« Le dernier présent » est
pourtant sorti l'an passé, Alexis tourne et tournoie encore sur la
platine, comme un album d'ici inéluctable et incontournable. Des
mélodies entêtantes qui tanguent et dansent, tantôt électrique,
tantôt acoustique, banjo, contrebasse, basse ou gratte.
Puis Alexis, c'est un langage, un flot,
une idée de la droite qui l'agace, les rapaces de ce monde aussi.
Je me souviens de « Antihéros
notoire » en 96, de la visibilité 2002 avec « Belle
ville »..puis du reste..puis de cette soirée à l'Usine à
Chapeau, où tout proche de lui, les mélancolies aux allures de
crooner nous on embarquées dans son manège étourdissant à
pleurer. Des âmes, des gens tourbillonnent autour d'anecdotes, de
passé, comme des contes. D'ignobles nobles, des princesses de
papier, des poètes, des empires, beaucoup de vie, de sentiments.
Les musiciens qui l'entourent sont si
attachants, tellement bons, pantalon, veste, beaucoup de talent. Une
classe. Une certaine époque nous envahi, une idée d'avant, une
écriture très attachante, de la chaleur, on est bien au pieds
d'Alexis et de son groupe. Mathieu Ballet, banane grisonante,
autoharp, accordéon, clavier, costard à carreaux noir et blanc,
lunette sombre et grosse bagouze.. il a produit cet album, ainsi que
le précédent « Les affranchis », personnage
charismatique et fantastique autour d'Alexi.
La dernière fois que je me suis trouvé
devant une scène, c'était pour boire du cerveau les dernières
chansons de Bertrand Belin. Ils sont bien les p'tits gars de chez
nous, avec leur identité culturelle, leurs choses à raconter, les
sentiments et les humeurs sur de belles mélodies.
Qu'il est bon de brancher son cerveau
et son affect pour le poète, le chansonnier, le
chanteur/auteur/compositeur, un art populaire qui plonge du côté
mélancolique, politique, dans une belle marge où nous sommes de
plus en plus à nous réunir en cachette... « on apprend
pas à un porc de cesser de se gaver .. comme un porc»...des
« petits coqs », minuscules, Nick, toute sorte de
pourrissement lent où viennent picorer des « poules
surfriquées »... des « Affranchis », des
« Ronchonchons »...
Salle comble pour Alexis HK d'une petite
ville de province, chaud bouillant, suffoquant de chaleur humaine.
« Le dernier présent », le cinquième album d'Alexi HK
qui compte parmi les grands disques et les grands artistes d'ici. Le
ménestrel travaille libre et indépendant, créé au beau milieu des
vignes nantaises.
Alexis HK 2012 « Le dernier
présent » label : la familia
1 commentaire:
Ah! L'amour du poète. Il a été lent à venir celui-là mais je savais qu'on y arriverait un jour. Tu as bien raison.
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