lundi 29 mai 2017

Ron Sexsmith 2017



Mine que rien, la discographie de Ron Sexsmith commence à devenir conséquente. Ron a de la bouteille, il sort un énième et son treizième album, c'est toujours pareil et c'est ça qu'c'est bien. Il est fidèle à ses ballades saccharosée d'un McCartney baby face en balade. C'est un joyeux baladin qui chantonne au gré frais de son cerveau enchanté. 

Il va quand même falloir un jour que Ron Sexsmith soit considéré au cime de la chanson pop comme il se doit.

Ron Sexsmith 2017 « The Last Rider » label : cooking vinyl

jeudi 25 mai 2017

Tara Jane O'Neil 2017



Dans la famille folk à frissons, je demande la grande sœur d'Aldous. Tara Jane O'Neil est pour moi avant tout une histoire de label. Quatersticks et son catalogue from Chicago, « Perigrine » en 2000, « In the Sun Lines » en 2001.. 2004 ..2006..et une fois de plus je c'es moi qui lâche prise.


A l'époque je la connaissais un peu plus acidulée, un folk une once plus expérimental. Ici, logiquement déboulée chez Gnomonsong, son écriture s'est ralentie, son jeu endolori, balades hippies irradiées de soleil mou et, assise sur la table du soir à gratter boisé, elle s'est laissée aller à dérouler une collection de chansons acoustiques au gré d'une soirée en bœuf envoûté.

Et du coup, je me souviens aussi du label Gnomonsong avec son catalogue .. Vetiver, Jana Hunter, Rio en medio, Papercuts... d'un label à un autre, d'une artiste à une autre, toute une famille de cordes sèches chantent à l'unisson un printemps qui prends du mercure dans la cafetière. 


Tara Jane O'Neil 2017 «  S/t » label : gnomonsong

mardi 23 mai 2017

Aldous Harding




C'est la façon d'interpréter ses jolies chansons qui m'a séduit immédiatement. Un petit grain de folie qui une fois de plus vient tanguer parmi les herbes folles des talus et ravines. C'est la saison, agrostide ou fromental grignotent nos chaussées. Des franges de talus comme des marées, des dentelles de brins dansants, comme la délicatesse barge d'Aldous Harding.

Et puis sa voix, son écriture, le minois qu'on imagine habité par la beauté pure de ses chansons, des idées sonores de cuivres graves qui viennent contrebalancer la finesse de son chant, sans compter le mellotron lointain sur "Swell does the skull"... tout ceci pour me retrouver à la deuxième écoute de « Party », pétri d'émotions.


Je n'ai écouté plus bel album depuis le premier Agnès Obel, c'est son deuxième et déjà il sonne comme une incontournable pièce discographique. Un petit grain Kate Bush sur « Horizon », presque aussi beau que « Army dreamer » ou « Oh England my lionheart », tantôt Lou Doillon sur « Imiganing my man », Joanna Newsom sur « Party », lips profil Pj Harvey... le printemps hésite entre tiédeur crépusculaire et doux frimât matinal, j'ai tranché, il sera Aldous.


Aldous Harding 2017 « Party » label : 4AD


dimanche 21 mai 2017

The Black Angels 2017



Tous les superlatifs et épithètes iront de bon train, rien à redire, tout y sera et y est déjà, tout comme le graphisme de la pochette adéquat, du studio au cosmos de toute façon c'est le genre de nouveauté que j'écoute sans rechigner, surtout provenant des anges noirs révoltés avec la charrette d'étiquettes accolées.
C'est parti : psyché, cosmique, électrique, fulgurant, volcanique, incandescent et glacial, incisif, vaporeux, réverbérations et dissonances, road-rock, groupe en « The » et groupe en « Black », sombre, vintage, fuzz, acide, écho, canyon, Velvet-13th floor, indie-rock, céleste et ténébreux, saturé, irradié, épileptique et Sabbathien, gros grave et puissant.. une bombe.

… des codes, une évidence discographique, à nouveau un traumatisme Trump.


The Black Angels 2017 « Death Song » label : partisan records

jeudi 18 mai 2017

Woods 2017



Bingo, je tiens là MA chanson de l'année, ou plutôt MES 2, toute saison confondue, à moins que l'on puisse tous les partager ??

Un vent chaud est venu foutre le bordel dans mes cheveux qui se font la malle depuis quelques années, un hymne pour un globe anodin, pas n'importe lequel pour nous, puisque nous sommes dessus à tourner pareil, sur cette boule bleuie par les fonds océaniques avec de l'amour tout autour .. arrrf ça devient gênant là. Allez, « Love is Love », serrons nous dans les bras sur cet agrume cobalt.

Il s'agit en fait de deux hymnes terriblement ravageurs pour les airs dans la tète qui ne veulent plus en sortir, deux chansons sur un même album. Car il y a aussi « Bleeding blue » avec cette petite trompette répétitive qui souffle des idées belles à pleurer et me projettent sur la colline de Penny Lane. Plus hippie que psyché, cette pop promenade est une virée dansante charriant des tonnes d'espoir géostationnaire. Une fois de plus Woods fait tourner la planète.


Il faut quand même dire que ce groupe possède 15 pièces discographiques depuis 2005, et que la mèche blonde d'une Amérique qui s'écroule a failli stopper cet élan artistique. Mais la résistance se met en branle et les trompettes n'en finissent plus de résonner dans les crânes nuageux. A tout prix dire quelques chose, s'exprimer, rester debout, et comme un thème ou un concept, les p'tits gars de Brooklyn reviennent avec un album au format Ep, mais qui sonne Lp tellement je passe cette incantation rock en boucle, sans cesse, comme une ellipse planétaire incessante. En plus d'un instrumental de 10 min, « Love is Love » est repris à la fin sous un visage de Jerk endiablé comme pour insister sur la danse planétaire à partagée urgemment. La basse devient ensorceleuse, le solo guitare psychédélique, Let the sunshine pas loin, vous allez voir on va tous finir à poil dans les herbes folles.

Texas, le M à Mali avec Malouf, le soleil de Trower, Mac Demarco.. et Love is Love.. du jaune solaire, la couleur cette année ? La mèche outre-Atlantique a fait des ravages, va falloir la passer au cirage.

Faites passer, transmettez, donnez cette musique tant que possible.. ouaih, mais rhabillez vous un peu quand même avant, on va encore dire que c'est de ma faute.

Woods 2017 « Love is Love » label : woodist

mardi 16 mai 2017

Jane Weaver 2017



Oh le bel album, je la connaissais la Jane, adorable sur « Like an Aspen Leaf » en 2002, troublante sur « Cherlokalaté » en 2007 ou encore faramineuse sur l'épique « The Fallen by Watch Bird » en 2010, et j'ai dû manquer son virage electro « The Amber Light » en 2014 tellement il me reste parmi les herbes folles ses virées premières. 

Un décollage synthétique a dû mordre le cosmos mordorée, je découvre ces nouveaux papillons. Jane a quitté la houlque laineuse et, sans trop s'éloigner des étendues graminées, elle a cultivée ses convections flottant entre brume et cumulus. Quelle voix, quelle ambiance, j'ai lu quelque part Stereolab ou Broadcast et je comprends pourquoi à ramper sur les touffes d’épillets du pâturin je la regarde se répandre sur le cobalt. Naufragé dans le plantain j'ai vu la Jane planer , je me suis enivré de sa cosmologie moderne.

Je reprends le fil des albums de Jane Weaver avec un plaisir enivrant. C'est un petit chef d’œuvre.


Jane Weaver 2017 « Modern Kosmology » label : fire records

dimanche 14 mai 2017

Tajmo



Nous y voici à ce blues dominical la veille de replonger dans la mouscaille. C'est dimanche donc, le moment d'écumer légèrement ses étagères pour injecter dans ce vide réparateur la substance crâneuse d'une musique charpentée, le mortier vital pour nos statures.

Après le feu de Trower, la crème de Taj Mahal.

Si la discographie de Robin est faramineuse, celle du bluesman de Harlem né en 1942 est intersidérale.

Ancestral avec un feeling de dingue, Taj s'est associé à Keb'Mo pour un album religieusement blues.


Taj Mahal & Keb'Mo 2017 « Tajmo » label : concord records

James Yorkston and Friends 2025

  L'ombre pyramidale s'allonge sur les asters. L'aulne au dessus de ma tète a déjà montré ses chatons avant de pioncer pour quel...