jeudi 27 septembre 2018

Andy Jenkins



Sans le fil conducteur des maisons de disques que je file affamé pour ne rien laisser au hasard, je ne serais jamais tombé sur « Sweet Bunch ».
Certaines plus que d'autres, c'est la belle auberge Spacebomb de Matthew E.White qui m'a conduit vers Andy Jenkins. De qualité ici il y a beaucoup de choses dont la belle production qui habille impeccablement ses chansons pop, quelques part entre Adam Green, Father John Misty et Peter Von Poelh. « Curve of love », « Song for me », « Hazel woods ».. autant de balades de crooner folk qui chante un automne pop troublant de chaleur.
Après Nathalie Prass, Bedouine et Matthew E.White lui-même, un petit gars vachement sympa avec un bon disque qui tient la route abrité par Spacebomb, collectif outre-Atlantique au fidèle design de pochette.



Andy Jenkins 2018 « Sweet Bunch » label : spacebomb



mardi 25 septembre 2018

Tunng 2018



Je n'ai pas été très assidu aux parutions de Tunng. Ce dont je me souviens avec le riche label Static Caravan, c'est que « Mother's Daughter and Other Songs » en 2005, m'a collé à la peau bien des années, au point ne pas vouloir écraser ce premier petit bijou du groupe. Garder cette virginité de folktronica le plus longtemps possible.
« Songs you Make at Night » vient de faire le grand écart, je vais pouvoir regarder le reste de plus près. Délicates touches d'électronica sur du folk, c'est un vieux style déjà depuis la fin des 90's avec des pointures comme The Beta Band, Caribou, Fourtet, ou quelques artistes du label morr music par exemple. Tunng tient le cap et garde le flambeau. Pas une ride. Ils sortent à coup sûr le plus bel album du genre de ces dernières années.

Tunng 2018 « Songs you Make at Night » label : full time hobby

samedi 22 septembre 2018

Gérard Manset 2018



Je flânais au parc Montsouris, la foule transparente dans le désert de Mandchouri, et je me suis dit qu'il fallait que j'aille chercher le dernier Gérard Manset.
Depuis quelques semaines, le « Cupidon de la nuit » tient en haleine ma liseuse led et je me perds dans l'intensité littéraire progressive du dédale de sa plume. Un nouvel album arrive comme une aubaine.

J'ai la phobie des avions, l'espace et le ciel sont tellement beaux de la croûte. Aphrodite m'a laissé sur le tarmac. Pourtant je me souviens des longues minutes à jeter mon petit planeur en balsa, j'imaginais léger mes partances qui n'auront jamais d’existence. C'est pratique le basla, on peut y déposer nos pensés légères, oublier l'acier et tout poser sur un radeau qui plane.
Je vogue donc, cupide en permanence anéanti par le vertige Manset, son exotisme, mon immobilité accroché à mon zinc de balsa. Cupidon à l'horizontal, Blossom à la vertical, la coïncidence des choses qui vont bien certains jours, comme une éclipse le soir d'une grande marée.

C'est une transition fortuite, Yves Simon, écrivain/auteur-composteur, Manset en plus est peintre et photographe. Tout chez lui tend vers les mots, l'image et la musique. C'est un grand week-end Manset.

Gérard Manset 2018 « A Bord du Blossom » label : parlophone
« Cupidon de la Nuit » éditeur : Albin Michel







vendredi 21 septembre 2018

Yves Simon 88



On sent poindre un peu d'Yves Simon ces derniers temps. Il me manque. J'ai beau lire au hasard quelques unes de ses pages, réécouter sans cesse quelques vieux albums et prendre le peu qu'on nous propose, il me manque. Il n'est pourtant pas loin.

De jeunes artistes d'une génération éperdue ont dû réaliser qu'un grand poète de chez nous dormait injustement sur son œuvre, rarement un album de reprises aura ainsi autant retenu mon attention.
Ce sursaut et ce succès a mis la puce à l'oreille d'une frileuse maison de disque qui lâche timidement et au hasard de sa discographie deux uniques rééditions ("Demain je t'aime" 79 et sa Juliet "Yves Simon"73) , histoire de voir avant de proposer le reste si ça vaut le coup d'oublier sa timidité artistique et de proposer à nouveau Yves Simon dans les bacs.


Albums cotés, rares 45T introuvables, ses débuts comme un secret, son intégrale ne semble pas vouloir voir le jour contrairement à presque tous les autres.  Ils ont le leur, les poètes contemporains, c'est quand sa boîte à lui ?

Alors je prends des disques au hasard, je mets et remets des vinyles d'Yves Simon en attendant qu'une passion intégrale éclabousse enfin notre quotidien. Au hasard du bonhomme, je craque sur "Liaisons". Très oublié, un peu plus que le reste, ces chansons là me nourrissent.
Certes il y a dedans le son 80's et je préfère sa barbe et sa guitare sèche, j'imagine ce disque réenregistré en acoustique, boisé, avec un son sans programmation, là aujourd'hui, en bonus dans un intégral à venir. 
Ceci dit, dans mes années 80 ce disque tient le coup, et m'embarque par l'écriture et les harmonies, les mots et la sensibilité. C'est en 88, il arrive chez Barclay, "Deux ou trois chose pour elle" passe sur les ondes avec ses jolis habits asiatiques, tout l'album est de grande qualité, sa discographie à partir de ces liaisons, va se raréfier, il restera "Intempestives" et "Rumeurs" le grand retour, un de ses plus bel album.

J'ai ouïe dire  quelques saloperies à droite à gauche dans la bouche des gens, l'écho du média, des débats patati patata, des cerveaux bien ailleurs de ce qu'on aimerait tous.. c'est pas le but du truc, mais bon, j'aime bien ce bel hasard des disques qui parlent plus que n'importe quel âne : "Nés en France".

Yves Simon revient timidement chez les disquaires, "Liaisons" au hasard, impatient je garde pour lui un immense respect artistique.... à suivre....


Yves Simon 1988 "Liaisons" label : barclay




mercredi 19 septembre 2018

Jonathan Jeremiah



Bon, j'abdique, je laisse le soleil entrer, j'arrête les disques mélancoliques, Terry Callier dans le ciel, Jeremiah dans les oreilles, on va onduler au tempo de ce british soul qui chante les années 70 outre Atlantique.
Violons, timbre chaud, chœurs anciens, basse Vannier, mélodies matinales, une certaine idée des légèretés chaleureuses nous projettent à travers cette joliesse moite. J'ai l'impression de déguster un "Chamonix", nonnette orangée d'orange amer hyper sucrée. C'est un biscuit vintage qui existe encore, j'en ai avalé des tonnes gamin, je les ai gardé parcimonieusement comme des madeleines, comme ce son 70's qui ne me lâche jamais. Au dessus l'alu qu'on ôte, comme la cellophane d'un disque de Scott Walker, et ce goût d'orange glacée comme le début d'une belle journée.
Le corps, le soleil, "Good Day" est une lumineuse ballade des étés indiens, même si les feuilles commencent à craquer sous nos pas, nos épaules et nos cranes sont choyés par cette chaleureuse moiteur.


Jonathan Jeremiah 2018 "Good Day" label :





mardi 18 septembre 2018

Nicholas Merz



Eh, il a plu, j'vous jure, tout à l'heure, j’étais là debout dans la poussière Eurélienne à humer tous les pollens déposés lourdement depuis des mois, ceux que j'ai remis en suspension dans l'air à ratisser mes coupes de conifères impassibles. 

Une nouvelle douce mélancolie, une autre découverte, celle d'un country rock façon Callahan, accords sombres et timbre grave avec en arrière fond la soif tranquille des grands espaces intimes.
Une recette qui me convient tout à fait, avec en plus quelques petites idées sonores et instrumentales sympathiques.
Des jolies plages de claviers viennent taquiner les arpèges électriques ou boisés, comme pour ajouter des touches de verdure dans cet ocre vallon.
« Domestic Dispute » et Ennio Calexico se pointe. Jolie découverte.

Nicholas Merz 2018 « The Limits of Men » label : Aagoo

samedi 15 septembre 2018

The Innocence Mission 2018



C'était prévu, le soleil fut au rendez-vous. Radieux, timide au saut du lit, grand généreux et même un peu allumeur juste au moment où il nous faisait signe avant le déclin.
C'est peut être l'envie qu'il pleuve. Aujourd'hui, je n'ai fait que papoter avec mes arbustes. Manucure, coiffure, rafraîchissement, un seau d'eau à trinquer avec ma viorne.

Nous avons parlé de la pluie comme d'un souvenir, au fond Karen Peris et sa voix d'ondée fine nous observait. Les feuilles ont frémi, la poussière gospel a tournoyé autour de nos peaux. La pop automnale, comme une abstinence d'eau pour le végétal est restée accrochée à mes membranes.

Ils chantaient « Umbrealla » en 91, je les ai adopté avec « Befriended » en 2003, ils sont toujours là, fragiles comme une canicule écorchée.

The Inncence Mission 2018 « Sun on the Square » label : badman recording


jeudi 13 septembre 2018

Steady Holiday





Une seule journée de soleil vous manque et tout l'été est dépeuplé. Voilà, je vais garder la main sur la pop automnale. C'est la faute à ce jeudi gris à peine mouillé.
Une découverte, son sirupeux, voix angélique comme Isobell Campbell, et là pour le coup, le ciel est bien crasseux, ça m'étonnerait qu'on voit le soleil avant que la nuit ne lui barre la voûte. Pourtant ce disque est chaloupé, presque sensuel. Bon, ça va pas faire tourner le globe dans l'autre sens, mais là, tranquille, la tète dans l'eau, « Nobody's Watching » se laisser déguster. On glisse vers des matins ensoleillés, mais pour l'instant le ciel est cendré, crachin, hyper tempéré avec même une ondée de funky. 

Émoustillé par cette doctoresse Dre, je déguste « Nobody's Watching » même si je sais bien au fond, qu'ils ne vont réussir à lui remettre la tète.

On est pas bien là, à attendre émoustillé la prochaine journée d'été ?

Steady Holiday 2018 « Nobody's Watching » label : barsuk

mercredi 12 septembre 2018

Jonathan Bree




Le petit fils de Fantomas vient de se fendre d'un bel album organique et mélancolique. Sa magique pop moderne me renvoie vers le désespoir crooné de Get Well Soon. L'orchestre bleu pétrole fluo ruisselle sur des lueurs urbaines, intimes, arty et noctambules.
On pourrait flipper à croiser sa tronche de collant à moumoutte, pourtant la beauté scintillante de sa moue tristounette fait mollement danser sur la basse d'un hôtel particulier et tournoyer dans une brume chagrine et synthétique.
J'avais cinq ans, je flippais ma race devant le rire grave de Fantomas... l'était peut-être sympa ce grand schtroumpf chauve.


Jonathan Bree, c'est The Brunettes, c'est en Nouvelle-Zélande. Une précieuse découverte.

Jonathan Bree 2018 « Sleepwalking » label : lil'chief



dimanche 9 septembre 2018

Paul McCartney 2018



J'avais mis en scène, presque tout y était, le génie des mélodies, des airs imparables, la pochette bariolée... j'me disais, ils vont comprendre, m'accompagner dans l’événement, ce nouveau rendez-vous astronomique.. rien, bredouille... et j'ai morflé.
J'avais placé le truc comme une annonce, jusqu'à même, une fois de plus faire une légère allusion à Kokomo des BB, et puis surtout, en gros à clignoter LIVERPOOL, les petits gars de The Coral étaient là comme la première partie de l'éternel, l'embouchure vers l'immortel....

Personne, rien.. alors ravagé par l'émerveillement d'une pièce époustouflante, je me suis noyé dedans, boudant tout mon entourage, j'ai gardé mes fripes et ma pochette en carton et je me suis couché là sur le quai de la station Egypt.
Tant pis pour les autres, je me le garde tout seul ce disque éblouissant. J'ai dansé comme un fou joyeux, j'ai pleuré comme un gosse et j'ai dansé en pleurant, et vice et versa. Tout le monde s'écartait avec des petits rictus de honte quand on est témoin d'une danse comme ça aux heures de pointes, quand il faut aller turbiner pour pas grand chose.

Je le savais, prévisible sa régularité, quoiqu'il arrive mais je n'imaginais pas ce niveau là à un temps où l'on pourrait juste entretenir le bouzin, huiler les rotules pour pas que ça pète, tranquille. « New », sombre et un poil inégale ne laissait pas présager une telle beauté à suivre, mirobolant Paulo beau comme un « Ram », rebondissant, excitant, ardant, enflammé, majeur, responsable, intact, sans cesse amplifier de fraîcheur, la sienne, il n'y en a pas d'autre (« Despite repeated warings »..quand même... « Hunt you down/naked/C-link »..putain...). Très sincèrement un autre palier vient d'être atteint. Le son est extraordinaire plus que jamais, j'en ai encore la tète de poule et la chair folle, le disque est généreux, lapalissade sur la beauté des mélodies.. une énième compilation de McCartney....


Sur le quai de l' « Egypt Station » les gens passaient. C'est normal aujourd’hui les pleurs dansés, les clochards de rives ivres des grisailles que les passant emportent, dévoilant des murs éclatés s'ouvrant sur le reste des horizons, le passant est fait pour passer, le céleste se pâmer. Ma déréliction n'avait de saveur que la plénitude de ma solitude que je remplissais de jaune et de bleu ciel, d'échos et de fraternité imaginaire. Des mains virtuelles, dans celles des autres pas plus réelles, « Hand in hand » à tournoyer sur ce gris quai à attendre un regard, une main qui se tend.......j'étais au bout d'ma vie..

Et voilà....C'est bien là mon Tonio que je connais. Le mec sur qui on peut toujours compter. Il s'est penché sur moi, m'a tendu la main comme un soleil, quelques pièces virtuelles pour mon casse-croûte spirituel. « Viens mon gars, parlons de Macca, eh ma favorite, intime-moi encore de ce cerveau big bang »..m'a t-il dit. Je me suis relevé et nous sommes partis tous les deux à la recherche d'une prairie ensoleillée, et quand bien même fusse t-elle plombée d'une voûte anthracite menaçante, la chorale religieuse de « Opening Station » aurait eut raison immédiatement de ce toit sans espoir, « Egypt Station » et le ciel se fend.


« I don't know » par exemple... c'est tout Paulo, dès le début un air grave, une intro sérieuse et grave qui débouche sur un piano solennel pour finalement chanter magnifiquement un air à flâner, mélancolique, heureux, avec une petite virée dans le joyeux le temps de quelques notes furtives, comme pour dire, quoiqu'il arrive les p'tits gars.......... y'a Paulo.
« Nothing for free ».. ce mec est définitif... la lumière pour qui veut bien stopper sa carcasse un moment à la station Egypt.

« Ah oui au fait Tonio.. faut quand même que je te dise à propos du truc bien là ..tu sais les Coral avec cette virée chez les BB.... mais oui et t'as vu, personne n'a rien vu.. bordel Liverpool quand même..ou alors c'est parce qu'ils sont dans le groupe du psg... y'a un truc, nan je suis pas très foot en dehors des coupes du monde:D ... et tu sais que la pochette du disque, bah y'a un élestique rouge ou vert qui tient le dépliant.. moi j'ai pris vert...bon alors..dis-moi, le nouveau Paulo mon Tonio.... »
Paul McCartney 2018 « Egypt Station » label : mpl/capitol


jeudi 6 septembre 2018

The Coral 2018



Allez vous balader n'importe où avec ce disque dans les oreilles, villes ou champs peu importe, les accords heureux et les belles notes qui se suivent ça les connaît les The Coral, sont pas de Liverpool pour rien.
Un nouvel album ?, oui, un de plus, oui mais nan. Rarement le tout n'a été aussi entier.

L'Atlantique d'un seul coup ne leur pose aucun problème.. santiags ray-ban et casquettes sur couleurs bariolées, manque que la plage californienne. Ils n'iront pas jusqu'à se galvauder benêts à chanter la beauté des pâtés de sables Kokomo, mais le son et les vocales en chorales sentent le CSN et la vague. Il faut écouter le sublime « Eyes of the Moon » pour se souvenir de leur texture originelle, l'obédience fantastique de la patine Coral. Et là, je sombre et repars illico vers d'eux celle que je préfère.. « Rebeca You ».
Rien à jeter sur le nouveau, tout est entrain et attirance. Tous les coins de chemin, les lignes courbes de n'importe quel horizon entêté de reliefs ou affublé d'une mer violette aux postillons laineux, à l'arrêt, en chute libre ou à pleine vitesse.. allez vous balader avec « Move Through the Dawn » dans les oreilles...du rose à l'âme comme un printemps à l'orée du orange à venir.

The Coral 2018 « Move Through the Dawn » label : ignition

mardi 4 septembre 2018

Bruce Springsteen 1982



Eh bin voilà, c'est pas malin, merci les potes :D
Les 10 chansons les meilleures qu'il a demandé le Pax... ou plutôt nos préférées à nous. Un challenge sérieusement ludique de Pax ça ne se refuse pas. Alors voilà tous les albums du boss sont étalés devant mon air ahuri, quand je dis tout, c'est 73/84, le petit coffret rouge que j'ai chipé d'occas il y a 5 ans histoire de travailler ma moue musicale.
C'est où qu'il est ce super morceau là, quel disque renferme cet autre morceau fantastique qui m'a fait changer d'avis sur cet artiste pilier majeur et historique, faut tout réécouter.... oui car je suis piètre boss, un novice pour ainsi dire, je préfère de loin Bob Seger, voire Mellemcamp et ma curiosité ne date pas de si longtemps, même Antoine De Caune dans les 90's n'avait pas réussi à me décider..
Je n'avais pas prévu non plus de resté bloqué un fois de plus sur 82, comme chaque fois que je l'aborde, empêtré dans la grisaille du Nebraska avec tous les fantômes Young Dylan Prince Billy dans la brume. Oui la voix de Springsteen est unique, autre que ces trois là.

Maître Dev Tonio a des lacunes sur cet état là, qu'à cela ne tienne, je vais en mettre du Nebraska ;D. De toute façon elles sont là, mes chansons préférées de BS, comme des envies d' « Into the Wild » dans la pampa, solo, avec la botanique et le ciel lourd, le vent, l'absence de bipède et les grands espaces.
Trois fois qu'il passe ce disque depuis mon envie de bosser pour Pax. Ça la fout mal, pas moyen de couper pour mettre un autre, mes 10 chansons préférées du Boss sont ici....... à moins que......

L'idée du tricheur m'est venue quelques heures après moult écoutes... Nebraska sera ma Face A.. et voilà donc, la B, un horizon sans voûte plombée... Une fois de plus, il faudra que je replonge dans sa discographie, quel plaisir d'écouter certains trucs, et ce« Asbury Park NJ » vers qui je ne vais pas assez souvent.. tellement de belles chansons dont ces 10 là.


  1. Point black
  2. Jungleland
  3. Adam raised a cain
  4. New York City serenade
  5. The E Street Shuffle
  6. Racing the street
  7. Lost in the flood
  8. Drive all night
  9. The river
  10. For you

Et pour prolonger la gruge, un 45T en bonus, juste histoire de penser au succès du gars qui pourrait bien avoir quelques impacts énergétiques contagieux sur l'envie de reprendre THE BOSS.

1.Glory day
2.Hungry Heart

Bruce Springsteen 1982 « Nebraska »




dimanche 2 septembre 2018

Razen



Lignes de fuite pour un son en partance. L'été et ses airs entêtés, le ressac cornemuselé expérimental de Razen est venu me chanter l'après-midi chaud d'une fin de saison qui crâne. La chaleur des drones époustouflés gronde, les fantômes des traditions flottent apocalyptiquement nus. Le ciel brûle et pourtant les feuilles sont roussies déjà, peupliers jaunes, vendanges précoces, « Endrhymes » et tout vacille.
C'est la faute à (K-RAA-K)3 et la 86ème pièce de leur catalogue irradié. C'est un label que j'ai longtemps suivi, un grand retour pour moi, les croyant disparus je n'avais pas visité cette auberge depuis des années, j'ai fouillé et j'ai trouvé, je suis tombé sur le son d'un soleil énorme qui a l'intention de ne rien lâcher. Moi non plus, Razen me crame les artères, danse bretonne au fin fond des désert ravagés. « Sleeper » et une petite galette irréelle....

Razen 2016 « End rhymes » label : K-RAA-K

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...