vendredi 12 juin 2020

Cheval Blanc 2020



Le ciel s'assombrit, on va se prendre quoi sur la gueule ?? combien vont-ils nous faire payer ce qu'on a jamais voulu, déjà des menaces. Ils parlent de guerre, nous sommes la chair à canon, le capitalisme broie et se fait les crocs.
A la moindre promotion, la démocratie dégringole.

Danse hystérique autour de la patte à tartiner bradée, en attendant les arbres nous regardent et rient jaune, combien d'entre eux vont partir avec nous ? La lignine n'est pas un muscle, les racines des jambes..ils se laissent abattre le sourie narquois au bout des branches.
« Attention.. danger : exploitation forestière».. exploitation est le mot qu'ils emploient pour dire ravage, dévastation, Verdun sur un lopin. Soit ils nous haïssent soit ils sont illettrés.

Un goût sourd d’effondrement en bruit de fond.. comme on devine le bruit blanc des canicules, « produire sans en mourir »..
Le basalte des flans de montagne ressemble à un tas sec d'excréments des villes saturées. Du charbon pour les pauvres âmes. La terre sans l'homme a une odeur sensuelle de misanthropie.

Cheval Blanc, je découvre Jérome Suzat-Plessis, ex-bassiste de No One is Innocent. « Comment vivre ? » attaque mes pensées de plein fouet, la musique toute chargée d'émotions écorchées. Les utopies percutent le fondamental perdu sur fond gris de foule abjecte. Une jolie tranche de sombre folk minimaliste.

Cheval Blanc 2019 « Comment Vivre ? » label : La Souterraine

4 commentaires:

Till a dit…

Je voulais attaquer avec une connerie sur l'auberge du même nom mais si on y sert une tranche de folk sombre minimaliste je vais réserver une table. On le droit maintenant ? Je sais plus...
Aubergiste, une table pour deux, je déjeune avec Charlu. Les temps sont durs, on va déguster.

charlu a dit…

ouaih..au pire on va en terrasse, y'a un coin perdu derrière la cour à côté d'un gourbi où ils stockent les tonneaux. Z'ont mis des tables, on aura même pas besoin de plexi truc, va finir avec nous l'aubergiste

DevantF a dit…

Ha merde, pas à pic du tout, avec un pote un chouette rosé (By-Ott) puis terrasse et crêpes bretonnes et soleil bleu, heu le ciel.
Et cet album, la sensation même de deux albums en un, sombre les deux, englué dans la désillusion.
Je trouve pas mes mots, "QUAND" fait d'un autre temps, chansons françaises mélancolique alors que "REALISME" du Dominique A rencontre SUicide?
Marrant, façon de parler, j'ai écouté avant le SEBASTIEN TELLIER chez Alex, grosse production mais assez lisse, en contraste ici parfois tu as quand même envie de leur dire: JARDIN? Retournez avec votre chanson et revenez quand elle ressemblera un peu moins aux dérives de Philippe Katerine à ses débuts. Je parle de la musique et du chant, pas du texte hein.
Bon, tellement content d'être satisfait de mes derniers jours, cet album ne me déboulonnera pas de mon sourire béat.

charlu a dit…

Pas encore écouté le Tellier, je l'ai perdu au fil des disques..peur de tomber sur du saccharose.. en un seul mot

pour Cheval Blanc, c'est très particulier et intimement lié à un moment intime de a journée.. et en plus quand on a les idées raccords c'est top.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...