Une autre chronique de synthèse pour trois autres albums d'ici qui passent en boucle sur le poste de mon véhicule (toujours pas mp3), le boitier sur le tableau de bord renvoyant la pochette vermillon sur le pare-brise. C'est exactement le genre de musique que je mets quand je roule, album de vacances, souvenirs de situations qui vont prendre c'est sûr. Et puis c'est comme quelqu'un qui te parle, un auto-stoppeur qui te raconte sa vie, une tranche de la sienne, tu écoutes, tu jubiles, tu partages avec une tranche à toi, tu y trouves des points communs, tu ris à pleines dents, tu deviens inconscient et le temps défile.
Après la pause étonnante de Doré/Alister (après le recul, je persiste, vraiment deux très bons disques), voici succinctement, trois autres pièces qui collent à mon pare brise ensoleillé.
Nicolas Comment 2010 "Nous étions dieu" label : kwaidan (échelle de richter : 7.1)
J'écoute ce disque depuis plusieurs mois avec un certains intérêt. Ayant défrayé la chronique chez mes amis blogueurs, je prends cette galette comme je l'ai abordée la première fois, un disque excellent, évidemment coincée entre Gainsbourg/Biolay/Fred Poulet. Je suis à l'écart, est-ce le soleil, je n'ai pas tout saisi. Je prends et ça défile impec. J'aime beaucoup ce disque.
Antoine Leonpaul 2011 "antoine leonpaul" label : because (échelle de richter :6.1)
Antoine Leonpaul 2011 "antoine leonpaul" label : because (échelle de richter :6.1)
Un super bon petit cd du cru qui rappelle tout de suite Albin De La Simone (j'en ai profité pour écouter le superbe « Bungalow!) et du Souchon (son lanceur) des débuts.
Alex Beaupain 2011 "Pourquoi battait mon coeur" label : naïve (échelle de richter : 8.8)
Alex Beaupain 2011 "Pourquoi battait mon coeur" label : naïve (échelle de richter : 8.8)
C'est finalement Alex Beaupain qui remporte cette fois-ci mes suffrages. Reapeat sur la touche, les kilomètres défilent avec un certains bien être palpable. Complètement déçu par « 33 tours » sa production 2008, je me suis procuré ce disque avec l'indulgence des effets dévastateurs des « chansons d'amour », Christophe Honoré lui permettant une séance de rattrapage pour « Garçon d'honneur » 2005 passé sous silence (quelques chansons écrites ici sont reprises sur "les chansons d'amour"). C'est avec fracas donc qu'il resurgit grâce à la bande son. « Pourquoi battait mon coeur » est un véritable retour 2005/2007, un album excellent à tous les niveaux. La voix vire Florent Marchet et épouse à merveille les contes romantico-métropolitain qu'il affecte tout particulièrement. Il y a toujours la Bastille et des amours. Les mélodies sont implacables et les arrangements sublimes. Quant à la pochette, c'est elle qui met du rouge à mon pare brise, histoire d'ensanglanter les colza mourants.
Voilà la bande son des quelques départementales, tronçons d'autoroutes, des accès à la plages en dénivelé accentué, du Perche à la Bretagne, du colza au granit.
Juste un petit travelling arrière pour afficher ici un de mes plus beaux disques d'ici, celui qui revient tout le temps, sur lequel il faudrait s'attarder quelques instants, mais puisqu'il s'agit d'une autre chronique fainéante en vrac, voici ce petit bijou récurent, ma fidélité hexagonale. Un des rares à toujours se retrouver sur la route dans ma pochette cd. Tout pourrait se résumer à ce disque.
Julien Baer 1997 "Julien Baer" label : polydor.
1 commentaire:
Viens de me pencher un peu sur le Beaupain : alors que ses productions d'avant me laissaient froid (chansons d'amour) celui-ci, entre Arnaud Fleurent-Didier pour le fond désabusé et Florent Marchet pour la forme pop, attise mon intérêt.. à creuser..
Merci Charlu :-)
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