samedi 9 janvier 2016

Mette Henriette



La transition n'est pas de corde, c'est ECM qui lie la chose, les paysages ambiants néoclassiques jazz qui se suivent. Des filles épousant une contre basse, je les affectionne depuis quelques temps, avec un saxo je crois bien que c'est la première fois.

C'est sa première virée solo chez ECM, et de quelle manière. La saxophoniste norvégienne laisse souffler son cuivre sur des airs ambiants accompagnée d'un groupe de violon/violoncelle/piano/drums and bass/bandonéon.. Mette au beau milieu respire pour eux, son outil prolongé est préparé selon sa vision sonore, son cerveau artistique, qu'il s'étouffe, gronde, s'époumone, jouit ou respire.
Elle a tout composé, elle est norvégienne, c'est un double album, du jazz ambiant, des paysages urbains, un disque rare, extraordinaire d'une extrême douceur.
J'ai rêvé l'autre nuit qu'à un jeu de blind test, j'avais gagné tout le catalogue ECM depuis ses débuts. Au réveil, déçu de la grise réalité, je me suis précipité sur ma dernière acquisition, Mette Henriette. Une découverte délicieuse.

Mette Henriette 2015 « Mette Henriette » label : ECM


5 commentaires:

Pascal GEORGES a dit…

C'est merveilleux, merci pour cette découverte !...
Bah bah bah...
En boucle...
ECM, comme toujours.

charlu a dit…

En boucle aussi.. c'est terrible ECM en ce moment, et ce double album !! quel voyage.
D'où sort cette fille, dingo... et c'est vrai qu'avec le recul, c'est la première saxophoniste que j'écoute.

Mylène Gauthier a dit…

Hello le Charlu, le dossier d'Henriette était vide. Sinon, vais tenter de le trouver sur le oueb. Merci et bonne journée.

Pascal GEORGES a dit…

Ce qui est formidable chez ECM c'est que tu sais qu'à la fois tu vas aller vers un terrain connu (son, qualité, création désormais souvent aux frontières du contemporain, voir carrément dedans...) et puis en gros même si d'avance tu te régales en balisant un peu ton esprit, voilà que, paf, encore un nouveau paysage, encore des rives plus lointaines là où tu pensais avoir à peu près une idée de la visite.
J'ai pas mal écouté cet album, finalement il résume assez bien ces années qui coulent sur le flot ECM depuis sa création (moi aussi j'aimerais gagner tout leur "catalogue", finalement je me "contenterais" largement de cet immense réservoir créatif, conceptuel et musical en y ajoutant l'intégrale de Miles de Trane et Gil Evans et l'école française et viennoise - ça en fait des albums..., ça devrait faire une île déserte convenable... bon pas norvégienne l'île déserte, car côté climatique je veux pas trop charger la malle avec des doudounes, préfère les CD)...
Jeune génération qui a digéré et pris en compte l'école musicale européenne si bien symbolisée par ce label, voilà un peu comment j'ai reçu ce petit miracle.
Comme si cette fois ça y est, c'est devenu "patrimoine" clairement authentifié.
Tu sais qu'il y a là l'évidence Garbarek (y compris la fille...), la maturité Surmann, la liberté Art Ensemble et George Adams, la palette Christensen, l'immensité Weber/Vitous/Phillips, l'espace Jarrett, la recherche Molvaer, l'écriture Sclavis, la déviance Saluzzi...
Bref, ce serait un "best of" du label en une seule artiste, mais même si le jeu des similitudes est logique et aisé, on se rend compte qu'en les démultipliant on finit par se trouver là en face d'un propos totalement en possession de ces moyens tant complexes que multiples et diversement variés.
Alors, tu balaies tout ça, y pense par à coups, cherches l'axe, te laisses séduire par cette immensité, ces sonorités (in void) jaillissant d'un souffle rythmique physique du sax et du bando et l'éternelle dimension paysagère de cette musique qui ne peut avoir d'autre label d'expression se révèle à nu, les modes de références n'étant finalement que des éléments du décor.
Cet album est certainement l'un de mes nouveaux chouchous de l'année à venir...
Re - merci de cette découverte.
Tu vois, pas besoin d'aller chez le disquaire, il suffit de passer chez toi :)

charlu a dit…

Pfff..merci Pax pour ce retour.. je pense que ce label là ECM, peut faire la transition parfaite de tout ce que j'aime en musique (avec les connections jazz et classiques). Peut être pas l'absolu, mais absolument le vital des racines qui n demandent qu'à juter.
Cette Mette, je t'assure qu'elle m'a fait l'effet d'une vitrine idéale pour cette auberge là.
Je vais illico écouter l'envoi d'Echiré.. le nouveau Tord Gustavson...

biz

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...