lundi 25 mars 2019

Julien Clerc 1971



Une jolie mélodie me taquine. Une envie de belle chanson avec les beaux jours, et ce recul que j'ai vu de là où je suis, vu que la saison, malgré le vent du nord qui griffe un peu la peau du cou, bien loin de la fureur d'un vent mauvais, permet le jardin pendant quelques minutes de la journée. D'ici donc, assis et reposé je reluque. Je la vois. Je l'ai vu mille fois dans cette véranda. 

Le prunus peut bien neiger et le cerisier hurler ses premières pétales, rien n'y fait, je ne vois qu'elle. Je suis dans le jardin, face à la véranda, je me pavane. Elle a au fond des yeux ombres, soleil, ondulations, reflets, cet air feint de ne pas me voir. Rien à faire, je sais que c'est elle. Elle aurait pu s'appeler Adelita et faire bégayer les fées, venir m'étrangler avec ses petits bras... je suis devant la véranda, je flâne, je mate et me régale.

Juste un air passe et me prend, c'est un grand monde que Roda/Clerc. Et puis surtout sur chaque album quelques autres chansons moins connues, et pourtant... « Et Surtout ».


Julien Cerc 1971 « Julien Clerc » label:EMI

3 commentaires:

TonTonMusik a dit…

Quelle époque bénie pour cette artiste avec ses superbes chansons. J'ai pris le temps de le découvrir plus tard.

charlu a dit…

C'est une grande époque, épopée, tellement de chansons uniques jusqu'à "Souffrir.." et même après si c'est beaucoup moins "fantastique" pour moi.
Y'a des trucs qui résonnent comme ça, identité très particulière.. "Ivanovitch" par exemple.. c'est ma préférée je sais pas pourquoi.

DevantF a dit…

J'ai pris il y a un temps ses premiers albums, mais "... Veranda..." tu as bien fait de la mettre sous tes projecteurs. Surtout que les toutes premières notes (au xylophone?) m'ont jeté dans les bras de "Souffrir Par Toi N'est Pas Souffrir" qui continue à me serrer le coeur et ce n'est pas une image, sérieux.

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  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...