Les décennies défilent et rien n'y
fait, un parcours sans faute aucune celui de Lavilliers. Les albums
apparaissent au fil du temps avec la fidélité d'un homme, de son
talent que rien ne corrompt. Sûrement le social dégueulasse le fait
avancer, les vies qui se salissent sous l’œil vitreux en bronze
des gentilshommes de fortune. Prédateurs capitalistes.
Rien n'a jamais fléchi, droit dans ses
tiags, jamais un seul coup de mou dans sa discographie, depuis 1968
Decca, jamais je n'ai faibli depuis que je suis entré dans son monde
en 1986, « Voleur de feu » et son double « If ».
Travelling arrière « O Gringo »,
« Etat d'Urgence » et sa violence froide, « Solo »
et « Clair Obscur » et tout le reste.. tout me va. « On
n'est pas d'un pays, on est d'une ville ». Je suis fondu dans
la mienne, il fait beau après une nuit de pluie, j'écoute
Lavilliers 2017, toutes tripes et glandes lacrymales dehors.
Quelquefois l'espoir revient, avec le
plaisir d'une guitare. Symphonique et groove, proximité ou exotisme,
un grand cru, comme d'habitude. 21ème album et seulement le 3ème
billet pour moi..pas impossible qu'il revienne un jour quelque part.
« 5 minutes au paradis... avant
que le diable n’apprenne ta mort... »
Bernard Lavilliers 2017 « 5
Minutes au Paradis » label : barclay »
10 commentaires:
Petit à petit, ce grand gaillard aux épaules carrées s'inscrit dans la lignée des Brel, Brassens, Ferré… la lignée des légendes.
Cet artiste était quand pris "par dessus la jambe" au début de sa carrière ... on parlait de "cliché" et voilà des décennies plus tard, il est toujours là, fidèle avec ce qu'il a dire, rien que pour ça BRAVO, même si je n'ai pas tout suivi de sa carrière.
Les news sont devenues du consommable haut débit.. comme la musique, on a tendance à vite oublier donc, Maelys dont on ne parle plus, le 13 novembre, les paquebots méditerranéens avec les rombières qui sirotent des coupettes à 15 boules, qui flottent au dessus de 20 000 corps... Nanard est là et ça fait du bien.
Et ce personnage là ajoute à sa musique.. qq clichés subsistent, il suffit d'en parler un peu à droite à gauche, ceci dit la légende prend le dessus irrémédiablement.
J'ai pas parlé de Biolay, mais ça se sent.. le disque sonore est superbe.
Biz à vous 3 et..on ze rod againe ;D
Bordel Cman, Charleroi cette baffe dans la gueule.
Oui.. grave..et ça se sent que c'est Feu Chatt ;D
M'en sors pas de ce disk T, j'ai l'impression qu'il est de ma famille avec son œil dubitatif.. les 2 derniers Thiefaine m'ont fait le même effet.. j'avais la même envie d'arréter le blog.. comme une honte intrinsèque..bref.. demain je remets 5min
Tu vois je ne savais pas que c'était Feu Chatterton en collab'. Classe !
J'ai pas eu le livret de suite, mais la batterie comme sur "Cote Concorde".. "du ciel tombe des cordes faut il y grimper ou s'y pendre".. une phrase aussi belle que "5 min au paradis avant que le diable n'apprenne ta mort"... j'y peux rien, ça me fout par terre, c'est un condensé magnifique comme Souchon avec "Et si en plus y'a personne"...
J'ai pondu un billet ce week, mais pas diffusable.. le disk Dutronc "Et moi et moi et moi".. 66.. c'est pas le truc de rager .. je sais pas faire, y'a des pro dans la blogosphère pour cracher..
Du coup je suis retourné au no-texte.
Tu m'étonnes C ! Un truc qui prend au tripes.
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