lundi 6 janvier 2014

The Amboy Dukes 69




Merde, un pigeon ce midi, m'a jeté un morceau de pain. Je passais là, près de lui et son groupe de hardeurs au cou déjanté, et pof, d'un coup de bec sec il m'a envoyé cette mouillette immonde sur les grolles.
Je dois vraiment avoir une tète de clochard aujourd'hui, ou alors les pigeons ont pitié de nous, le monde à l'envers, un peu comme ma soif croissante de vieux disques. Alors que les bacs se chargent d'une pléthore de nouveautés, moi je suis à l'affut de vieilleries, de raretés, et j'arpente, fouille et fouine dans les caisses poussiéreuses. D'ailleurs, j'ai incrusté pour la première fois un bilan rééditions, coffrets, résurrections musicales.

 
Il n'empêche, avec ce top 2013, j'ai discrètement dépassé la 1000 ème chronique en 6 ans de labeur :D
Bon, on arrête les synthèses, les congrasturbatoires, et on repars au turbin.

Et bien justement, en parlant de rétro et de trésor déniché, un petit cru pas dégueux d'une grande année, et en hommage à mon Pap's, mon fournisseur officiel de disques 69. Des caisses entières par hélico je vous dis.
Je devais avoir de grosses esgourdes à la naissance, je bouffe des brouettes d'opus de cette année sextraordinaires.

 
Ted Nugent, le fantastique guitariste de Detroit, en est à son troisième album avec le groupe The Amboy Dukes. 1969, l'album « Migration » est magnifique, bien au dessus du lot.
Ça commence par un instrumental sublime « Migration », un rock blues façon BJH first avec un son Mike Oldfield, des idées prog en substance, un poil heavy, du Sabbath, du Cream à la papa..cool.
« Prodigal man », on taille dans le vif, riff, gimmick, heavy et il ne reste plus que le Sabbath, Led Zep, et pourtant, ils gardent une petite touche à eux, son, prog, solo, Ted œuvre et Rusty Day à la voix assure un max.
« For his namesake », bim, les pattes d'eph, orgue, basse en folie, des vocalises à la Beach Boys, et toujours l'endiablé Ted avec sa guitare aiguisée...puis derrière les mecs, c'est pas des manchots.
« Good natured Emma », funky torride, ils emballent et racolent...délire et liberté, sérieux et pro.. j'aurais jamais cru tomber sur une perle de ce calibre quand je suis allé racler les fonds de caisses, juste avant me prendre le morceau de pain du pigeon insolent.
« Inside the outside » retour au Cream,
« Curb your elephant » glisse vers la soul...un très grand disque du genre, y'a de tout dedans, Stones, Rare Earth.... de la grande liberté live brut et inconsciente.. du 69 quoi.

En attendant les cargaisons de nouveautés pour la nouvelle année, je me perds sur quelques disques perdus.. The Americain Amboy Dukes 1969 sur Mainstream records, 1991 sur Repertoire réédition... Les débuts de Ted Nugent avec un album collectif magmatique et dévastateur.

69..poil au dent.


The Amboy Dukes 1969 « Migration » label : mainstream/repertoire.



7 commentaires:

cabinoffear a dit…

Bon groupe, bon guitariste , sale type...

charlu a dit…

Ohhh.. c'est à moi qu'tu parles T ?? ;D

Je sais pas ce qu'il avait dans la tronche à l'époque, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il incarne les pas beaux.

orfeenix a dit…

Mais si c' est un brave type notre clochard beauceron qui recueille les immigrés!

charlu a dit…

Viii.. j'chu open..me dm'ande si je suis pas un immigré des fois. de nulle part.

Sb a dit…

T a dégainé plus vite que moi...

charlu a dit…

Tu voulais t'y mettre ?? vas-y envoies les bastos :D

DevantF a dit…

69 poil au dent
pffft, pfffft
ha ha ha
il a osé.
Je reviens, tu m'as donné l'idée de charger aussi le premier qui semble aussi (presque) indispensable

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...