jeudi 5 septembre 2019

Roseaux II



Il est tombé le disque le plus beau. Depuis quand cherche t-on la beauté ? L'intégralité des émotions, de l'exactitude sur de l'acoustique à perte de vue, comment chose aussi belle est-elle encore possible ?
J'ai d'abord cru à un collectif reprenant les beaux standards du globe, en fait c'est un trio sur des écritures originales (à deux exceptions près) et quelques voix sublimes, tellement belles qu'on croirait les chansons écrites pour elles.
Tant de choses dedans, tellement de quelque part, une recherche de pureté et quoi d'autre sur le moment pour se détourner de la grande pâmoison ? "ROSEAIIX" est la respiration du ciel à la seule condition que la plante de nos guiboles soit collée à la croûte. Va s'imposer comme une chose naturelle sur cette rentrée ce bel opus bleu trouble.. Tout étaler et voir ce qu'il reste des jouissances alanguies, de la gravité des rythmes, du sérieux des sourires, de la totalité... Va falloir le hurler sur tous les toits, vers toutes les souffrances et les joies, le mettre bien fort pour étouffer le bruit alentour, pour que le sang respire, les cœurs bouent, les peaux se croisent et les regards nous transpercent. Quatre ans de travail, rien au hasard. Absolument rien.
Filles ou garçons, cordes ou cuivres, soul ou jazz, n'importe quel continent, tout est beau à se tordre.
Sans jamais chavirer, tout tangue à cœur rompre jusqu'à la dernière note... "Waves of sorrow" comme le dernier souffle d'un piano ankylosé de désir, quand tout a commencé sur la flûte séminale de Claudio "Cacau" Queiroz. Bien loin l'envie de mentir ici, j'ai pleuré dès la première chanson, ce "Kaät" lacrymal, joie suffocante. Habituellement mes larmes sont réservées au cinéma, sauf ici, pour une fois.
Les fautifs : Émile Omar, Clément Petit, Alex Finkin.. artistes évidemment, mais aussi producteur, réalisateur, directeur..
La lumière : Renaud Letang
La distribution : Blick Bassy, Ben L'Oncle Soul, Anna Majidson, Olle Nyman, Mélissa Laveaux, Aloe Blacc
Les paysages :  blues, balades, baroque, bastringue, samba, reggae, folk, bossa-nova, swing, cordes, classiques, choral...
Le temps qu'il fait : nostalgique, torrentueux, parfumé, boisé, tempéré, doux, et ravageur...
Va falloir le dire partout, ce joli Roseau.
Roseaux  2019 “II” label : tôt au tard




2 commentaires:

TonTonMusik a dit…

C'est beauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu. Merci c'est la claque de fin d'été.

charlu a dit…

Yep Tont' t'as vu cette totale tuerie... j'en reviens tjrs pas.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...