vendredi 16 octobre 2009

Electric electric



Le son qui s'échappe du précieux label HERZFELD repose sur un socle en bois. Il suffit d'avoir dans ses mains, les rondins encore poisseux de sève de SPIDE avec l'épique album « rodent »; Renz et son diabolique « wowox », ou encore le premier lp de T, dans sa catégorie B, pour bien reconnaître que les branches qui se dressent et bourgeonnent proviennent bien du même tronc recouvert de lichens et de mousse. Herzfeld en ce temps là s'appelait encore Vergo.
Plus récemment, dérobant l'affiche au fidèle T et tout nouveau Lauter, quelques uns des rameaux ont lâché le bois et tendu vers un son 80's (Drey; Guisberg),histoire d'évoluer et prendre garde à ne pas rester englué dans un même style, une ouverture vers d'autres horizons. C'est finalement la branche la plus nouée, la moins fragile, la plus inattendue aussi et le son sauvage et brut de ELECTRIC ELECTRIC vient étoffer l'arbre strasbourgeois vieux de dix ans déjà.
Comme Battle percutant warp de ces biceps, ou Perceval/Chevreuil cinglant le collectif-effervescence, Herzfeld fait le plein de charbon avec ce duo tonique balançant un brulot d'instrumentaux incandescents. Véritable roche en fusion, "Sad cities handclappers"entre dans une syncope répétitive totalement tétanisante. Une prouesse sportive dans sa construction imparable et son interprétation sauvage. Des pilules d'uranium font tourner les turbines. Malgré la surdose de vitamines, le tout reste totalement maitrisé, dosé et limpide là où beaucoup de groupes similaires bavent dans l'indigeste. C'est urgent et pourtant le challenge dure une heure, dansant jusqu'à l'épilepsie synchrone, bon et jouissif, c'est en sueur et courbaturé que l'on termine ELECTRIC ELECTRIC, la récréation musclée du label Herzfeld. Deux cerveaux électriques pour un duo tonique à la manière d'Hangedup chez Constellation, Eric aux guitares et Vinc à la batterie.
ELECTRIC ELECTRIC 2008 "Sad cities handclappers" label: herzfeld
Quand on aime : Perceval/chevreuil, le sport, Battles, Hangedup.

Aucun commentaire:

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...