Le nom du groupe change à chaque album. La musique, ainsi que les pochettes romantico-pulpeuses en noir et blanc, est toujours callée sur un blues boisé (ou folk rugueux, au choix) cramoisi. Affublé d’une étiquette « artiste maudit », Micah P.Hinson chante sa douleur sur des complaintes à cordes venimeuses, touchantes et douloureuses. Son timbre est une blessure et sa voix de crooner dylanien un cri éraillé. Les violons épient les ténèbres et ne sont pas là par hasard.
Après un passage apparemment obligé et complètement inutile au disque hommage (« all dressed up and smelling of strangers » 2009 seule faute de goût dans sa discographie), « Micah P.Hinson & the pioneer saboteurs » ressemble à un couronnement. Après un minuscule passage à vide donc, les lauriers et la gloire, un chef d’œuvre. Les violons abondent plus que d’ordinaire, introduisent et terminent l’album comme une signature conceptuelle, un sceau de cohérence. Aussi, «the returning » est un morceaux tétanisant, où les archets viennent relever, comme si l’on passait de l’autre côté, les vrombissement drones des guitares électriques. Etalé sur 12 min, cet épilogue invite le deuxième genou à atterrir. Le premier étant tombé sur « the cross that stole this heart away », solennel et grave, encore salé du fantastique hymne marin qui le précède (« the striking before the storm »).
Micah Paul Hinson fait parti depuis quelques galettes des valeurs sûres, un compagnon des vagues à l’âme, un binôme des sentes en friche à chaque promenade. Et l’on fredonne à chaque errance solitaire ses mélopées mélancoliques de blues des temps modernes.
Après un passage apparemment obligé et complètement inutile au disque hommage (« all dressed up and smelling of strangers » 2009 seule faute de goût dans sa discographie), « Micah P.Hinson & the pioneer saboteurs » ressemble à un couronnement. Après un minuscule passage à vide donc, les lauriers et la gloire, un chef d’œuvre. Les violons abondent plus que d’ordinaire, introduisent et terminent l’album comme une signature conceptuelle, un sceau de cohérence. Aussi, «the returning » est un morceaux tétanisant, où les archets viennent relever, comme si l’on passait de l’autre côté, les vrombissement drones des guitares électriques. Etalé sur 12 min, cet épilogue invite le deuxième genou à atterrir. Le premier étant tombé sur « the cross that stole this heart away », solennel et grave, encore salé du fantastique hymne marin qui le précède (« the striking before the storm »).
Micah Paul Hinson fait parti depuis quelques galettes des valeurs sûres, un compagnon des vagues à l’âme, un binôme des sentes en friche à chaque promenade. Et l’on fredonne à chaque errance solitaire ses mélopées mélancoliques de blues des temps modernes.
Micah P.Hinson "micah p.hinson & the pioneer saboteurs" 2010 label : full time hobby.
quand on aime : mattias hellberg; dylan; richard hawley; lambchop; 16horse power...