Une petite promenade triangulaire pour des songes qui font leur chemin dans un dédale artistique tout azimut. Nick Drake au milieu qui amène à « la belle personne » ou plutôt « la belle personne » qui me fait replonger dans « Five leaves left » de 1969, cette première pierre bouleversante, cette cassure discographique mélodramatique folk qui incarne la beauté musicale pure, un songwriting dénudé et épouse à merveille le visage mutin de Léa Seydoux, cette belle personne, avec des balades pures, douces et pourtant torturées. Des violons que l’on ne retrouvera plus sur les deux albums suivants donnent une autre dimension aux compositions du troubadour anglo-saxon évaporé net. « way to blue » en thème récurent pour mettre en musique le psychodrame de Christophe Honoré, toujours attaché à la bande son de ses films. Puis de Nick Drake et plus proche de nous, les disques de Ben Chasny tellement enracinés dans cette page romantique. Et si « Shelter from the ash » puise sa fibre dans le terreaux de « Five leaves left », c’est avec une vision psychédélique de plein soleil vaporeux que Six Organs of Admittance, étire et bouscule son folk en acidité hippie déguisé en drone acoustique.
Difficile de trouver les termes exacts pour ces artistes récurrents, prolixes en paysages et en émotions. De larges palettes s’ouvrent en équinoxe derrière ces blues éthérés et lacrymaux. Des arpèges lancinants sur des cordes sèches en cascades d’intimités sombres résonnent comme au temps de John Fahey ou Robbie Basho. Un film, des branches, un monde artistique qu’il faut gérer pour ne pas partir trop loin.
Difficile de trouver les termes exacts pour ces artistes récurrents, prolixes en paysages et en émotions. De larges palettes s’ouvrent en équinoxe derrière ces blues éthérés et lacrymaux. Des arpèges lancinants sur des cordes sèches en cascades d’intimités sombres résonnent comme au temps de John Fahey ou Robbie Basho. Un film, des branches, un monde artistique qu’il faut gérer pour ne pas partir trop loin.