Merde, un pigeon ce midi, m'a jeté un
morceau de pain. Je passais là, près de lui et son groupe de
hardeurs au cou déjanté, et pof, d'un coup de bec sec il m'a envoyé
cette mouillette immonde sur les grolles.
Je dois vraiment avoir une tète de
clochard aujourd'hui, ou alors les pigeons ont pitié de nous, le
monde à l'envers, un peu comme ma soif croissante de vieux disques.
Alors que les bacs se chargent d'une pléthore de nouveautés, moi je
suis à l'affut de vieilleries, de raretés, et j'arpente, fouille et
fouine dans les caisses poussiéreuses. D'ailleurs, j'ai incrusté
pour la première fois un bilan rééditions, coffrets, résurrections
musicales.
Il n'empêche, avec ce top 2013, j'ai
discrètement dépassé la 1000 ème chronique en 6 ans de labeur :D
Bon, on arrête les synthèses, les
congrasturbatoires, et on repars au turbin.
Et bien justement, en parlant de rétro
et de trésor déniché, un petit cru pas dégueux d'une grande
année, et en hommage à mon Pap's, mon fournisseur officiel de
disques 69. Des caisses entières par hélico je vous dis.
Je devais avoir de grosses esgourdes à
la naissance, je bouffe des brouettes d'opus de cette année
sextraordinaires.
Ted Nugent, le fantastique guitariste
de Detroit, en est à son troisième album avec le groupe The Amboy
Dukes. 1969, l'album « Migration » est magnifique, bien
au dessus du lot.
Ça commence par un instrumental
sublime « Migration », un rock blues façon BJH first
avec un son Mike Oldfield, des idées prog en substance, un poil
heavy, du Sabbath, du Cream à la papa..cool.
« Prodigal man », on taille
dans le vif, riff, gimmick, heavy et il ne reste plus que le Sabbath,
Led Zep, et pourtant, ils gardent une petite touche à eux, son,
prog, solo, Ted œuvre et Rusty Day à la voix assure un max.
« For his namesake », bim,
les pattes d'eph, orgue, basse en folie, des vocalises à la Beach
Boys, et toujours l'endiablé Ted avec sa guitare aiguisée...puis
derrière les mecs, c'est pas des manchots.
« Good natured Emma »,
funky torride, ils emballent et racolent...délire et liberté,
sérieux et pro.. j'aurais jamais cru tomber sur une perle de ce
calibre quand je suis allé racler les fonds de caisses, juste avant
me prendre le morceau de pain du pigeon insolent.
« Inside the outside »
retour au Cream,
« Curb your elephant »
glisse vers la soul...un très grand disque du genre, y'a de tout
dedans, Stones, Rare Earth.... de la grande liberté live brut et
inconsciente.. du 69 quoi.
En attendant les cargaisons de
nouveautés pour la nouvelle année, je me perds sur quelques disques
perdus.. The Americain Amboy Dukes 1969 sur Mainstream records, 1991
sur Repertoire réédition... Les débuts de Ted Nugent avec un album
collectif magmatique et dévastateur.
69..poil au dent.
The Amboy Dukes 1969 « Migration »
label : mainstream/repertoire.
7 commentaires:
Bon groupe, bon guitariste , sale type...
Ohhh.. c'est à moi qu'tu parles T ?? ;D
Je sais pas ce qu'il avait dans la tronche à l'époque, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il incarne les pas beaux.
Mais si c' est un brave type notre clochard beauceron qui recueille les immigrés!
Viii.. j'chu open..me dm'ande si je suis pas un immigré des fois. de nulle part.
T a dégainé plus vite que moi...
Tu voulais t'y mettre ?? vas-y envoies les bastos :D
69 poil au dent
pffft, pfffft
ha ha ha
il a osé.
Je reviens, tu m'as donné l'idée de charger aussi le premier qui semble aussi (presque) indispensable
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