Une classe musicale intersidérée, des
choses se sont passées depuis des semaines, il n'est pas impossible
ici de toucher le sommet.
Le cours ordinaire des choses semble
vouloir reprendre sa vitesse de croisière, le calendrier des sorties
s'ouvre à nouveau, tout s'accélère, aujourd'hui est une date
cochée, certes Biolay, mais surtout Burger.
Dans l'idée et l'impatience d'aller
vers les « Environs », j'ai revisité ces derniers jours
quelques opus de la Dernière Bande, son auberge artistique. J'ai
revu quelques Kat Onoma histoire d'appréhender l'approche et de
mieux atterrir juste ici.. aussi « Far From the Pictures ».
« Good », « No Sports » en plus et tellement
de collaborations.
« Environs » tombe, et je
suis le cul collé au sol, le crâne cloué au tronc, il pleut un
peu, l'air suffoquant est à l'orage, et si la foudre tombe ce sera
sur cet arbre là. Je dévisage les hauteurs de ses altitudes,
l'élégance de ses attitudes, la beauté est partout en haut en bas,
à l'Est et vers l'Ouest, dans tous les sens et les points cardinaux.
Sa façon de voir les choses et de nous les faire entendre comme il
les voit me convient à la perfection.
Il y a aussi des invités et des
reprises.. « Fuzzy » de Grant Lee Buffalo, quoiqu'il
arrive cette chanson me fait fondre. « La danse anglaise »
avec Bertrand Belin, une évidence, une rencontre naturelle.. Sarah
Murcia, Julia Dorner, Philippe Poirier .. et Christophe qui traîne
par là, pour l'Onoma.
C'est un climax d'une haute fidélité.
On est au sommet.. au Col du Bonhomme.
Rodolphe Burger 2020 « Environs »
label : dernière bande
7 commentaires:
C'est un peu le testament de Christophe sur cette intervention-interprétation.
Le disque je sais pas, pas encore testé. Mais le col du bonhomme...Un morceau de mon enfance, une madeleine.
Il chante de moins en moins le Rodolphe. C'est vrai que déjà du temps de Kat Onoma c'était pas le plus chantant des chanteurs qui chantent mais là. Il est atteint du syndrome de Nick Cave.
@Chris : ah ouais c'est ta région ?
Merci, j'aime bien. Apaisé ou sous Valium ?, tout semble au ralenti et pourtant on retrouve bien tous les ingrédients habituels, ambiance sombre et lyrisme, guitares fuzzy, rythmique syncopée, basses énormes mais qui cette fois ci me semblent arriver à passer la porte de mes écouteurs et ce chant-non chant qui me va bien, jamais été fan du chanteur. Bref un beau coup de coeur pour moi.
Je confirme le col du bonhomme et la route des crêtes c'est bien, en été, qu'est ce que j'ai galéré quand je le passais en hivers ...pire encore mais plus petit et sauvage le col de Saales.
En fait pour approfondir, ce qui me gêne chez RB c'est que c'est trop parfait et presque prévisible, et là la légère déstructuration me touche et me surprend. Il faut dire qu'arrangements, rythmique, et musique sont très carrés, et que son chant monocorde, sans notes tonales accentue cet effet. Il lui manque un défaut, peut être la voix trop juste, le petit quart de ton de défaut plus que de travail (comme Lou Reed). Et c'est aussi pour cela que les duos et featurings lui vont si bien.
@Chris : moi je n'habite plus cette région - de mon côté c'était plutôt l'Alsace - depuis très longtemps mais c'est plein de souvenirs.
Coucou.. eh en fait à je me suis adressé qu'à des gens de l'Est ;D Sorg Till chris Rodolphe.. (tonton je sais pas d'où tu viens). Je viens de passer 1 semaine au bord du Lot, tranquille.. je connais pas d'artiste à Estaing...ah si Valery :)))
Ceci dit, le Burger c'est vrai qu'il installe sa patine de pas beaucoup chanté avec la grave dans le gésier, syndrome Cave, Cohen, Gainsbarre.. il a beau s'assombrir, ce disque m'a illuminé ;o
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