vendredi 25 mars 2016

Bee Gees 70




Zozo et Jimmy se sont fendus d'un Bee Gees, sous mon nez, comme ça. Il fallait que j'embraye et participe à ce set australien tellement ces frangins là me rendent zinzin avec leurs premiers albums.


Remontant de l'hémisphère sud pour atterrir sur les îles britanniques alors que les racines pop prenaient toutes leurs envergures, les frères Gibb sont auditionnés par Brian Epstein. Fou furieux qu'on le dérange, trop occupé par l'affaire Beatles et trop amoureux de John pour craquer sur les belles dentitions des Gibb, le groupe fut vulgairement jeté par le manager. C'est Robert Stigwood qui pris les choses en mains.


Quelques « Spicks and Specks » de 65 à 66 et autres tubes, c'est en 1967 que le premier album des Bee Gees apparaît, puis « Idea », puis « Horizontal », de la pop romantico-baroque, ballades, chœurs, orchestration, petits soupçons de rock. En 1969, « Odessa », le double album épique et grandiose montre un groupe attaqué par un soupçon de fatigue, un léger désordre entre les frérots. Robin lâche le groupe pour sortir son premier album solo « Robin's Reign ». Du coup les barbus sans se démonter réalisent un album à deux, le seul de toute la discographie Bee Gees:

Barry se tient le concombre tandis que Maurice supporte un moule à flan en guise de château, vêtus tous les deux d'un joli costume de croisade comme pour aller combattre les charts amputés. On pourrait croire que « Cucumber Castle » va être fatal à la fratrie, que nenni, ce disque est un petit joyau de pop country, crooner (« The lord »), avec beaucoup moins de montées vocales dans les aigus ( idéal pour les allergiques). Tout est signé Barry et Maurice, tout est bon, easy listening (« My thing », « Turning tide » ou « If only i had my mind on something else »). Le tube « I.O.I.O » un petit équivalent sympa façon « Obladi-oblada ». Puis quelques pépites habituelles de virées mélancoliques, lyriques et dandy (« I was the child », « Don't forget to remember me »).


On peut regretter la séparation des groupes comme celle d'un couple. Sauf que pour le coup, en 1970 comme des enfants de parents divorcés, deux albums au lieu d'un seul se sont offerts aux fans.. « Cumcumber Castle » et « Robin's Reign ».
Les Bee Gees ne se sont jamais vraiment séparés, le prochain coup de fatigue fraternel, c'est juste après la folie disco, Barry et Robin ont œuvré sur quelques opus solo improbables (Barry : « Now Voyager » 84 époque Streisand..terrible pour les curieux; Robin : « How old areyou » 83, « Secret Agent » 84..inaudible, « Wallshave Eyes » 85.. magnifique....) sans jamais lâcher le trio: « Living Eyes » 81, « ESP » 87 et le début de l'ère Warner, « One » 89... toujours à trois pour le label BG.


Des quatre il n'en reste plus qu'un, un peu à la ramasse comme Brian W... en tout cas ici, en 1970, Barry avait un collant médiéval, il faut croire qu'il avait la vague avec sa monture ridicule. Il faut voir la vidéo juste en bas.. 1h35 de n'importe quoi, genre « Magical mystery tour » façon BG sans inspiration. Dommage, l'album est très bon. Il est d' allure secondaire mais tient le cap dans la discographie.

Ces mecs là, c'est du BG, faut pas confondre avec BB qui avait déjà cette année là sorti le son du pet à quelques plages de là, de l'autre côté.

Un instant unique dans la vie des Bee Gees, des clichés hyper ringards à justifier uniquement par l'époque.. quoique, un disque attachant, des deux Gibb poilus inébranlables. Un album retrouvé grâce aux rééditions japonaises il y a 2 ans... l'intégrale sauf « Trafalgar ».. allez savoir pourquoi.
 
Le château du concombre post 1969, précieux pépin, perle rare, la fièvre du vendredi soir.

Bee Gees 1970 « Cucumber Castle » label : polydor





 
 
 



5 commentaires:

Everett W. Gilles a dit…

Ah c'est sûr que les pochettes donnent envie.
Mais j'ai pas le temps, surf's up now ...



Branleur !

charlu a dit…

Quoi !! Barry et son concombre ça te branche pas ??
Bonne vague mon pépère.. moi je pars en VTT surfer sur mes collines.. au moins je pédale pour avancer moi...


Merdeux !

RanxZeVox a dit…

How old are you, c'est vrai qu'il fout les miches. Moi aussi j'ai poussé le vice jusqu'à ramasser les albums solo, et ce sont ceux d'Andy qui sont les meilleurs.
Mais sinon, les Bee Gees, je ne trie pas, je prends tout. J'aime trop les harmonies vocales, qu'elles soient sur fond de disco ou de pop millésimée m'importe finalement peu. Jive talking, Night on Broadway c'est le son de mon enfance, et To love somebody celui de mes nuits blanches.

Pour les novices, le DVD One night only et le double live Here at last ne sont pas si mal pour entamer la découverte de l’œuvre, sans qu'elle ne semble trop impressionnante.

DevantF a dit…

Je pensais, mais non, je ne l'avais pas, pourtant cette pochette m'était familière, je confonds avec un Boorman alors. J'ai lu quelque pas que j'étais bon client, certes, mais comment résister à cette panoplie de chansons qui récapitulent bien ce que la pop baroque pouvait produire. Il y a tout et même quelques pistes à creuser pour plus tard. Impossible de ne pas penser ce qu'aurait été ces musiques si ils avaient fait chanter d'autres interprètes. Du "Brill Building" pur!! Presque du Bacharach. Presque!!

charlu a dit…

mais oui..trop chelous les pochettes solo, et en plus c'est quasi inaudible. Andy c'est le petit frère un poil à côté du groupe avec effectivement des bons disques. "Wish you where here".. ds l'album "One" c'est pour lui, un eu comme Les Floyd et Syd.
Côté live .. y'a un "One for all" dans le coffret Warner 2015..et le culte 77 "Here at last.." comme tu dis Ranx..y'a tout dedans.

La pochette ..il faut l'imaginer d'époque.. pas si mal, mais l'intérieur du livret est dantesque, Barry et son concombre, juste callé à la vidéo ridicule, mais bon, 70..

Vas-y Chris..embraye, à toi ;D

Thomas Köner 1993

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