1973 est l'année où George Harrison a créé « The material world charitable foundation ». C'est aussi la sortie de son quatrième album solo « Living in the material world ». J'ai longtemps cru à un album posthume tellement il fut absent des promontoires que je visitais. J'ai toujours été un peu perdu avec cet opus, même ma réédition 2014 ne mentionne pas la date authentique. Quelle fâcheuse manie d'estampiller la date de résurrection dans les crédits.
1973 donc et il aura fallu digérer la montagne..que dis-je la chaîne de cimes de « All Things Must Pass », les bottes en caoutchouc, la mort des Beatles et les nains de jardin. Une grande respiration plus tard, toujours chez Apple, George après trois ans de « silence » reprend sa discographie, il n’arrêtera pas jusqu'en 1982.
C'est un joli et troublant disque cette confirmation solo. Son monde à lui se bâtit. J'ai encore « Beware the Darkness » dans l'échine et tout le temps j'aurai du mal à lâcher ses bottes de jardin. Pourtant, j'écoute souvent cet objet touchant coincé entre le chef d’œuvre « Red Rose Speedway », la daube « Mind Games » et l'affligeant « Ringo ». « Band on the Run » pointe son nez et les scarabées tiennent le cap avec le bleu et le rouge. C'est dire qu'il va falloir se frayer une visibilité...ou pas. Et on oublie tout le reste, cet Harrison 1973 au casting infernal est là. Une garden party noire de monde sans nains (quoique), la liste est longue, même s'il n'est attablé que 6 apôtres.
Je suis resté un peu boudeur avec la suite, l'effet Beatles se dissipant, je me suis contenté de l'excellente compilation 89 « Best of Dark Horse 76/89 ». Je répète ici, « All Things Must Past »1970 et « Cloud Nine » 1989 sont mes sommets Harrison.
Comment se débarrasser des odeurs Apple sur le manche de la guitare en 1973. C'est pourtant et sûrement le début du reste de sa vie artistique à George.
George Harrison 1973 « Living in the past » sur Apple