mardi 26 avril 2011

Erland & the Carnival






Le deuxième album des Erland & the carnival est un formidable voyage vers les Strangglers poivrés de Barrett.
En fait, les Strangglers que j’ai découvert avec « Dreamtine » en 1987, m’a toujours laissé sur la fin depuis ce chef d’oeuvre. « nightingale » peut palier. Une petite relève aux mêmes allures psychédéliques que leurs ainés, frôlant parfois les nappes synthétiques de Broadcast.

Dans la lignée d’une douce folie dingue chaussée de Mockassin, ma dernière aventure foutraque, ET&C prend le relais délicieusement barré d’une pop ludique sombrant par moment dans l’inquiétude. L’autre point commun avec Connan, c’est le nombre d’idées à la seconde. Des idées sonores, instrumentales, d’arrangements originaux et bien à lui. Unique donc. C’est une autre vision claire d’exprimer un matériel riche avec un langage particulier, une autre belle originalité heureuse qui passe en boucle, des plages ensoleillées très attachantes.


En ce qui me concerne, la pop ludiquement expérimentale a été initiée par le duo Zappa/Captain Beefheart. Depuis, sous palettes diverses, pas mal d’artistes plus ou moins bon (c’est pas donné à tout le monde d’exceller dans la gaudriole) s’essayent au délire. Il y ‘a même « this night » qui me renvoie directement à Jethro Tull fin 70’s, même élucubration sautillantes.
Malgré toutes ces références psyché 70’s, la tendance de cet album reste collée au mur, tout près des poster de Starsky et Hutch. Et tel une face B (la belle époque), le disque vire à partrir de « nightingale » dans la mélancolie poisseuse, comme si c’est ici que l’auteur voulait nous attirer..


Erland & the Carnival 2011 « nightingale » label : yep rock
www.erlandandthecarnival.com




échelle de richter : 8
support : mp3
après 2 écoutes


quand on aime : the stranglers ; syd barrett

2 commentaires:

Francky 01 a dit…

Je ne connais pas Erland & The Carnival mais ton papier, écrit d'une plume virtuose (si si !!) donne envie de le découvrir.

"La pop ludiquement expérimentale": vaste et complexe challenge.
Comment expérimenter sans ennuyer l'auditeur ou être trop élitiste ou incompréhensible ???? Eternelle question que se pose tout les Véritables artistes !!

Sinon, rien à voir mais j'ai vu un excellent film samedi, "Moi Michel G, Milliardaire, Maître du monde" de Stéphane Kazandjian.
C'est un faux documentaire sur un milliardaire spéculateur, un pourri de capitaliste néo-libéral.
Laurent Lafitte joue le rôle d'un documentariste de gauche (style Michael Moore) qui voudrait faire un documentaire sur Michel Gagnant (François-Xavier Demaison excellent). Et bizarrement il accepte...Et sous la forme d'un "faux documentaire" humoristique voir satirique, il dénonce et explique les ravages de notre économie de marché capitaliste ! Ludique, délirent, pertinent, sarcastique et instructif, c'est un film autant de divertissement qu'un pamphlet politiquo-social !!
Je compte bien écrire ma critique sur ce film que je te conseille VRAIMENT...

A + +

charlu a dit…

Merci merci Francky.. ta présence ici est précieuse pour moi. Quant au film, j'ai vu la bande annonce de ce film, j'ai vu aussi d'un coup qu'il "acceptait".Je penserais à ton conseil à l'occas. En tout cas, je ne peux que te conseiller de foncer sur cette chronique.
Aussi, je pense aussi que le mode capitaliste est notre plus grand fléau.

BIZ

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...