Deux
similitudes du terroir sont apparues l’an passé sans qu’on y
prête plus d’intérêt que cela.
Centenaire,
NLF3.. deux trios parisiens qui œuvrent dans le rock-math aux
allures de Krautrock .
Deux
groupes à écouter dans la foulée..et quelle foulée !! une marche
sportive, musclée et soutenue. Centenaire, c’est un mélange de
Jazzy Child, Orval Carlos Sibelius et Domotic. Clapping music donc.
« Somewhere Safe » est rigoureux, comme une discipline
des King Crimson avec une pincée de Barett, une bande son pour
injecter du carburant et calibrer les enceintes, un son énergétique
à dévorer des sentes labourés. C’est tonique comme ElectricElectric ou Battles avec en plus une voix monocorde. Tout est
charpenté par une rythmique qui donne la pulsation qu’il faut
garder à tout prix. Le synthé hurle et la guitare oxygène.
Centenaire est un match math tonique absolument excitant, à
condition d’être préparé physiquement. C’est un orage qui
vrombit, un larsen psyché avec devant ce batteur fou comme un lièvre
à suivre. Le souffle.
NLF
3, moins sport, autant math, plus dansant, travaille son rock comme
une sculpture de glaise épaisse. La basse et le clavier embarquent
tout le reste. « Pink Renaissance » est construit
méticuleusement avec puissance et adrénaline, un groupe soudé
comme Centenaire, une perfection sonore et physique. C’est un monde
fantastique et synthétique à l’électricité indispensable.
Constructif, moderne et abstrait juste ce qu’il faut. « Three
dance » par exemple est une étourdissante danse entre les
rebondissements de Mike Oldfield et la construction de Robert Fripp.
Il
faut prendre son souffle pour écouter ces deux brûlots..ou le
reprendre, ils sont tous de par ici, ils jouent mathématiquement
avec force et intelligence, les pochettes auraient pu se croiser en palette,
sortis presque en même temps, ce sont deux comètes sonores
hexagonales qui auraient méritées plus de visibilité.
Centenaire
2014 « Somewhere Safe » label : clapping music
NLF3
2014 “Pink Renaissance” label : prohibited.