Elle tombera amoureuse de moi un jour, c'est pas possible autrement. Ou alors l'amour gerbé sert à que dalle.
Je le sais, c'est chanté, quitte à qu'on me l'avoue sur mon lit de mort, l'aveu pour mettre un terme à ses douteuses respirations. Les chœurs au fond, le chant à s'y perdre, toutes ces mélodies qui planent, les douces notes de piano comme des baisers discrets en rafales de petits oiseaux volages... c'est de la petite bière peut-être ?
Je n'ai pas couvert ma toile de lin avec du orange vif et du rouge lumière pour rien quand même. Le Prunus lui aussi s'est fardé du même rouge juste par delà de notre chambranle.
Cette touche de cramoisie n'a rien à voir avec mes doutes, c'est juste ma mélancolie empierrée, celle que tu connais pourtant. Tu peignais tes ongles ainsi, tes paupières pas loin, moi j'étais cramoisi. Tu le sais pourtant, que je ne suis pas My Bloody Valentine plus que ça, c'est une coïncidence. Le Shoegaze me fout dans le gaze, moi je voulais juste peindre le bout de tes mains. Te dire que je te longe malgré toi, mais tu ne vois rien.
Personne ne capte que dalle, c'est pas faute de hurler à la mort, d'où elle sort la Marion qui me trouble les artères depuis quelques jours ? Ça tangue au bord, je veux bien danser tous les dimanches, un de ces dimanche de tendre jazz folk chanté avec des mots d'ici, des canards, des zoiseaux, des constellations.. « Tangobor » me tue.
Je rumine tout bas plein de petites choses, entre les taies j'ai mêlé en boule nos pyjamas si jamais on se faisait cambrioler, il y aura flagrant des lits. Il y aura des traces absolument partout, comme cette musique que je badigeonne dans l'air.
J'écoute en boucle Marion et je peins
comme on change de vie, de palette. Matthis Pascaud à la guitare
dans la plus lumineuse des délicatesse, aux manettes aussi. C'est une recette merveilleuse.
Je regarde son parcours, je visite, j'écoute avec intensité et insistance, peut-être vais-je rendre jaloux. Il y a quelques joyaux qui sortent en ce moment, je le garde près de moi adossé à la Cabane brûlée. Les rivières souterraines pour ne rien arranger.
Marion Rampal 2024 « Oizel » sur Les Rivières Souterraines.
2 commentaires:
J’avoue avoir tenté ce disque sans volonté particulière, j’ai eu le « malheur » de le passer dans le salon, ma dame arrête un instant son crochet… - c’est très joli.. c’est qui, je ne reconnais pas, dit la spécialiste des chanteuses françaises. – C’est un copain qui l’a chroniqué, «Marion Rampal » mais je l’avais télécharger chez Laspyke dont la critique était aussi emmourachée que celle de Charlu.
Je cite « Entre complaintes poignantes, mélodies raffinées et refrains gouailleurs, le chant doux et farouche d’une artiste et d’une femme éprise d’indépendance. Un vrai régal »
Du coup j’écoute.. mais mais mais c’est la voix de Belin sur « De Beaux Dimanches » et me voici pris par la spirale.
Et telerama qui ajoute « Le timbre de Marion Rampal a depuis longtemps séduit les amateurs de jazz à travers trois albums : Main Blue, en 2016, qui la présentait en amatrice de blues, Le Secret en 2019, exploration poétique de la musique française, de Fauré à Debussy, puis Tissé, aux influences folk avec un fond de bayou. »
Et perdu dans ma fouillitude je tombe sur un « bye bye Berlin » Me voici devenu fou.
Bon, je repasse « De Beaux Dimanches » … « Grande Ourse » … bon « Aux Fleurs » après j’arrête. Je sors faire un tour.
J’ajoute après lecture de ta chronique, ce que j’aimerai un Prunus dans mon jardin, je pense que je m’y perdrai de mon banc.
J'ai toujours rêvé d'avoir des slips en crochet .. ça me fait pense à Carol Laure qui tricote avec Dewaere en écoutant Mozart :)
Bref, Marion, j'ai eu du mal à le trouvé, il est rangé en jazz et au début, je n'ai pas entendu de jazz. Mais il est dit un peu partout que la teinte est folk etc. En fait ce disque est tout ce que j'aime, et le Belin qui traine son timbre. Je suis allé visiter le reste de sa disco du coup, le plus jazz avant. Une jolie découverte donc pour moi.
Pour revenir à ces teintes, moi j'aimerais bien planter un cognassier du Japon..histoire de danser avec mon prunus.
Enregistrer un commentaire