Une envie d’être n’importe où, vers d’autres lieux, Connan Mockasin. Changement de paysage certifié, un autre horizon désorienté saisi à l’écoute des morceaux atypiquement bricolés de « Forever dolphin love », premier album du Néo Zélandais Connan hosford.
Troublante pochette avec dedans la bande son qui l’illustre. Un portrait fauve dégingandé, un expressionnisme troublant et ténébreux, cauchemar ou rêve, tout dépend de l’humeur. La mienne est en partance, une grosse envie d’être ailleurs aide, vers d’autres cieux. Une vision bancale pour une pop jazz profondément introspective. Un portrait expérimental en épouvantail, un exutoire moderne musical qu’une voix défigurée incarne à merveille. Quelle aubaine quand on a envie de fuir.
Ce disque est d’une intelligence rare, absolument libre et psychédélique, il gronde dans un monde, non pas parallèle, mais qui prend la tangente. On se sent bizarrement bien dans ce magma flou. Un concept kaléidoscopique toxique danse follement sous des cieux très sombres, car sous ses airs de fanfaron pop, « Forever dolphin love» agglutine ses distorsions bulbeuses dans la mélancolie, gaiement moribondes. Le bonus live n’enlève rien à la folie douce.
Ce trublion au visage Patrick Wolf/Andy Wharol, vient de dévoiler un disque étonnant qu’il faudra décortiquer longuement pour en assimiler toutes les finesses et toute l’intelligence d’un matériel camouflé sous des masques faussement bravaches.
Pour les humeurs, c’est selon, à voir en fonction, à prendre tout de suite, à laisser mûrir, à reprendre par surprise, feinter, ou à boire goulûment jusqu’à l’ivresse… comme moi.
Connan Mockasin 2011 « Forever dolphin love » label : phantasy sound www.myspace.com/connanmockasin www.phantasysound.co.uk/ . échelle de richter : 8,6 support : cd après 3 écoutes . Quand on aime : syd barett ; MGMT sous lexomil ; zappa déprimé . .
Connan Mockasin "Forever Dolphin Love" by +dB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire