Ce son. Ces tuiles. Le tout début. Jack vient de disparaître et Keith a décidé d’arrêter de jouer avec ses doigts.
Je rabâche les murs, insiste sur l'auberge, explore l'inépuisable du gouffre ECM le plus souvent possible.
En amateur du genre je me faufile, tente de petites expériences, l'électricité 69 de MilesDavis, le groupe de Pat Metheny, les claviers historiques Herbie Hancock, la contrebasse Charles Mingus, des grands noms, des classiques, j'explore l'IARC puis retourne sur Blue Note, quand ça bave sur le rock, le prog, me nourris de documentaires, de blog et de bouquins pour avoir les armes et les outils, et toujours … je revins chez ECM.
Puis un cadeau vinyle from Echiré, « Ruta and Daitya » à la poste, ECM des débuts donc, celui de Jack Dejohnette & Keith Jarrett. Une exploration sans fin.
Peaux tendues et percussions sous le claviers fou. 1971, l'électricité est dans le jazz, « All we got » brûle auprès des cymbales, juste avant le tribal « Sound of Peru.. » et le jeu fou de Keith. Free délire à la Saravah.
C'est un petit bijou d'époque, une pochette naïve et séminale comme le son, quelques petites îles fleuries sous des nuages en œufs qui pleuvent à l'envers. Disque printanier, histoire de faire la nique au gris froid de l'hiver météorologique. Merci Pap's.
Keith Jarrett – Jack Dejohnette 1971 « Ruta and Daitya »

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