Trois billets pour "75".
Mais avant « Amor Doloroso », son plus bel album, son écoute est devenu récurrente, cyclique depuis plus d’un an. Nicolas Comment vient de publier un livre magnifique sur Jacques, photos, souvenirs, rencontre période ce disque là, une très belle écriture, un livre touchant.
Pourquoi pas un deuxième billet sur cet opus 2006 dirigé par Burger et Mahut, son grand
retour, des tonnes de chansons et de mots pour ne garder que ce disque et son
bonus qui suivra « Coup de Foudre ». Du monde partout autour de lui ,
8 ans de silence, Oléron, Hérouville, la vie autour sur la bande comme son cœur
qui bat.
Peut-être aujourd’hui 31 octobre est-il plus judicieux d’écrire pour le
champagne et le caviar, mais sans cesse je reviens à l’ « Amor
Doloroso », puis à ces yeux hématomes de « 75 » qui me hantent. « Halloween »,
valse citrouille sublime sur une mélodie à pleurer. Et je rabâche « Ici c’est
l’enfer », émouvante version au Bataclan en 2007. J’ai aussi du « Paradis
Païen » dans le bulbe.. je ne m'en sors pas..bien fait pour moi.
Pour diluer un peu ma répétition, je découvre ces derniers
temps, le concert de Mogador, triple
vinyle ou double CD, la scène faramineuse, à la hauteur de Lou Reed "Rock'n'Roll Animal" dit Nicolas, en plus circassien. Le dantesque live 81 qui fait mouche à chaque
fois, dithyrambique, colossale, monstrueux, est restitué comme si on y était à chaque fois.. le flot Jacques éclabousse, l’énergie Higelin
méduse.. je ne m’en sors pas dis-je.
Les mots se bousculent sur chacune des ses œuvres qui s'étalent sur mon chevet, juste énumérer, lire et écouter sans cesse. Assez perdu de temps comme ça. Ce soir, Jacques brillera aux lanternes.. irradié à travers les porte du fauve, "La mort, la mort, la mort toujours recommencée".
Soit dit en passant, j'ai découvert Nicolas Comment avec "Nous étions Dieu", un album 2010 que je range parmi les plus beaux de par chez nous. "Rose Planète" n'a rien gâché du plaisir. Je découvre ses mots et ses photos, la rencontre définitive.