vendredi 29 avril 2022

DER 2022 "Supersound"

 


Tu préfères Bowie ou les Pixies ?? de « Cactus », la reprise ou l’original ?? Impossible personnellement de me prononcer. Puis RED arrive, enfin, DER et un nouveau cactus, celui en question. Je suis dans le RER et j’écoute le der de DER enfin la nouveauté d’Olivier Lambin, alias RED que je suis depuis le début du nouveau siècle et son « Felk » irréversible.

Des collaborations, des omniprésences, des scènes qui tremblent, et puis mon chevet avec dessus tout le temps son « Social Hide and Seek » .. mais je ne vais pas ressasser, sauf peut-être pour rabâcher et redire que le dithyrambique et la visibilité pourraient quand même le choper au passage de ce nouvel opus Lo-Fi merveilleusement sec et fou. Red is not dead, Der is here, et mon rocking chair me brûle les reins, super son dans ma tête.

Je reformule ma question .. de « Cactus » des Pixies, tu préfères la version DER ou BOWIE ??


DER 2022 « Supersound » label : Beast / Bisou records.

dimanche 17 avril 2022

The Pastels - 1997


 

Beaucoup trop de lumière couve les œufs, Pâques au balcon, juin au salon. Les rayons aux volets tapent dur, dehors c'est aveuglant, dans les jardins c'est chocolat, à l'ombre des arbres, a-t-on déjà vu fondre une cloche aux creux des lourds sillons d'une grasse matinée ?

J'ouvre mes volets, je tire la persienne, le café diffuse. Ce n'est pas que le radieux me rebute, non,  bien au contraire, me lever aux horreurs sera pour après demain. J'ai mal aux yeux, mes pensés de granit alourdissent mes savates, mes gestes sont volontairement ralentis, je suis ébloui.

Cerné d'illuminations, je prends une belle bouffée d'air frais à l'ombre de la marquise. Des parfums de prunus, de lilas et d'humus trempé connectent mes circuits lymphatiques.

Immédiatement je me dirige vers l'étagère « Geographic » du collectif, une envie d'ondes pastels me saisit, nacre huileuse et brise délétère, je respire à pleine gorge.

Dehors c'est chocolat donc, beurre de cacao mêlé aux effluves de colza. Derrière moi c'est caféiné.

Les écossais de The Pastels m'accompagnent. L'album, celui illuminé sombrement par les teintes de chocolat au lait, blanc, et mon petit serré qui coule. Je plane vaporeux, une pop lumineuse me cajole à l'intérieur, alentours et au dessus de pas mal de choses. Je suis tendrement injecté par leur intimité, par les frileuses guitares planantes, à peine froides. Conquis à nouveau, subjugué une fois de plus, je vais laisser traîner cette matinée de printemps estival au son sublime de leur illumination parfaitement bancale, fragile et touchante.

Pastels pascal chocolaté, comme la pochette pleines de lueurs.


The Pastels 1997 « Illumination » label : UP/Domino/SubPop.

mardi 5 avril 2022

Peter Doherty & Fréréric Lo 2022

 

Perforé au flan, un point de côté en plein spleen, je marche plié en deux, « The ballad of .. » me fait mal, j'émerge et pleure la levée du jour. La bouée Lo garde la tète de Pete hors de l'eau et c'est beau, on touche au sublime, on tangue, la magie opère, on croit couler mais on flotte et glisse sur cette huile tourmentée à peine philharmonique.

S'il n'y avait que celle là, à peine la joue sèche, le fantôme Syd Barett se pointe avec le poignant « Yes I wear a mask ». Même dès la première note, Pete et Fred nous attirent à travers la fraîcheur visqueuse de ce bouleversant disque noir et blanc... « The ballad of.. » j'y reviens et retourne comme le ressac.. c'est sûr le manoir sous le ciel cendré est à quelques enjambées du littoral.

La combinaison est parfaite, la fusion troublante, Lo'Do et je me demande pourquoi cela a moins fonctionné avec Bill Pritchard, "Rendez-vous Streets" était pourtant pas mal. Deux albums solo pour chacun d'entre eux. « Hallelujah! » le dernier de Lo est passé inaperçu et pourtant on devine l'écriture, le sens de la mélodies et des harmonies. son CV est tout chargé de collaborations et d'arrangements, quant à Do, on ne revient plus sur son passé.

Je l'ai vu un peu partout, dithyrambique il part comme des petits pains, un certain succès s'est accaparé de cet opus miraculeux. J'en suis, 12 chansons, entre 2 et 3min50, plié, insolent, talentueux, racé, mélancolique, 37min tout séché, romantisme à la française, élégance à la british.. in the pocket ou plutôt dans la Manche.


Peter Doherty & Frédéric Lo 2022 « The Fantasy Life of Poetry a Crime »

 



 

samedi 2 avril 2022

Parcels - 2021

 


Voilà une autre belle chose extraordinaire qui valait l'effort. L'objet fantastique qui m'a plongé dans le manque d'écrire et de donner envie, transmettre dans ma sphère, proposer. L'automatisme d'écriture à chaque écoute s'est envolée et à l'écoute de ce Parcels les phalanges m'ont démangées. Et puis je suis resté engourdi à le ressasser pour comprendre, sans écrire à sa sortie. Comprendre comment il était encore possible de créer de tel chef d’œuvre musical alors qu'au fil des ans, j'ai l'impression que tout a déjà été inventé, la surprise devenue obsolète. Et bien, nenni, certes, les étiquettes s'accrochent en guirlande autour de ce clair/obscur lumineux, mais sous ce « Day / Night » jouissif j'ai l’impression d'être bien ailleurs, un poil au dessus de tout, avec cette plénitude, cet espace totalement rempli, du planant, du disco, du prog, du groove, de la fraîcheur, de l'harmonie, du jazz, des remugles Daft Punk, du Steely Dan avec la voix de Sinkane, une épopée mélodieuse, un double album cinématographique. Subtilement complexe, évidence solaire, Owen Palette aux arrangements.

Je sais, il est déjà caché des vitrines, rangé des bagnoles cet album important, mais il faut quand vous dire qu'hier il a neigé sur le colza en fleur, blanc saupoudré sur le jaune à peine pétant, comme un œuf mimosa qui réveille les papilles.. alors avec quelques larges lopins et vastes arpents devant mon vis-à-vis, je reviens sur ma frustrations à l'achat de ne pas avoir eut le courage d'écrire et de vous poser là, sur mon zinc, cet opus complet, ce double album définitivement adopté.

J'ai l'affligeante impression qu'il est déjà digéré, assimilé et régurgité ce disque. Pas plus mal du coup de pouvoir en parler des mois après les ondes médiatiquement dithyrambiques. L'éphémère du plébiscite, l'ingratitude des applaudissements quand tous à peine silencieux passent à autre chose et pourtant il résonne encore.


Ils sont très jeunes, ils sont australiens, « Day / Night » est leur deuxième album, comment se retenir de déambuler joyeux et sérieux sur les avenues, sentes ou autoroutes à l'écoute ce grand bijou.

 


Parcels 2021 « Day / Night » label : Because music

https://www.parcelsmusic.com/

Manic Street Preachers - 2004

  En couple les oiseaux, ça sautille sec sur la parcelle fraîchement fauchée. J'ai toujours eu horreur des couples qui vont faire leu...