samedi 16 novembre 2013

Alexis HK



« Le dernier présent » est pourtant sorti l'an passé, Alexis tourne et tournoie encore sur la platine, comme un album d'ici inéluctable et incontournable. Des mélodies entêtantes qui tanguent et dansent, tantôt électrique, tantôt acoustique, banjo, contrebasse, basse ou gratte.
Puis Alexis, c'est un langage, un flot, une idée de la droite qui l'agace, les rapaces de ce monde aussi.
 
Je me souviens de « Antihéros notoire » en 96, de la visibilité 2002 avec « Belle ville »..puis du reste..puis de cette soirée à l'Usine à Chapeau, où tout proche de lui, les mélancolies aux allures de crooner nous on embarquées dans son manège étourdissant à pleurer. Des âmes, des gens tourbillonnent autour d'anecdotes, de passé, comme des contes. D'ignobles nobles, des princesses de papier, des poètes, des empires, beaucoup de vie, de sentiments.
Les musiciens qui l'entourent sont si attachants, tellement bons, pantalon, veste, beaucoup de talent. Une classe. Une certaine époque nous envahi, une idée d'avant, une écriture très attachante, de la chaleur, on est bien au pieds d'Alexis et de son groupe. Mathieu Ballet, banane grisonante, autoharp, accordéon, clavier, costard à carreaux noir et blanc, lunette sombre et grosse bagouze.. il a produit cet album, ainsi que le précédent « Les affranchis », personnage charismatique et fantastique autour d'Alexi.

 
La dernière fois que je me suis trouvé devant une scène, c'était pour boire du cerveau les dernières chansons de Bertrand Belin. Ils sont bien les p'tits gars de chez nous, avec leur identité culturelle, leurs choses à raconter, les sentiments et les humeurs sur de belles mélodies.
Qu'il est bon de brancher son cerveau et son affect pour le poète, le chansonnier, le chanteur/auteur/compositeur, un art populaire qui plonge du côté mélancolique, politique, dans une belle marge où nous sommes de plus en plus à nous réunir en cachette... « on apprend pas à un porc de cesser de se gaver .. comme un porc»...des « petits coqs », minuscules, Nick, toute sorte de pourrissement lent où viennent picorer des « poules surfriquées »... des « Affranchis », des « Ronchonchons »...

 
Salle comble pour Alexis HK d'une petite ville de province, chaud bouillant, suffoquant de chaleur humaine. « Le dernier présent », le cinquième album d'Alexi HK qui compte parmi les grands disques et les grands artistes d'ici. Le ménestrel travaille libre et indépendant, créé au beau milieu des vignes nantaises.



Alexis HK 2012 « Le dernier présent » label : la familia




1 commentaire:

La Rouge a dit…

Ah! L'amour du poète. Il a été lent à venir celui-là mais je savais qu'on y arriverait un jour. Tu as bien raison.

Thomas Köner 1993

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