Et Sheffield me tombe sur la peau. A force de me faire cracher dessus par ce ciel vérolé, l'idée d'être aspergé par moult giclées cellulaires m'est venue comme une averse. Tant que les ligneux ne suceront pas la terre, la boue nous collera toujours cette moue tenace. Bientôt le bourgeon, la pompe vers les cieux, débourrage et envies d'y ajouter sa gomme arabique, en attendant la peau duveteuse sur le velours du sofa, toujours l'espoir.
La ville est sale, les tronches sont dégueulasses, des fantômes font la marelle sur les auréoles mordorées d'hydrocarbure, bitume la grise, des yeux sur la rivière de caniveau, le gargouilles entendent tout. J'ai un chef d’œuvre dans la tète. Des cuivres graves, de la grave Brit bien lourde avec accent et chœurs, J.Cocker de Sheffield, pas Joe, mais Jarvis, la chaloupe timbrée, la pochette Roxy, l'idée de tanguer sur de la pop sensible bien bâtie, les violons sur des claviers crachins, 1997 en apothéose. Ma fille avait 2 ans, mon fils naissait, j'avais quand même le temps de bouffer de l'opus sonore dans sa plus belle texture, danser un slow sur « Dishes » et de me bouffer la « Sylvia » dans sa flotte. Quel disque !!
L'intro à la Arab Strap du titre éponyme a toujours tendance a faire vriller mon attitude et mes gestes dans mon huis clos qui passe du sérieux au sulfureux, cuivres zombies, Jarvis incarne au maximum, double pavé, monument.
Pulp 1997 « This is Hardcore » sur Island records
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