dimanche 2 juin 2019

Eric Clapton 83







Puisque nous sommes aux environs de l'année 82 avec un disque mitigé d'artiste à l'histoire multiple et qui en impose depuis des années, décrié par les critiques, défoncé par l'opinion, voici l'opus 83 de Clapton "Money and Cigarettes" que j'ai aussi en cassette audio et en remastérisé. Oui je sais c'est un truc pas indispensable, juste charmant pour quelques nostalgiques, mais voilà, j'ai que ça sous la main, il fait très chaud et j'ai pas envie de bouger pour aller chercher un autre disque sous les combles.
Quelle drôle de période, la loose pour les piliers, il faut dire qu'ici Clapton vient d’arrêter la bibine et que du coup il a la gratte qui s'dilate sur la table à repasser, les cheveux boursoufflés, le p'tit costard...le ton est donné, l'album sera mou. Il ne lui reste plus que les clopes, et le morlingue amassé. Le précédent fut un flop, le prochain sera la rencontre avec Phil Collins, dure période pour le guitare héro. 

Oui mais voilà, je le trouve attendrissant moi ce disque, puis j'ai pas envie d'aller en chercher un autre. Trop chaud pour des gros solos, "Pretty Girl" me convient tout à fait. Et puis j'aime bien les disques bredouilles, les pièces discographiques paumées dont personne ne parle. Après "Mirage", "Money and Cigarettes".. pour les nostalgiques des disques particuliers noyés dans les 80's ravageurs pour ces artistes là.


Eric Clapton 1983 "Money and Cigarettes" label : warner bros



4 commentaires:

RanxZeVox a dit…

C'est vrai qu'il est bien cet album, hier comme aujourd'hui. Je ne sais pas trop pourquoi il avait réhabilité Clapton auprès de la presse vu qu'il n'est guère différent d'Another ticket qui le précède. Une bonne période pour lui avec le Live Just one night qui avait un bon feeling. Globalement ses albums des 70's sont bien meilleurs qu'on ne le prétend souvent. Il y a un regain d’intérêt, je vends pas mal d'exemplaires d'Ocean Bld et Slowhand depuis quelques temps, ce qui démontre une volonté de dépasser les sempiternels classiques de Cream. Une bonne chose à mon avis.

charlu a dit…

Moi je suis d'accord, le trouve pas ennuyant le Clapton 75/83. J'ai quasiment découvert ce mec avec le live Tokyo 79.. son très sec, solos, tracklisting..C'est un grand double live. Avant on parle beaucoup de Slowhand et 461, pourtant les oubliés comme "No Reason to Cry" et "Backless" sont aussi à écouter. Du coup j'ai une petite tendresse pour ceux là. Quant au "There's one.." 75, me le garde pour les gros moments solitaires. Ce "Money.." est vraiment coincé qqpart, il est vraiment début 80's avec les mecs qui luttent, qui cherchent et qui tracent. Le son est moelleux je trouve, attachant.
Du coup je suis passé à "No Reason to Cry"..et là je craque.. "Sign of Language" (bouleversant duo improbable.. tout comme bien longtemps après "Badge" que j'adore), puis "Hello old friend".. il est quasi aussi bon que "Slowhand" et pourtant....

RanxZeVox a dit…

J'adore le feeling reggae de There's one in every crowd (comme quoi il n'a pas fallu attendre Clash pour que le rock s'y frotte, encore une légende urbaine de rock&folk foutue en l'air))) Tu as parfaitement raison, les autres albums sont du même niveau que Slowhand et Ocean bld, si ils ont moins marqué le public c'est sans doute parce qu'il leur manque un Let it grow, Shot the sheriff ou cette merveille de Wonderful tonight (je fonds à chaque écoute en imaginant Pattie Boyd à mon bras)))
Money and cigarettes, c'est un peu l'équivalent de Slow train coming pour Dylan, ils arrondissent la production, resserrent le jeu en délaissant les impros approximatives, restent laid back mais avec un chouia de rigueur en plus. Bref, ils se calment sur les sessions qui virent à la défonce entre potes et se remettent au boulot.

charlu a dit…

Let it Grow .. me rend fou ce morceau.. ça monte de l'humus vers la stratosphère. D'ailleurs côté Deluxe version, le 461 propose un 2eme CD indispensable, comme une continuité. Bah Slowhand aussi d'ailleurs. J'attends les autres ;D

Pattie Boyd.. marrant ça, du coup on se demande comment "Badge" a pu être aussi limpide.
Ah ouiah, Slow Train, .. pas faux.. d'ailleurs lui aussi le Bob (à l'heure de "Sign of Language") s'est un petit peu barré vers Knopfler.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...