Banc de poisons, je suis toujours sur
celui là sous le marronnier à vider cette 8,6 dégueulasse. Je
divague en finissant ma terrine. Le quignon est frais, il croustille,
il est comme tes rires là où nous vécûmes des jours. Acharnement à jouir, vaste programme,
chaste déraison, terrible dérive vers le vide, l'ivresse à tout prix...mon cerveau parle tout seul...
Tout comme "Ici Le Jour(a tout enseveli)" je suis addict à "L'Oiseleur".
Tout comme "Ici Le Jour(a tout enseveli)" je suis addict à "L'Oiseleur".
Je reviens souvent vers eux, très
souvent, une telle écriture qui passe à la trappe, ça me déprime.
Les Feu ! .. c'est un grand premier album, et c'est surtout
l'affirmation, la nique au syndrome du deuxième. J'ai « L'Oiseleur »
dans le crane et une telle écriture ne peut pas rester sous silence
ainsi. Pourquoi s'interdire un tel voyage, une telle écriture, envolées étourdissantes, lyrisme presque prog, élans aux papilles désuètes, complexe et beau, aventureux, risqué, comment passer outre un tel groupe.
Ils tournent, scènes et
festivals, se produisent comme il faut, mais le disque lui, il fait
quoi ?? il vole, il zone en planant ivre sur les ailes
gingembres de la princesse ? C'est pas très sympa pour eux,
mais à vrai dire je m'en fout .. je l'écoute depuis des mois
comme on lit amoureusement un roman épique et sublime comme "Le départ" et l'âme d'Eugène Grindel .. je l'écoute sans cesse, il passe et
repasse et l'oiseau remet un cou d'aile pour remonter un peu, et
redescendre, puis remonter, puis planer sans cesse pas loin de la mer. Comment un
tel objet peut passer outre les mailles tellement décousues, Grace, Juliette, Anna ou Ginger à se tordre le bide.
"Le tendre passé qui nous hante
Croit comme un jardin vivant
Un terrain vague
Peuplé de très vieux mirages
De fleurs sauvages...."
Les paroles ici lues sont transcendées je vous promets et dévoilent toutes leurs substances dès qu'elles sont incarnées par la voix d'Arthur.
Qu'en est-il de ce disque non d'un chien, cet album aux mots à déguster ou plutôt à dévorer, un truc qu'il aurait fallu brandir
et que l'on ne voit pas chérir.
« L'ivresse » …. "Encore dans ce petit rade/L'heure est
avancée/mais ou est-ce que t'iras.. " à l'écrire je le
chante aussi, à l'écouter c'est tout autre chose.
« Et sous la pluie battante/ tu
m'as dit non vas-t'en / Oui sous la pluie battante/ Vas-t'en. » à
me relire j'entends la musique, et la voix qui danse sur cet album
époustouflant, pas plus, ni moins que le précédent.
Ils sont fous à lier les Feu!, et très souvent,
quand il pleut averse, peu importe le contexte, je chante dorénavant
ces mots extraordinaires « Du ciel tombe des cordes /
fait-il y grimper ou s'y pendre... ». Un petit passage au
timbre de Nanard vers « Charleroi », et puis les Feu !
sont là, oniriques, lyriques, bucoliques et fantastiques.
Il est mort le poète anglais Thomas Chatterton, vive les Feu! de ce côté de la Manche.
Feu! Chatterton 2018 "L'Oiseleur" label : barclay
5 commentaires:
Je n'y cromprend rien non plus. Ce silence radio sur du talent. Beau billet Barlu.
Oui je me souviens des média qui du coup m'avait fait écouter le 1er très en retard.. avec du recul. Comme quoi les média nous pourrissent la vie :o
Et là, pas grand chose, et pourtant... comme quoi.. nan j'arrête ;D
Y'a des trucs qui ne résonnent dans la tète, Ginger ou Anna.. ça bat dans mon crâne.
Par contre, à fouiller, ils sont vraiment à fond sur les routes.
Encore une fois, bravo pour ce magnifique post, belle plume. Perso, j'ai réellement découvert Feu! Chatterton avec cet album. Ce mélange réussi entre Chanson et rock, ces textes poétiques portés par une voix originale au chant habité, univers personnel....mais pour être honnête, je n'ai que pleinement adhéré à ce disque après les avoir vu sur scène en juin à Lyon avec......Dominique A (autre grand album de l'année ).
A +
J'aime assez ce côté à contre courant, voir même désuet, super sympa.
Commentaire tardif perdu au fond des listes de liens sur le web, mais quand même, si cela peut pousser davantage ces messieurs... Comme TonTon, un disque resurgi d'un passé fantasmé de la chanson française
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