mardi 1 mars 2011

Six Organs of Admittance




« Les vertiges sont les seuls dieux à aimer ». Cette phrase d'Yves Simon est une belle maxime pour nos philosophies. Si elle nous embauche pour une recherche sentimentale quotidienne, elle est aussi une épreuve artistique pour dénicher les chef d'œuvre. Le vertige, c'est l'effet que me procure chacune des sorties de Six Organs of Admittance. Je suis tellement captivé par les voyages sonores de Ben Chasny que l'altitude prise dès les premières notes me fait suffoquer. Étourdissant, suranné, religieux, surréaliste, le folk psyché de « Asleep on the floddplain » ne déroge pas à la règle, je plane à 15000. Au folk psyché qu'on lui colle systématiquement, je préféré lui attribuer un certain finger-picking à la poésie acidifiée. Un manège brulant émane des pistes qui rendent hommage aussi bien à Bert Jansch, Richard Bishop, Jack Rose qu'à Nick Drake ou Pink Floyd période Pompei/Meddley.
« above a desert i've never seen »; « saint of fishermen »; « hold but let go » ou « poppies » sont justement de doux arpèges répétitifs à la John Fahey; « light of the light » ou « dawn, running home » sont chantés langoureusement, alors que « river of my youth » et surtout les 13min de « s/word and levitain » sont des plages irradiées, passant d'une guitare vierge en partance pour un autre monde à un accordéon malade, une voix camée et une électricité finale aussi rugueuse et haute que « One of these days ». Immense morceau.

En 2010, Ben Chasny s'est acoquiné avec un autre virtuose de la guitare sèche acide Richard Bishop, puis le batteur Corsano pour une séance live d'instrumentaux hard torrides, hystériques et déchirant, beaucoup plus terre à terre que ses envolées nuageuse seules. « False flag » sur le projet Rangda fracassait le cerveau et il fallait avoir le cœur bien accroché, sauf sur « sarcophagi » à travers lequel des nappes jazz proche de For Carnation, venaient calmer le jeu.
Le vertige me fait aller amoureusement vers un « Asleep on the floodplain », voire une autre collaboration épique avec le projet Badgerlore (présence de Tom Carter et Yellow Swans). Le calme champêtre cache une tension enfouie sous les arpèges et les drones de soleil atomique comme sait le faire Scott Tuma, Gowan Ring (birch book) ou autre hippie folk contemporain.


J'ai dévouvert Six Organs of Admittance avec « Dark noontide » en 2002. Il était alors chez Holy mountain records et passait un cap psychédélique électrique qui n'allait jamais cesser d'éblouir.
Il est depuis « School of the Flower » chez Drag City et n'a rien altéré à la vision kaléidoscopique de ses paysages.
Rien de neuf, juste un vertigineux rendez-vous fidèle avec un artiste incontournable.


Six Organs of Admittance 2011 « Asleep on the Floodplain » label : drag city.
http://www.sixorgans.com/
échelle de richter : 8,5
support : cd
après 3 écoutes





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jeudi 24 février 2011

Tim Hecker



« My love is Rotten to the core » est venu perforer ma docilité musicale en 2001, m'attirant, happé et subjugué, sur les terres lourdes et sombres de l'ambiance drone. Ce disque, c'est l'apparition discographique de Tim Hecker seul, il venait alors de glisser des Godspeed vers Subtractive records, une arborescence d'Alien8recordings, elle-même branche toujours bourgeonnante de Constellation. Ce mini album est venu exprimer son vrombissement humain électroniquement métissé d'Aphex Twin avec lequel il a collaboré. Quel chamboulement, quel choc et je ne devais plus quitter ce paysagiste ténébreux, ancien membre du groupe électro-ambiant Jetone. « Mirages » (superbe album) en 2004 est venu confirmer irréversiblement le pacte.

Timothy.D Hecker est canadien et son dernier album « Ravedeath, 1972 » sort ces jours-ci, l'évènement est de taille et l'émotion palpable. Si Barn Owl oeuvre dans les sphères cosmiques, Tim Hecker lui reste à portée d'écorce terrestre. Ses nappes sont urbaines, venues d'un monde parallèle proche. Tout en imposant une altitude et une teinte, il laisse juste ce qu'il faut de liberté pour se procurer son propre paysage, ses propres fantômes.


Tout part d'un trouble, d'un nébuleux endroit obscur, puis peu à peu tout se structure, s'affine et devient plus net. Les nimbes se dissipent et nous voyons dans la pénombre, nous entendons les orgues vibrer. Une éclaircie passagère, puisque tout se brouille à nouveau et pénètre le monde abyssale de Nadja ("in the fog III").
De ce groupe, il y a cette preuve voisine d'avoir tonné sous le même toit, mais aussi cette emprunte co-écrite avec un autre paysagiste moribond et leader de Nadja , Aidan Baker. Fantsama parastasie»). Le noir se reflète et brille dans cette encre visqueuse musicale que seuls quelques timides réverbères éclairent outrageusement. Un peu plus haut, « hatred of music » happe en géo-stationnaire, avant de replonger dans les abysses brûlants « analog paralysis, 1978 ».



Une véritable cathédrale sonore perfore les enceintes, et c'est sur l'intro de « no drums» que les esprits sont les plus lucides. Chaque album monte en puissance et le drone apoastre tient tète à toute force naturelle. Combat titanesque avec les éléments. Une musique abstraite pour un monde qui ne l'ai pas tant que ça. Les instruments sont discernables, ils flottent dans cette texture lourde et épaisse. Le drone est une science musicale qui promène ses degrés aussi bien sur une échelle pondérale qu'en altitude. La vitesse aussi entre en compte, celle centrifuge qui plaque le son en mouvement métallique contre les parois d'un puit profond, une prospection circulaire, haute et pesante.


Tim Hecker depuis trois albums Harmony in ultraviolet » et « An imaginary country ») semble se plaire chez Kranky, un label qui lui va bien, laissant Alien8 à ces nouvelles turpitudes trash et aux fraternelles textures d' Aidan Baker qui vient de sortir un époustouflant « liminoid/lifeform ».

Il est question de brouillard, de suicide, de paralysie et d'air : "Ravedeath, 1972", la bande son.


Tim Hecker 2011 "Ravedeath, 1972" label : kranky


échelle de richter : 8,88
support : téléchargement
après 3 écoutes.






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mardi 22 février 2011

Julia Stone




Après avoir littéralement succombé à « A book like this » en 2007, mes grimaces ont accompagné la première écoute de « Down the way », la deuxième mouture d'Angus & Julia Stone. Encore froissé de la surproduction balayant l'insouciance pure des premières heures, je suis resté frileux à vouloir écouter « The memory machine » , le travail esseulé de Julia Stone, complètement conforté par la pochette effrayante.

Une fois de plus, mes amis de la toile sont venus balayer mes préjugers et j'ai écouté soupçonneux les chansons de la belle Australienne (il fut pas mal question d'Australie ce week-end, manque que les Bee Gees).

A la première écoute de cet opus, je soupçonne que les fervents défenseurs de « Down the way » ne connaissent pas « A book like this » . Cette nouveauté à la couverture pas terrible donc, est un retour radical aux origines pas si lointaines. Ainsi « maybe » reprend la formule vierge où nous les avions découvert. Oui, mais cette fois-ci elle est seule et nous frôlons, malgré sa touche personnelle, les arcanes délicieux de Hope Sandoval, Mazzy Star et en substance sur « catastrophe! » la pétillance malicieuse de The Gentle Waves sur le sublime « Swangsong for you ».

C'est assez émouvant, comme un remède au tumulte discographique qui agite le monde artistique des deux Stone depuis quelques mois. Retour seul, mais gagnant. Délicieux moment d'intimité et de petits frémissements mélodieux.


Julia Stone 2011 « The memory machine » label : nettwerk
www.myspace.com/juliastonemusic

Quand on aime : jennifer charles; hope sandoval; isobell campbell.


échelle de richter : 8,1
support : streaming
après 2 écoutes




Julia Stone - Maybe

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lundi 21 février 2011

Bande son dominicale

PJ Harvey est venu mettre le désordre dans mon cerveau, exploser ma discothèque... éparpillée, il a fallu tout ranger, et après m'être attardé sur quelques vieux disques, j'ai groupé quatre nouveautés pour un dimanche calme et paisible..la bande son:



Jim Yamouridis est né à Melbourne, d'une famille grecque expatriée dans cette grande métropole australienne, vaste terre d'accueil et deuxième ville Grecque planétaire. Il a tout appris de la musique là bas, avec une pointe de tradition. Si le clan Yamouridis rejoint les contrées grecques, Jim lui assouvit un fantasme fou et radical de venir revivre, repartir à zéro dans le massif central, pas loin de Jean-Louis Murat, autre baladin au blues épidermique. Et sa musique pourrait se résumer à ce parcours original, un blues folk épuré piqué de tradition grecque.
Il est projeté sur scène par le biais d'une première partie de Belle & Sebastian en 2008 pour revendiquer « Travelling blind » , l'album de l'époque.
PJ Harvey séduite, a repris « The rider » de ce disque, pour une session live en compagnie de John Parish, pour le reste c'est discrétion absolu. «Into the day » notamment sort ces jours-ci dans une surdité unanime.
Sa voix flotte sur les mêmes basses que Leonard Cohen ( parfois Johnny Cash), et la musique ressemble aussi à ce résident Grec canadien, avec en plus cette touche de clarinette qui ondule et offre un léger côté exotique, et « putain le mec à la clarinette, c'est pas un manchot ».

Jim Yamouridis 2011 « Into the day » label : starlight walker
échelle de richter : 7,1
support : cd
après 3 écoutes




L'Australie encore avec l'escapade d'un membre de The Drones, Gareth Liddiard. Il a nettoyé sa musique des rugosités du groupe. Les guitares incisives ne sont plus et le folk/pop/songwriting proposé ici est totalement atypique, destructuré et contemplatif. Le format classique vole en éclat et l'exigence des compositions offre une collection de longs morceaux époustouflants (balades entre 7 et 16 min). Son chant approche les vibrations d'Ozzy s'il était devenu un jour fan de Bob Dylan. Seul avec sa guitare, les hymnes défilent avec une envergure Neil Young, et le temps s'arrête sur « you sure ain't mine now » de 10 min.
A défaut de na pas avoir encore écouté le nouveau Deerhoof, je prends la température du fameux label ATP, laissé en friche depuis quelques temps. Et les nouvelles sont bonnes.

Gareth Liddiard 2011 « strange tourist » label : ATP
échelle de richter : 8,6
support : cd
après 2 écoutes reigieuses






Un autre évadé qui n'a gardé lui aussi que l'essentiel de sa musique. Laissant la recette implacable d'une brit-pop aux refrains entêtants, Ben Ottewell s'isole avec sa voix légendaire et sa guitare, pour un album beau, enlevé et lumineux. B.Ottewell, c'est l'âme de Gomez qui fit exploser les compteurs fin 90's. Une petite pose paisible de pop poétique et humide.

Ben Ottewell 2011 « shapes & shadows » label :ATO
échelle de richter : 5,2
support : cd
après 2 écoutes



Une paix surannée, un folk limpide à l'ombre de Nick Drake jaillissent du dernier album de Johan Asherton. Les couleurs sont tendres, l'air légèrement salé et la vibration romantique. Sa voix proche de Nick Cave, Cohen et Yamouridis donc, chante depuis dix albums dans l'ignorance la plus totale. Sa discrétion n'a d'égale que son dandysme de troubadour qui avance à pas feutré. Elle est aussi incarnée par la sobriété absolue de l'emballage. Une simple pochette cartonnée comme un disque promo sert de refuge à ses onze reprises. J'ai découvert Asherton avec le sublime « Trystero's empire » 2000, son huitième album, sans rien connaître de lui, même pas de nom. A l'époque j'ai été embringué par la pureté de « Seer », et les hanches rondes de « Carlotta ».
Il est Français, il chante en anglais, sa culture, c'est Bolan, Dylan, Townes Van Zandt, Tim Hardin, Gene Clark qui lui vont à merveille. Il les reprend tous dans « High lonesomes ».

Johan Asherton 2010 « high lonesomes » label : edk
échelle de richter : 8,3
support : cd
après 5 écoutes

samedi 19 février 2011

Barclay James Harvest 1979



John Lees réédité m'a amené à écouter quelques BJH. Je me suis attardé sur une pièce atypique pour un groupe, qui malgré ma passion sans borne, a manqué de charisme pour devenir incontournable.

« Eyes of the universe » en 1979 est un tournant radicale.
Extrêmement moderne, il accentue encore plus l'effet synthé. Avec « XII »en 78, les anglais se sont envolé dans le cosmos près des super nova organique. En 79 donc, ils reviennent en soucoupes volantes et un son kraftwerkiens étourdi de guitares cosmiques.
Paradoxalement, ce disque assez organique arrive au moment où le clavier Woolly Wolstenholme quitte le groupe. L'ensemble est assez rock, beaucoup moins cool que tous les précédents, comme une sorte de chaos opportun qui en fait un disque exceptionnel, avec enfin une envergure charismatique.




« love on the line » comme une ouverture symphonique exclusivement concentrée sur les claviers voit incarner la pochette à merveille. On embraye aussi sec sur « alright down get boogie » à toute vitesse. « the song » enchaine sans pause, comme un disque concept et on plonge dans le monde romantico-mélancolique de Les Holroyd qui m'embarquait adolescent. Les ovni flottent au dessus des cimes, sans bouger... et on plane avec eux. « skin flicks » comme un étonnant rock progressif hispanisant dépose John Lees dans un trip quasi expérimental extrêmement riche. Un morceau à peine croyable de qualité quand on pense au flop du disque. Non content de balancer un morceau génial en fin de face A, il envoie en intro de face B un morceau rock sombre en deux temps.. intro lacrymale et trouble au son divin, puis l'enchainement torride d'un refrain au galop. Tube pop pour Holroyd avec « rock 'n'roll lady »..ça marche, tranquille ( pas loin de rock'n'roll star »), comme « capricorn » qui suit avec quelques rebondissements rythmiques, typiquement Lees. Le final, « play to the world » typiquement Holroyd aussi, sur le lignée de « the song » termine l'album sur une symphonie synthétique avec une superbe intro, comme a saura le faire les Bee Gees en 1981 avec « who you are » sur l'album « Living eyes ». Slow, guitare, synthé, tout planen à outrance.




Après cet album, plus rien ne sera comme avant pour Barclay James Harvest. Ils vont enchainer sur quatre disques à succès, laissant celui là aux oubliettes, aux inconditionnels. « Turn of the tide » récupérant le principe de synthé, mais à but plus commercial, plus lisse. Puis, en trois ans, trois albums, « Ring of changes »; « Victims of circumstance » et « Face to face » en 1997 pour aboutir à un live « Glasnost » qui ne se placera pas au niveau mythique de « Berlin » en 1982.
De 1997 à 1990 pour aboutir à ce qui est pour moi le dernier album de BJH. Un grand disque « Welcome to the show », avec au bout, le Zenith pour moi, l'aboutissement. Le reste n'est qu'anecdotique.

Sur « Eyes of the universe », le papillon n'est plus, pour la première fois de l'histoire (et la seule). Wolly s'est envolé, un symbole à coup sûr, un rebondissement en tout cas, avec un disque puissant et atypique.
Je pense pour le coup à « Up » de REM, un disque terrible juste après la séparation d'avec le batteur original.

Barclay James Harvest 1979 « Eyes of the universe » label : polydor.
http://www.bjharvest.co.uk/

vendredi 18 février 2011

Tom Petty


Transition idéale pour parler de la tuerie 2010 de Tom Petty.

Sur la pochette, comme une affiche de cinéma, un gang, des baroudeurs prêts à tous les casses possibles. Ils viennent de le faire le casse. Les Heartbreakers viennent de balancer une dragée à pas mal de disques présents dans les bacs depuis quelques décennies. « Mojo » est un brûlot irradiant qui alterne Reggae don't pull me over »), Rock high in the morning »), hard (« i should have known it »), pop, folk (« us »), balade (« the trip to pirate's cove ») et blues (« jefferson jericho », « taking my time »..).
Les mecs autour de Petty sont très bons, Mike Campbell aux manettes et ils balancent la purée. Sa voix proche de Bob Dylan (« Candy ») change à chaque morceau.



Il faut une bonne chaîne bien chaude en basse pour retranscrire le jus, ainsi « runnning man’s bible » est devenu une drogue pour la mienne, le matin avant de décoller et d'affronter la cohue.
« first flash of freedom » ressemble à du Cream, et le final « good enough » une balade colossale sur les chemins de Gary Moore qui vient de disparaître.
Un disque bien au dessus de sa discographie.

Tom Petty and the Heartbreakers 2010 « Mojo » label : reprise
échelle de richter :8
support :location
après 5 écoutes.
Quand on aime : eric clapton (période 461 bd ocean), bob dylan, jj cale, cream, gary moore, peter green, john mayall



Jeff Lynne




« Cloud nine » le cru 87 de George Harrisson a toujours été ma préférence discographique du troisième scarabée. Estimé un poil au dessus de « All thing must past », je suis resté collé à ce lyrisme pop à la production particulière. Est ce l'effet Jeff Lynne qui fait de ce disque nostalgique et revigorant un chef d'œuvre, ou est ce un pic d'inspiration merveilleusement mis en boite par le cerveau d'Electric light orchestra ?
« Flaming Pie » en 97 est considéré par beaucoup de spécialistes, comme un des meilleurs albums de Paul McCartney. Lui a toujours été transcendé par les collaborations : Lennon, Laine, Youth ou Costello. C'est Jeff Lynne qui ici est venu poser ses accords folk stratosphériques sur les compositions du génie pop, récupérant bluffé, l'arrangeur opportun de « Free as a bird », l'inédit sismique des Beatles publié à la même époque.



Roy Orbison en 88 a dézingué sa carrière de crooner rockabilly avec le seul album digne d'un icône rock, « Mystery girl ». Jeff Lynne aux commandes semble insuffler un air vivifiant à l'interprète de « pretty woman ».


Tom Petty, il faut le dire, commençait sérieusement à tourner en rond autour de quelques disques moyens, lointains. En 1989 et 91, Jeff Lynne a pris son talent sous son aile et à fait mijoter les superbes chansons de « Into the great wide open » ( « Full moon fever » en 89).



Les Travelling Wilburys (une des plus grande récréations pop de l'histoire), à un Paul près, rodent autour de Jeff Lynne. Une grande famille (excepté Dylan, qui a l'époque a préféré revenir au devant de la scène sous les manettes de Daniel Lanois) et un visionnaire sonore qui gère et inspire les artistes qui s'en empare pour concéder leurs meilleurs albums.

Jeff Lynne en personne a sorti en 1990 un grand disque très difficile à se procurer. « Armchair theatre » slalom entre pop, rock, balade, rockabilly, le tout embelli d'une belle enveloppe sonore qui lui est fidèle. Il est ce son particulier des grandes envolées de guitares folk et de la batteries sèches, des cuivres, des choeurs, et évidemment un effet Electric Light Orchestra en paysage. Cet opus, tout comme la voix, est très proche de « Cloud Nine », sorti trois ans auparavant. Tous ces disques sont rangés au même endroit, pas très loin des Beatles (Macca et Harrisson), avec en fer de lance ce petit bijou précieux à sortir dans les grandes occasions.





Après la touche T Bone Burnett, un autre arrangement particulier. Ecouter tous ces disques là revient en gros à décortiquer les deux volumes des Travelling Wilburys, le I et le III.



Jeff Lynne 1990 « Armchair theatre ». label : reprise
www.jefflynnesongs.com
échelle de richter : inclassable
support tout vinyle saud Flaming pie cd.
après milles écoutes.



James Yorkston and Friends 2025

  L'ombre pyramidale s'allonge sur les asters. L'aulne au dessus de ma tète a déjà montré ses chatons avant de pioncer pour quel...