mardi 30 octobre 2018

Paul Simon 2018



C'est une histoire avec les Paul, pas la gratte du même nom, quoique, des cordes tissent l'histoire de ces gars là. C'est un cru assez juteux que ce prénom dans l'histoire de la belle musique pop rock. D'ailleurs il n'existe pas de Paul Wilson.

Là, je glisse doucement sur le crémeux et délicieux dernier opus de Weller. La voix burinée, la classe dans le costard « True meaning » m'a collé le cul sur ce velours inattendu.
Et puis j'ai craqué aussi sur le dernier Paul Costello, « Look Now », un poil frileux au départ, je me suis rendu compte et je suis parti...
Il y a bien eu ce mirage mitigé Paul Collins, ni bassiste ni batteur et sa pochette primaire et fauve avec des saynètes Beatles qui lorgnent vers un autre Paul, le plus grand.

Paul Westerberg à Replacer à sa juste valeur et ce « Folker » qui me tape les tempes ; Chicago Blues rock et le Paul Butterfield Blues Band ; le grand fou Paul Williams du même continent ; « My way » pour un petit encas ; le folkeux psyché Paul Parrish, et son « My Gospel » ; le terrible album du petit Paul Cauthen sorti cette année, une relève et révélation.. relévation ??? Vers Tupelo, le pays de Paul Thorn qui chante son americana depuis deux décennies.
Dans la catégorie un peu plus jeune il y a Paul Young qui a bien vieilli, comme Billy qui n'est plus, Heaton côté british, ou chez nous comme Personne. Que dire de Paul Nareff qui n'en finit plus de sortir son album improbable qui ne sort pas et qu'on s'en fiche du coup qu'il sorte.
Paul est aussi un grand bassiste, Paul 1er bien sûr, mais aussi celui coincé entre John et Jones..

C'est une longue et grande histoire musicale que la belle saga des Paul. Depuis quelques jours l'été a tendu la main à l'hiver en se moquant du carotène, là, un album bleu à pleurer passe inaperçu et sur les saisons, il est venu se poser discrètement sur les étales, juste à peine avant que les feuilles viennent exciter nos pelles. C'est un génie de l'écriture, comme Paul même si Arthur c'est pas John. Avant le duo, et bien après, ce Paul là est venu embaumer toutes nos grisailles. « Negiciations and love songs » est venu un jour chez moi, il a imposé ce prénom sur le duo mythique. Il ne m'a plus jamais lâché, sans pour autant que je le revendique plus que ça. En fait voilà, Paul Simon est « ordinaire », pas du diesel, pas du sans plomb, juste du Paul Simon pour rouler sûrement, loin, longtemps, il va de soi, nous l'avons avec nous sans le brandir, il est toujours là et l'a toujours été sans que l'on ai besoin de hurler notre amour pour lui. Sa voix, son style, sa douceur, et la pétillante de ses mélodies, comme McCartney ou Paul Partridge.. en plus délicat.

Du coup Paul Simon vient dévoiler près de chez nous, dans la plus bleutée des discrétions un album saisissant. Certes, il reprend quelques unes de ses chansons d'antan et de tout temps, mais laisser dégouliner ce disque sans que l'on puisse faire quoique ce soit d'autre est une révélation. Ce Paul là a fait son chemin entraînant presque tout le monde. « In the Blue Light » pour blind tester son cerveau, sur quel album ce morceau ?
J'ai une grande tendresse pour « The Rythm of the Saints », l'aboutissement hyper contrôlée de « Graceland »..pour « One Trick Pony » et sa douceur, et il n'est pas impossible que je frissonne sur « René & Georgette Magritte.. » 2018 .. comme toutes ces nouvelles interprétations troublantes de quelques chansons d'un autre Paul, entre autre. Le Simon.
Simon bleu me colle à la peau comme une blue note.

N'est pas Paul qui veut

Paul Simon 2018 « In the Blue Light » label :legacy




12 commentaires:

Till a dit…

Ouais c'est bien beau tout ça mais tartiner du Paul en oubliant Simonon y a pas de quoi être fier. Et Westerberg c'est qui encore ce branleur ? (spéciale dédi à EWG).

Heureusement on a échappé à Paul Pot, Paul Anka et Paul Tron.

Sinon ça va Charlu ? Ca fait un bail que j'ai pas posé la souris ici.

charlu a dit…

Mais oui, content de te voir radiner Till, tu me laisses avec l'autre branleur en viager et tu te barres comme ça, en plus il est pas bien.. j'ai lu y'a pas longtemps "Fuck Pink Floyd" :D d'où on encule les cochons roses maintenant, nan mais fuck pink floyd, franchement ça sent la visite médicale...
Anka, il y est ds le truc :D.. bon d'accord, jeu de mot pourrave mais bon. J'avais pensé aussi à Paul Hochon mais je dois rester crédible un minimum.

C'est un billet chez toi ??

TonTonMusik a dit…

J'ai pris... Merci, mais je suis un peu sur la retenue ... Si la voix on peut la retrouver je trouve que musicalement il y a une sacrée perte de vitesse. C'est le temps qui passe et je peux le comprendre.

charlu a dit…

Till..je voulais écrire "C'est quand un billet chez toi"

Tonton, c'est justement la magie du truc, se perdre dans l'interprétation nouvelle, y'a un niveau de jeu des zicos et des arrangements orchestrés totalement dépaysant. "Can't run but" par exemple.. presque méconnaissable quand on a encore la version originale exotique rythmée..
C'est vrai que sa voix à lui n'a pas bougée.

Everett W. Gilles a dit…

Fuck Pink Floyd ? Ben déjà faudrait avoir envie, c'est pas mon cas !
Sans déconner, je venais juste ici pour comme toi étaler mon impatience angoissée concernant le seul vrai Paulo de qui je n'ai pas eu de nouvelles depuis son duo avec l'immense Juliana et je tombe sur un duo de comiques (dont un que je croyais à la retraite, spéciale dédicace toi-même) à la recherche d'une tête de turc.
Non mais j'y crois pas ...

charlu a dit…

Moi c'était plutôt fuck Pink Floyd, Yes, les Eagles, les solos de 12 minutes quel que soit l'instrument, et tout un tas de ''Rock-Stars'' enfarinées qui se la pétaient grave, que je n'ai plus jamais écoutés, contrairement à London Calling ou Sandinista ........ chez Jimmy pour Ben Vaugh (encore merci pour la découverte).

C'est plus grave qu'on ne le pensais.. c'est Alzheimer sans préliminaire.. mais bon, heureusement que c'est toi, j'ai même failli créer un logo FPF ...
Sinon tu parles de Paul 1er ?? tu as vu, je l'ai joué lège, à peine qq sous entendus, discrets, soft, histoire de ne pas trop éclipser les autres.

Thank pour le zip Petty

Everett W. Gilles a dit…

Ah ouais merde j'avais oublié ça, mais c'était en réponse à Duke sur Clash et le punk, de moi-même jamais j'aurais été si grossier. Duke c'est un branleur que je connais depuis 40 ans, dès fois il me cherche.
Bonne idée le logo, y avait un T-Shirt ''I Hate Pink Floyd'' à l'époque.
J'avoue tu l'as jouée soft avec Paulo, par contre si tu l'avais oublié je dégainais direct !!

charlu a dit…

Ah oui, j'ai déjà vu hate floyd.. J'ai lu les comm chez Hugo..avec "c'était mieux avant".. hate the floyd ça n'a de signification qu'à l'époque.. tout le monde se revendique Pink Floyd aujourd'hui, même les p'tits branleurs de 16 ans :D Moi j'ai mis Dark Side hier en bricolant chez moi.. j'ai coupé avant "Money"..ça passe plus des masses, même si je reste très accroc à la vache et à l'oreille.. bref... quand je pense qu'il n'existe pas de Paul Wilson.

RanxZeVox a dit…

Pink Floyd ? Je me souviens qu'à noël 79, comme cadeaux, je me suis fait offrir London Calling par mes parents et The wall par un oncle, le tout en cassette. Ça m'a pas paru antinomique. Je crois qu'à 10 ans d'écart, ils ont rempli la même fonction. C'est aussi vrai que Dark side est chiant comme tout, celui là et Animals, bof. Et après The wall, c'est mort. C'est comme ça que je vois les choses.
Paul Simon, lui, il continue à faire du bon. Son duo avec Dion l'an dernier était cool et son album de 2016 (Stranger to stranger) était audacieux. Ecouter Paul Simon, c'est comme se ventiler le crane, on se sent tout frais après.

Everett W. Gilles a dit…

C'est bien ces p'tits jeunes qui se revendiquent de Pink Floyd, surtout si c'est haut et fort, ils me font gagner du temps.

DevantF a dit…

Merde... Paul Wilson, Paul Costello. OK ça s'équilibre.
Un Paul à ajouter? Moi, oui, un autre roi de la pop dans sa contrée, merci de ne pas avoir oublié le Williams. Phantom of course.
Pour faire le malin j'ajouterai bien Paul Steel, mais c'est un pote - REVPOP sur le web - en plein crise partagée de sunshine pop qui me l'a fait connaître (2008)... Et toi de me le faire réécouter.
Je me suis fait un bout du Paul Simon. Comme ça, un écho à la voix de Sting, mais c'était passager, ça m'a juste permis de mettre cette phrase en commentaire.
Anecdote: Pink Floyd, à force de Ranx, j'ai fini par aimer ce WALL. Dark Side, j'y pensais plus, mais je continue à me faire WISH et je continue à le trouver ultime. Ha oui l'anecdote, le hasard m'a fait tomber sur un Youtube d'un audiophile fou qui nous fait entendre MONEY sur tout les supports, juste quelques même secondes, crainte (justifiée) des droits: CD, Tape, Vinyle à différentes époques pour nous dire lequel que c'est le mieux. La p'tain d'intro de MONEY, à devenir fou, en ce qui me concerne je n'ai rien perçu d'évident en différence, à part la baisse de volume. Ha oui, au fait, tu as même le droit à l'explication sur l'impact Youtube dans la qualité du son reproduit.
Comme j'ai un mauvais fond: https://www.youtube.com/watch?v=almdxI76DOw

charlu a dit…

Oh lo lo Tonio, ça fait qq fois que je tombe sur cette tronche youtoubi avec ses disques derrière. Et comme je benne que dalle en anglais je zappe illico.
Dark, ma petite dernière me demandais souvent de lui passer les "horloges"... le truc que j'ai pas fait gaffe et qui pétrifiait les gosses quand je mettais ça à fond. "Time" et moi je m'amusé de ça, ils devenaient fou et partaient en courant :D Bon, elle a 14 ans, les grand ils ne réclament plus et me regardent avec un œil.."nan arrète, tu vas pas nous la refaire...c'est tout claqué comme truc".
N'empêche, eux ils n'ont pas le tee short avec le prisme.. comme les qq 12 13 ans que je vois ds les bus parisiens.
Tiens, pour parler encore de ma 14 ans, je l'ai emmenée hier voir Freddie sur grand ecran..elle m'a un peu ramassée.. et en marchant après, elle m'a dit, c'est génial le truc de la basse, le mec qui balance l'intro.. "another one bites the dust" lui dis-je ? oui.. ça ressemble de ouf à une pub de bagnole. J'ai séché mes larmes, je l'ai prise dans mes bras. Elle n'aime pas quand son père est triste.

Manic Street Preachers - 2004

  En couple les oiseaux, ça sautille sec sur la parcelle fraîchement fauchée. J'ai toujours eu horreur des couples qui vont faire leu...