...bon alors..dis-moi, le
nouveau Paulo mon Tonio.... »
Allez vous balader n'importe où avec
ce disque dans les oreilles, villes ou champs peu importe, les
accords heureux et les belles notes qui se suivent ça les connaît
les The Coral, sont pas de Liverpool pour rien.
Un nouvel album ?, oui, un de
plus, oui mais nan. Rarement le tout n'a été aussi entier.
L'Atlantique d'un seul coup ne leur
pose aucun problème.. santiags ray-ban et casquettes sur couleurs
bariolées, manque que la plage californienne. Ils n'iront pas
jusqu'à se galvauder benêts à chanter la beauté des pâtés de
sables Kokomo, mais le son et les vocales en chorales sentent le CSN et la
vague. Il faut écouter le sublime « Eyes of the Moon »
pour se souvenir de leur texture originelle, l'obédience fantastique
de la patine Coral. Et là, je sombre et repars illico vers d'eux
celle que je préfère.. « Rebeca You ».
Rien à jeter sur le nouveau, tout est
entrain et attirance. Tous les coins de chemin, les lignes courbes de
n'importe quel horizon entêté de reliefs ou affublé d'une mer
violette aux postillons laineux, à l'arrêt, en chute libre ou à
pleine vitesse.. allez vous balader avec « Move Through
the Dawn » dans les oreilles...du rose à l'âme comme
un printemps à l'orée du orange à venir.
The Coral 2018 « Move Through the
Dawn » label : ignition
Les 10 chansons les meilleures qu'il a
demandé le Pax... ou plutôt nos préférées à nous. Un challenge
sérieusement ludique de Pax ça ne se refuse pas. Alors voilà tous
les albums du boss sont étalés devant mon air ahuri, quand je dis
tout, c'est 73/84, le petit coffret rouge que j'ai chipé d'occas il
y a 5 ans histoire de travailler ma moue musicale.
C'est où qu'il est ce super morceau
là, quel disque renferme cet autre morceau fantastique qui m'a fait
changer d'avis sur cet artiste pilier majeur et historique, faut tout
réécouter.... oui car je suis piètre boss, un novice pour ainsi
dire, je préfère de loin Bob Seger, voire Mellemcamp et ma
curiosité ne date pas de si longtemps, même Antoine De Caune dans
les 90's n'avait pas réussi à me décider..
Je n'avais pas prévu non plus de resté
bloqué un fois de plus sur 82, comme chaque fois que je l'aborde,
empêtré dans la grisaille du Nebraska avec tous les fantômes Young
Dylan Prince Billy dans la brume. Oui la voix de Springsteen est
unique, autre que ces trois là.
Maître Dev Tonio a des lacunes sur cet
état là, qu'à cela ne tienne, je vais en mettre du Nebraska ;D. De
toute façon elles sont là, mes chansons préférées de BS, comme
des envies d' « Into the Wild » dans
la pampa, solo, avec la botanique et le ciel lourd, le vent,
l'absence de bipède et les grands espaces.
Trois fois qu'il passe ce disque depuis
mon envie de bosser pour Pax. Ça la fout mal, pas moyen de couper
pour mettre un autre, mes 10 chansons préférées du Boss sont
ici....... à moins que......
L'idée du tricheur m'est venue
quelques heures après moult écoutes... Nebraska sera ma Face A.. et
voilà donc, la B, un horizon sans voûte plombée... Une fois de
plus, il faudra que je replonge dans sa discographie, quel plaisir
d'écouter certains trucs, et ce« Asbury Park NJ »
vers qui je ne vais pas assez souvent.. tellement de belles chansons
dont ces 10 là.
Point black
Jungleland
Adam raised a cain
New York City serenade
The E Street Shuffle
Racing the street
Lost in the flood
Drive all night
The river
For you
Et pour prolonger la gruge, un 45T en
bonus, juste histoire de penser au succès du gars qui pourrait bien
avoir quelques impacts énergétiques contagieux sur l'envie de
reprendre THE BOSS.
Lignes de fuite pour un son en
partance. L'été et ses airs entêtés, le ressac cornemuselé
expérimental de Razen est venu me chanter l'après-midi chaud d'une
fin de saison qui crâne. La chaleur des drones époustouflés
gronde, les fantômes des traditions flottent apocalyptiquement nus.
Le ciel brûle et pourtant les feuilles sont roussies déjà,
peupliers jaunes, vendanges précoces, « Endrhymes » et
tout vacille.
C'est la faute à (K-RAA-K)3 et la
86ème pièce de leur catalogue irradié. C'est un label que j'ai
longtemps suivi, un grand retour pour moi, les croyant disparus je
n'avais pas visité cette auberge depuis des années, j'ai fouillé
et j'ai trouvé, je suis tombé sur le son d'un soleil énorme qui a
l'intention de ne rien lâcher. Moi non plus, Razen me crame les
artères, danse bretonne au fin fond des désert ravagés.
« Sleeper » et une petite galette irréelle....