Tiens, la pluie me manque.
Le soleil à beau être en dedans, et
au dehors, l'automne a raté sont entrée, c'est pas plus mal, mais
je suis d'obédience Beauceronne et y'a quand même un quota de
crachin à respecter. Comment je fais pour sentir la mélancolie ?
Puis c'est dimanche, et cette voute
extrêmement ensoleillée a des reflets argentés. Un voile
d'aluminium ultra fin aveugle l'œil en étain végétal. C'est
calme, visqueux, éteint, j'écoute Simon Joyner, lui aussi à de la
guimauve dans l'arrière fond de sa boite crânienne. On dirait du
Cohen abimé au Daniel Johnston, ou au Syd Barrett, en plus fragile,
sensible. Tout est ankylosé derrière lui, tout semble bancal, à la
limite de la rupture. Et pourtant, ça tient, et puisque tout reste
accroché à l'ultra délicatesse du bonhomme, ces chansons
deviennent magnifiques, poignantes.. en raccord idéal avec ce
dimanche de lumière aluminium d'automne estival.
Il faut chaud, Octobre s'impatiente,
c'est peut être la fièvre molle d'une terre cuite qui ne boira plus
avant les prochains bourgeons qui me dissout sur cette musique là.
Les peupliers déjà se rependent, ses feuilles bouteilles au ventre
d'argent font un bruit sec de métal assoiffé. Simon n'en finit pas
de pleurer sur son Lo-Fi intime et toxique à la Jason Molina en plus
vulnérable.
Il y a des années, je fouillait
systématiquement le label Jagjaguwar et tombais sur les opus rares
et invisibles de Simon Joyner. J'ai perdu cette manie de visite, et
je suis retombé sur un de ses albums, juste avant Jagjaguwar.
Superbe dimanche d'argent solaire et de
terre cuivrée de plomb.
« Oxygen ».. monument de
grisaille qui côtoie les fantômes de « First we take
Manhanttan » en plus pleureur.
Simon Joyner 1996 « Songs for the
new year » label : shrimper
5 commentaires:
Cher Charlu
Avant de te lire et de réagir.
laisse moi te brancher chez un internaute au blog passionnant, plein de sève et de polémique et surtout un avis sur le dernier PLANT
http://ranxzevox.blogspot.com/2014/09/robert-plant-lullaby-ceaseless-roar.html
A suivre, j'espere
Yes Tonio, je connais ce Ranz, sans jamais avoir gardé le lien. Vais me le bétonner.
Alors cher Dev, figure toi que j'ai retapé dans le Plant grave.. euuhh.. bon, d'accord, j'avais un saut d'humeur, une sale journée avec des cons à la pelle..mais j'ai repiqué au truc.. euuhhhh. Alors.. le "Little maggic", les violons celtiques sauve le truc, ça passe.. "Embarce ..." génial.. "Up on the hollow.." absolument sublime... mais l'ensemble me laisse froid.. dingo. J'y peux rien..criez pas les p'tits gars... ;D
Je pense que c'est le son froid qui aurait du paraitre chaud.. un peu comme pas mal de disk 4AD. Pas franc entre acoustique arabisant ou new wave... arrrfff.. mais ça passe, ça s'écoute.. normal.
Tiens, y'a le cas Tiersen aussi, le même symptome.. total glissé dessus la froideur du son ...
Tiens..vais aller foute la merde chez Ranz..ou pas :D
C'est le petit frère de Bruce?!
Yo !
J'imagine que tout le monde connaît l'anecdote mis son disque ''The Cowardly Traveler Pays His Toll'' est réputé être le seul que John Peel ait passé dans son intégralité dans son émission.
J'aime bien les anecdotes, et le disque en question ...
Hé au fait Charlu, la semaine dernière j'ai vu Kevin Morby en concert à Londres, c'était génial, j'ai fait une vidéo (encore plus) pourrie (que d'habitude), la posterai un de ces 4 chez Marius.
Ah ouaih.. j'en sais rien.. je connais pas ce Bruce..
Rhhoo, merci Evrett.. enfin un connaisseur ;D je connaissais pas cet opus du Simon.. j'étais resté cantonné à Jagjaguwar.. ceci dit, je savais sa discographie un poil chargée..merci pour l'info
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