Toujours dans les gros films sensationnels, quand un zinc passe dehors au dessus, l'acteur dans son salon regarde le plafond. Il sait qu'il ne verra pas l'engin pourtant son regard suis la trajectoire suggérée. C'est un peu ce que j'ai vu quand les Victoires sont passées sur l'écran. Une charpente avec tuiles et cheminée comme écran. Opaque et pas que. Mes yeux éberlués. Au dedans de mon huis clos, Ignatus lui était bien là, histoire de retrouver la vue.
Tiens l'herbe grasse, 1997, « L'air est différent ». Se vautrer dans la grass dodue comme Perry Blake ou The Necks qui a déclenché quelques souvenirs gras minés.
Sa voix rassure et ricoche sur tous ses albums, la poésie où il y en a presque plus, saisissons. Sa danse en douce tranche du pastel embaume, rouflaquettes et de jolies choses chantées. Ma jeunesse aussi se réveille, avec des corps de murs en cailloux, des odeurs de silex et d'humus labouré. Torchis. Des chansons comme les siennes de terre me renvoient toujours à ce que je fus, ce que je suis à l'écoute de « Dans les virages », dedans ses croquis humains à travers lesquels il faut zigzaguer comme on empoigne sous les ombres.
La grimace aussi pour mon premier verre de vin. Ma première cuite accidentelle à cinq ans a dû imposer le processus de rejet. Un quart de siècle après pourtant, c'est devenu une découverte, un délice, tanin tannant mes mots retrouvés.
« Dans les Virages » m'apaise. Il est délicieux cet album, on est bien, sous un ciel taquin, avec un verre de vin et beaucoup de mots divins.
Dans la catégorie plus beau chansonnier... « L'ombre » plus que tout.
2 commentaires:
Trés beau billet ......pour un magnifique album , merci Cha
Ah ah Pap's .. c'est sur tu adores ce disk. Merci. Biz
Enregistrer un commentaire