mercredi 18 juin 2008

The Chap




Etre le plus juste, synthétiser au mieux les sensations, trouver l’épithète le plus fidèle afin de restituer l’émotion inoculée par une musique n'est pas un exercice facile. Le juste accord entre le mot et l’émotion via un son est un autre entrecroisement d’inspirations artistiques.
Tout se complique lorsqu’il s’agit de traduire ce que l’on ressent à l’écoute d’un disque à travers lequel toutes les émotions défilent. Et l’on reste ainsi plaqué à la recherche d’une explication, dubitatif et saisi d’une euphorie inexplicable.
« Mega breakfast » ,le troisième album de THE CHAP est une œuvre parfaite, totale, un concentré bouillant, compulsant sur dix pistes tous les styles et toutes les émotions.
"The Horse" en 2003 puis "Ham"en 2005 nous avaient déjà mis la puce à l’oreille, deux coups de semonce percutant côtoyant les sommets. Cette fois-ci la cime est atteinte, l’idée sonore est décuplée et amenée à son apogée de puissance tout en gardant une optique d’amusement et de décontraction. Il en sort une extraordinaire facilité, une évidence à interpréter du matériel musical complexe et génial. Le génie peut se résumer à ça, la vision d’un art qui dans sa complexité la plus profonde, laisse échapper un sentiment d’aisance et de grande maîtrise. Il s’agit de transcender chaque idée, en extraire la moelle et faire de chaque chanson un aboutissement. Chaque détail est pesé, et ajustés au millimètre. Les élans pulsent la vitesse sonique à une jubilation éclaire et on est étourdit par la fougue des accords de guitares de « Proper rock » qui répondent à des chœurs graves et solennels.
La liste serait longue et exhaustive afin de définir les influences, les mélanges et styles de ce disque londonien aux mille plaisirs syncopés. Un adjectif pourtant pourrait résumer cette explosion dadaïste, cet orgasme musical: jouissif.

THE CHAP 2008 "mega breakfast" label : Lo-recordings

Jack Johnson


Sur la pochette du disque est inscrit "Recorded with 100% solar energy"...solaire, la musique l'est aussi.

JACK JOHNSON 2008 "sleep through the static" label : brushfire records.

www.jackjohnsonmusic.com

lundi 9 juin 2008

Nik Freitas


Moult opus d’obédience pop légère, ludique et magique sont étiquetées du génie de MacCartney depuis que le plus chansonnier des Beatles n’a cessé de rester jeune et créatif. L’universalité de ses chansons a rangé une foule de petits chanteurs surfant à volonté sur le dos mordoré des scarabées fantômes.
Catalogué de chiant et de triste par la plupart des critiques, George Harrison est celui des 4 vers lequel l’étiquette Beatles fut la moins généreuse.
« Sun down », le dernier album de Nik Freitas, peut se décorer de cet héritage musical. La branche Harrison bourgeonne de chansonnettes ludiques et légères, extraordinairement jeunes et lyriques avec une voix confondante « all the way down » , cette arborescence sur laquelle on peut aussi rencontrer quelques confrères baladins comme les frères Nourrallah. Ainsi, quelques slows langoureux et sensibles viennent entrelarder des chansons pop plus rythmées aux héritages Fab Four. Même la production de « Sophie » semble être dirigée par Jeff Lynne, qui modela un des plus bel album d’Harrisson, « Cloud nine ».
Un vrai petit bonheur de disque plein de bonne humeur révélateur d’une injustice médiatique historique, Georges Harrison n’est pas chiant, ni triste.

NIK FREITAS 2008 "sun down" label : team-lov

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...