« La peinture à l’huile c’est plus difficile que la peinture à l’eau », est-il plus facile d’écrire des chansons gaies que des morceaux tristes ? Le génie d’un Mac Cartney, Andy Partridge ou d’un Brian Wilson fait-il le poids face aux ténèbres de Tom Yorke ou de Jason Molina ? Au terme triste, je préfère beau, somptueux, il laisse libre court à des impressions, des états d’âmes, des interrogations, des introspections plus ou moins profondes et il suffit de laisser aller son vague à l’âme pour traduire concrètement et naturellement les pensées du moment, comme un exorcisme.
Dans cette optique là, il parait évident qu’une chanson joyeuse doit enclencher inversement une démarche de construction musicale et de texte adéquat, une architecture, une recette idéale et énergique afin que la magie opère. "Leaving the nest" de Benjy Feree est un disque gai, une collection de chansons pop dans sa définition la plus fidèle, assimilable par le plus grand nombre d’entre nous. Ça trottine et gambade joyeusement, l’ambiance générale est lumineuse, de la même lumière qui éclairait le génie de Mac Cartney quand il a sorti Ram en 1971, son deuxième album solo, à une époque où la planète entière lui affublait la lourde responsabilité d’avoir tué les Beatles. Un amusement sans retenue, une décontraction qui respire la liberté, des compositions sans contrainte aucune, sans but que d’engager un art ludique pour qu’il soit contagieux et bu avec légèreté. Ça siffle, ça violone, ça ballade équestre, c’est gratuit et libre. Ecouter « the dessert » et se laisser dériver par l’insouciance des harmonies, partir aussi loin que possible. Certes le danger du ressac plane, le retour à la réalité peut heurter violemment et c’est un peu ce que l’on peut reprocher à la gaîté : maquiller la réalité. Mais « they were here » guette juste derrière, pour en mettre une deuxième couche et l’on repart au galop, caressé dans le sens du poil. « Leaving the nest » sonne très Beatles, et « Hollywood sign » est piquée d’un zeste de Dylan.
Comment un autodidacte comme Mac Cartney a pu restituer de son cerveau illuminé des chansons comme « listen what the man said », ou « heart of the country », qui se souvient de « San Ferry Anne » figurant sur "Wings at the speed of sound" ? Des chansons parfaites, des remèdes à l’oppression, trois ou quatre minutes, des couplets, un refrain et une mélodie imparable.
On sait peu de choses de Benjy Feree, sinon qu’il a rebondi de la volonté d’être acteur à barman pour arriver dans un studio poussé par le batteur de Fugazi. C’est le grand label Domino qui assure la production du disque. En attendant d’en savoir plus sur cette fraîcheur artistique, dégustons « Leaving the nest », premier album de Benjy Feree, comme un doux moment sucré et heureux.
Dans cette optique là, il parait évident qu’une chanson joyeuse doit enclencher inversement une démarche de construction musicale et de texte adéquat, une architecture, une recette idéale et énergique afin que la magie opère. "Leaving the nest" de Benjy Feree est un disque gai, une collection de chansons pop dans sa définition la plus fidèle, assimilable par le plus grand nombre d’entre nous. Ça trottine et gambade joyeusement, l’ambiance générale est lumineuse, de la même lumière qui éclairait le génie de Mac Cartney quand il a sorti Ram en 1971, son deuxième album solo, à une époque où la planète entière lui affublait la lourde responsabilité d’avoir tué les Beatles. Un amusement sans retenue, une décontraction qui respire la liberté, des compositions sans contrainte aucune, sans but que d’engager un art ludique pour qu’il soit contagieux et bu avec légèreté. Ça siffle, ça violone, ça ballade équestre, c’est gratuit et libre. Ecouter « the dessert » et se laisser dériver par l’insouciance des harmonies, partir aussi loin que possible. Certes le danger du ressac plane, le retour à la réalité peut heurter violemment et c’est un peu ce que l’on peut reprocher à la gaîté : maquiller la réalité. Mais « they were here » guette juste derrière, pour en mettre une deuxième couche et l’on repart au galop, caressé dans le sens du poil. « Leaving the nest » sonne très Beatles, et « Hollywood sign » est piquée d’un zeste de Dylan.
Comment un autodidacte comme Mac Cartney a pu restituer de son cerveau illuminé des chansons comme « listen what the man said », ou « heart of the country », qui se souvient de « San Ferry Anne » figurant sur "Wings at the speed of sound" ? Des chansons parfaites, des remèdes à l’oppression, trois ou quatre minutes, des couplets, un refrain et une mélodie imparable.
On sait peu de choses de Benjy Feree, sinon qu’il a rebondi de la volonté d’être acteur à barman pour arriver dans un studio poussé par le batteur de Fugazi. C’est le grand label Domino qui assure la production du disque. En attendant d’en savoir plus sur cette fraîcheur artistique, dégustons « Leaving the nest », premier album de Benjy Feree, comme un doux moment sucré et heureux.
BENJY FERREE 2007 "Leaving Nest" label = domino
Quand on aime Paul MacCartney; Elvis Perkins
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