Tellement sous le charme de cette
petite créature aux grands yeux que je suis resté à zigzaguer
autour de sa blancheur pendant des années, trouvant un peu partout
le désespoir de l'avoir perdue. Un autre monde résilié s'est
ouvert à moi tournoyant autour d'un gros collier velu, les grands
yeux sous d'épaisses lunettes noires. « Wonderful, Glorious,
Hombre Loco, End Times, Shootnanny ! » toujours à penser
à cette beautiful freak, à quatre pattes, pleine d’amour abattu.
Tellement de chemin longeant l'Everett
vers une déconstruction récurrente, je dégringole sur ce vieux
tuyau rouillé comme une artère. Le sang coule encore dedans « Rusty
pipes », oxydation des peaux, cœur de buse tiède et
lancinant, reconstruire en permanence flanquer de spleen.
J'ai entrevu à nouveau les grands yeux
tristes de la jolie créature qui a grandi, plus belle encore, sage,
adulte, encore plus belle, impassible, fidèle et importante.
Mark Oliver s'est fendu d'un de ses
plus bel album, Eels fracasse 2018 avec « The
Deconstruction ». Quelques interludes, une production
merveilleuse..des chansons évidentes, « Rusty pipes »
à tomber.
Eels 2018 « The Deconstruction »
label : E Work
2 commentaires:
Presque déçu à la première écoute, j'ai insisté, série en cours.
Et j'ai bien fait, le truc s'instille, s'installe (merde, tu déteins sur moi ...) on a là un concentré de l'œuvre du bonhomme, à mettre dans une bouteille à envoyer dans l'espace ou jeter à l'eau ''tu vois fils, Eels c'est ça''
tiens, j'vais le faire illico, le filer à mon grand ce truc.. l'a du glisser sur les disques que je mettais. B Freak.. le mettais en boucle en même temps que Beck Odelay.
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