Svarte Greiner dessine des alcôves
ténébreuses d'introspections cauchemardesques dans la plus douce
des expérimentations acoustiques. Des boucles, des cycles, des
cordes de contrebasse en battement de bradycardie.
Jack est allongé sur le sol le ventre
vide. Combien de neurones j'ai perdu cette nuit ? Ça tangue, comme
cette pleine mer « Black tie ». Le son embarque le
cerveau groggy dans une traversée océanique tumultueuse. Des creux
de quinze mètres, comme chacun de mes pas. « Black tie »
est une chevauchée houleuse sur mon vieux bateau écaillé, pourvu
que la coque tienne. « White noise » est le naufrage.
Quelle profondeur.
Deux tètes sans visages regardent dans
la même direction que moi, l'horizon assombri. Où suis-je, pourquoi
ne se retournent-ils pas. Je m'enfonce dans les abysses visqueux et
je ne vois que des chevelures. Donnez moi les yeux, regardez-moi.
La chaleur du soleil de mai transperce
la fraîcheur des arbres qui se coiffent de vert tendre. Des mondes
s'entrecroisent, se rejoignent. J'écoute au casque Svarte Greiner en
feuilletant le superbe « Any day now » sur la période
londonienne de Bowie. J'écoute « Black tie, White noise »
de Greiner, y'a t-il un rapport, est ce juste une coïncidence ? Je
flotte à la dérive. Jack est allongé par terre le ventre vide.
Svarte Greiner 2013 « Black tie » label : miasmah
https://soundcloud.com/#miasmah/svarte-greiner-black-tie
2 commentaires:
Quelle ambiance, là on a dépassé la limite autorisée! Mais je te pardonne,tu évoques David Bowie..Il peint des ruines, il écrit des textes nostalgiques, il écoute des musiques déprimantes, tu ne serais pas un poète maudit par hasard?
Bah nan .. j'chu fonctionnaire à la ville de Paris :D
c'est p'tète pour ça....
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