Une jolie mélodie me
taquine. Une envie de belle chanson avec les beaux jours, et ce recul
que j'ai vu de là où je suis, vu que la saison, malgré le vent du
nord qui griffe un peu la peau du cou, bien loin de la fureur d'un
vent mauvais, permet le jardin pendant quelques minutes de la
journée. D'ici donc, assis et reposé je reluque. Je la vois. Je
l'ai vu mille fois dans cette véranda.
Le prunus peut bien
neiger et le cerisier hurler ses premières pétales, rien n'y fait,
je ne vois qu'elle. Je suis dans le jardin, face à la véranda, je
me pavane. Elle a au fond des yeux ombres, soleil, ondulations,
reflets, cet air feint de ne pas me voir. Rien à faire, je sais que
c'est elle. Elle aurait pu s'appeler Adelita et faire bégayer les
fées, venir m'étrangler avec ses petits bras... je suis devant la
véranda, je flâne, je mate et me régale.
Juste un air passe et me
prend, c'est un grand monde que Roda/Clerc. Et puis surtout sur
chaque album quelques autres chansons moins connues, et pourtant...
« Et Surtout ».
Julien Cerc 1971 « Julien Clerc »
label:EMI
3 commentaires:
Quelle époque bénie pour cette artiste avec ses superbes chansons. J'ai pris le temps de le découvrir plus tard.
C'est une grande époque, épopée, tellement de chansons uniques jusqu'à "Souffrir.." et même après si c'est beaucoup moins "fantastique" pour moi.
Y'a des trucs qui résonnent comme ça, identité très particulière.. "Ivanovitch" par exemple.. c'est ma préférée je sais pas pourquoi.
J'ai pris il y a un temps ses premiers albums, mais "... Veranda..." tu as bien fait de la mettre sous tes projecteurs. Surtout que les toutes premières notes (au xylophone?) m'ont jeté dans les bras de "Souffrir Par Toi N'est Pas Souffrir" qui continue à me serrer le coeur et ce n'est pas une image, sérieux.
Enregistrer un commentaire