vendredi 24 juillet 2020

Muzz / The Proper Ornaments




De chaque côté de l'Atlantique, un très bon album au couleurs similaires, à la décontraction sonore qui renvoie tout azimut. Des jeunots made in London d'un côté, un super groupe au crédit buriné impressionnant USA/Canada de l'autre.
Quoiqu'il en soit, ça s'écoute pareil, easy cool rock nébuleux aux résonance 70's, histoire fidèlement de perdre se repères temporels, bien coincé dans son rocking-chair Canadair enfumé.

Un shaker artistique excitant : Paul Banks (Interpol), Matt Barrick (The Walkmen), et Josh Kaufman (The National, The War on Drugs) pour les Muzz, premier album du même nom.
Un autre plus vert : James Hoare, (Veronica Falls), et Max Oscarnold, (TOY) pour les Proper Ornaments, cinquième opus pour eux.

The Proper Ornaments 2020 « Mission bells » label : tapete records
Muzz 2020 « Muzz » label : matador

dimanche 19 juillet 2020

Silvain Vanot 2016



À l'intérieur dis-je, tellement de richesses et de vues à prendre, des airs à déguster, des perspectives. Celui-là depuis un bout de temps je le savoure plus encore que je n'ai savouré « (En Attandant) Tout Brille » ou « Bethesda ». Sûrement un profonde idée de belle proximité s'est ajoutée.

Il fait soleil d'un seul coup, je griffonne quelques planches de botanique, le Saule me mange des forêts de minutes, l'idée décidée m'est venue de mettre à mes côtés « Ithaque » de Vanot.
La salicine suintant de l'écorce du Salix soulage les carcasses comme « Ithaque » insuffle la paix dans mon huis clos. Un bien fou cet opus boisé, mélancolique comme le pleureur, sa voix à fleur de peau se fond aux brumeuses mélodies. Je ne vois pas le temps passer et le vent est beau quand il danse dans le Marsault.
Album argenté, délicatesse sublime pour des pensées abîmées. Résonance des âmes, écho qui se pâme..

Silvain est de nos richesses hexagonales perdues parmi tant d'autres, comme l'arbre beau qu'on ne voit plus. Il est urbain des nuits religieusement argentées ou des campagnes plombées qui attendent l'ouverture des parcs, ce disque est ultra précieux.
Country jazz bluesy enluminé de par ici, intimité à frissonner, lui qui s'est penché sublimement en écriture sur Johnny Cash.. des Bill Calahan crépusculaire, Yves Simon dans sa plus belle tristesse, la fragilité de Christophe, Neil Young dans un « Silver& Gold ..Rush ».., on y revient .. or, argent ..en attendant le Saule Babylonica tangue et se pose dessus en boucle le Vanneau patient, ils dessinent le grand et beau carnet de route. Le tri s'opère il est toujours là.

Silvain Vanot 2016 « Ithaque » label : 03h50

mercredi 15 juillet 2020

Tom Poisson 2020




Déconfiné intramuros, libéré dans l'intrinsèque, bouger, virevolter, partir pas loin, au sein des lignes hexagonales. L'occasion d'explorer la proximité. C'est pas d'hier que je prends un pied à faire ça, Tom Poisson a déboulé au beau milieu de mon enclos casqué et je me suis laissé aller par ses délicieuses chansons, ce doux réconfort.
C'est un joli tantôt nuageux d'été à écouté du cru. Légères vapeurs nébulisées, notes indigènes comme une fête nationale. Je vais continuer à creuser les écritures d'à côté.

Nous apprenons à nous passer des visages, des tronches en vis-à-vis pas plus, et les mélodies s'échappent des fenêtres ouvertes. L'hiver sera rude.. esseulé.. en attendant ouvrons tout au sein, Tom Poisson frétille.

Tom Poisson 2020 « Se Passer des Visages » label :super chahut!

vendredi 10 juillet 2020

Dominique A 2020



Il y a des arbres sacrifiés.. l'inéluctable ravagé.. la forêt pour vivre a besoin de son bois mort.
Tout balayer, faire table rase, la jungle est sale pour les piètres cerveaux, nous avons pris la fâcheuse manie d'imaginer le propre sur le rien, le tondu, le déraciné, fauché et désherbé. L'hyper hygiénisme, c'est une planète chauve et morte.
Les arbres sont toujours à la même place, zigzaguer à travers eux c'est s'immerger dans l'univers, comprendre ce que l'on a été.

Les rameaux de cerisier dansent avec les feuilles recroquevillées du Cercis. Cassiopée se pâme dans Judée, immobiles.
Rares ici sont les Ep, là obligé, tellement condensé, Dominique toujours à la même place, celle qui culmine à l'apogée.

Quelle vie étrange, le ciel est bleu, des lumières, des raisons à foison de la garder particulière, juste après « L'éclaircie ».

Dominique A 2020 « Le silence ou tout comme » label : cinq7


mardi 7 juillet 2020

Biolay 2020


Pas la peine s'enclencher la clim, débrancher toutes les options, juste ouvrir les fenêtre à fond, champignon léger laisser le « Grand Prix » défiler, cheveux au vent même quand on en a pas. Manger quelques kilomètres, pas trop, lever le pied encore histoire de déguster un peu le paysage, attendre l'aube ou la nuit, peu importe, ce disque d'été marquera celui-là.

Benjamin Biolay 2020 « Grand Prix » label : polydor

Manic Street Preachers - 2004

  En couple les oiseaux, ça sautille sec sur la parcelle fraîchement fauchée. J'ai toujours eu horreur des couples qui vont faire leu...