samedi 11 décembre 2010

En bref : escapades en solo

















Tardivement, John Casablancas est venu bien longtemps après ses camarades de groupes ajouter une pièce aux projets solo des The strokes, avec « Phrazes for the young ». Avant lui, Albert Hammond jr (7,5/10) avec ses deux superbes albums (« Como te llama », « Yours to keep »), avait lancé les hostilités. En 2007, le batteur des Strokes Fabrizio Moretti, collaborait avec le guitare/basse/chant Rodrigo Amarante et montait Little joy (8,75/10) pour un album époustouflant de décontraction pop aux mélodies implacables. Toutes ces arborescences provenant de l'explosion d'« Is this it » 2001, sont en fait des aubaines sur lesquelles je me rue plus volontiers que sur le groupe lui même.


En 2005, Babyshambles s'accapare du batteur Adam Ficek qui livrera en 2008 son album solo aussi bon que Little Joy: Rose Kings Castles. Un disque de dany-folk épuré, dans une simplicité et un minimalisme déconcertant. Légères et gaies les chansons défilent entre des cordes intimes et des cuivres doux et chaleureux. Une véritable réussite, un enchantement pop rare. 9/10


Cette année, les projets solo affluent et assurent, notamment chez les batteurs:

Après les Strokes, Babyshambles, c'est au tour de Bon Iver de lâcher son batteur. Sean Carey (S.Carey) pose les baguettes, relâche les biceps (sauf sur « Action ») et le temps s'arrête. « All we grow » touche même au sublime quand viennent s'égrener les notes de piano sur « we fell ». Une poésie crépusculaire, à l'image des nappes vaporeuses, habite chaque morceau. Les pianos et les voix sont doublés. Violon, xylophone, flute, légères percussions, clapping hands, quelques cuivres se baladent sur un chant pastoral digne des Fleet Foxes, Song of great pheasant, sigur ros, The zephyrs, voire Panda Bear Mothers »). Un disque particulier d'une profondeur égale à Frankie Sparo en moins triste. 9/10







Autres baguettes en grève, Philip Selway. Le batteur de Radiohead en cavale et les médias en branle. Ce sont une fois de plus mes amis blogger (Chips & rosé) qui m'ont fait plier sur l'acquisition de ce disque. A l'image d'un Ringo Starr sur « Sentimental Journey » 1970, la cohabitation avec le génie (Tom Yorke; McCartney/Lennon) a dû laisser des traces dans l'inspiration mélancolique de Philip Selway, car « Familial » est un disque pop-folk absolument bouleversant. Aussi beau que les chants aériens de Paul Anderson de Tram three years »), aussi intime que Jason Edwards sur « Doldrums », et surtout la même qualité indiscutable que « Triumphs and disasters, rewards and fairytailes » de 49 swimming pools. Bien loin des hauteurs sphériques de Radiohead, « Familial » est à déguster tranquille loin du tumulte. 8/10







La guitariste de My morning jacket a enregistré sur « All bird say », des ballades très pures, langoureusement académiques posées sur une base country. Rien ne dépasse, tout est propre (trop peu être) carré, bien rangé dans sa caisse, et si quelques chansons aux influences McCartney, Nourallah ou Morning Star assoupi s'affirment, Carl Broemel ne sue pas la quintessence de ces derniers. L'album reste toute fois assez agréable à écouter pour qui aime les dessert trop sucrés. 5/10






Enfin, dans un autre style, Mark McGuire sort cette année deux albums. C'est « Tidings/Amethyst waves » qui occupe ma platine. Le guitariste du groupe Emeralds propose seul avec son instrument de prédilection et des claviers, une expérimentation sonore sur de longues plages habitées d'acidité drone et de contemplations psychédéliques. Par moment (sur « a matter of time ») on croit entendre les délires sonores synthétiques de Mike Oldfield période « platinum ». Le tout reste tout à fait planant. La phase « Tidings » contient deux pistes de 17 minutes chacune très drones acidifiées, « Amethyst Waves » quant à elle, arbore des paysages softs, idylliques et planants. 6/10

2 commentaires:

Francky 01 a dit…

Hello. Niveau escapade solo des membres des Strokes, je ne connais pas trop.
Par contre, Marc McGuire et son oniriques, dronesque, poétique et méditatif "Tidings-Amethyst Wavves", là oui. D'ailleurs, avec Emeramds, ils ont sorti "Does It Look Like I'm Here" ! Un disque élégant, planant, drone et psychédélique Un disque électronique et de pop synthétique avec ces claviers et ces boucles hypnotiques et aigues.
La pochette est superbe : une photo à l'ambiance quasi Lynchéène je trouve avec cette télé ultra-lumineuse sur ce canapé dans une pénombre tamisée !!!

Good blog que j'ai découvertgrâce à ton dernier com' chez l'ami Blake.
A + +

charlu a dit…

Coucou terrien de 35 ans, je suis aussi tonblog depuis que je t'ai chopé en commentaires chez Blake.
J'ai vu effectivement des pochettes d'Emeralds dans les bacs, il me reste à explorer. J'avais essayé de regrouper des Batteurs" en solo, mais j'ai fini pas y ajouter deux guitaristes..ça fait peut être beaucoup, mais tout reste en bref.
Tes commentaires chez Blake sont super, ils mériteraient une chronique à eux seuls..;et tous nos débats musicaux sont chaleureux et rassurants.
Merci d'être passé chez moi Franky..bienvenu, tu es chez toi.

Charlu

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...