La poussière de pollen portée par
l'air sec ultra « particulée » est venu pratiquer ma
platine. Les muqueuses tiennent le choc et je pense à mon clope que
je pourrais retrouver pour l'occas, histoire de me fondre, me noyer
dans ce ciel bleu laqué par la respiration urbaine.
Distorsion, contrainte alvéolaire, la
musique d'Eric Chenaux cette fois-ci plonge dans un trouble
acoustique comme on aperçoit un oasis sonore délicieusement fou.
Claviers mous, guitares asthmatiques, lumières aveuglantes et
voilées, les chansons de « Skullsplitter » cherchent la
plénitude respiratoire à travers un trouble pulmonaire endormi.
Même la basse de « The Henri favourite » déconne à
plein tube comme un soleil éclipsé qui peine à revivre. « Have
i lost my eyes » le trouble est captivant, le solo azimuté.
C'est un équinoxe déglingué par une
lune dézinguée. J'en redemande.
J'entends du Nick Drake à travers un
jazz blues décalé comme Vincent Gallo sur « When ».
J'en veux encore.
Eric Chenaux propose son cinquième
album sous la constellation de douces volutes psychédéliques à
peine visibles.. ou alors c'est mes yeux.
Eric Chenaux 2015 « Skullsplitter »
label : constellation
1 commentaire:
;;; et ça fonctionne dis donc, tu as raison pour le déglingué mais qui peut faire fuir, c'est l'absence de commentaire qui m'a poussé à l'écouter lui, plutôt que d'autres. A s façon il nous entraîne dans son univers, comme un Mark Hollis, pas pour comparer la musique, juste cette impression comme tu dis de respiration... naturelle? Et le plus étrange, c'est que j'ai écouté et j'ai aimé.
Enregistrer un commentaire