J'oscille entre la brûlure du ciel et la douce lecture intranquille sous l'ombre d'un olivier centenaire. Un vent fort et chaud assèche la sueur de l'âme. Le parfum des herbes cuites accompagne la lenteur de mes journées abandonnées. Sur un autre arbre en face de moi, une petite cage à oiseaux sans fond se balance. Je suffoque sous les fortes rafales. Un perchoir est encore dedans, une passiflore s'y est déjà agrippée. J'aime l'idée d'une cage sans fond.
Tout est doux et calme, je bois toute la culture des contrées plissées, je mange ici, je dors là, je ne prends que l'offre de ces collines abruptes. Jusqu'aux arômes
Un vaste dôme montagneux se dresse devant moi, la montagne de l'air. Mon corps est lourd. La fosse atlantique est à quelques vallées d'ici, un peu de sel dans le vent. Les murs blancs aveuglent, et les rues pavées comme des peaux de serpents s'entortillent dans le village. J'ai posé pour un moment les pages de Pesoa pour écouter Fausto et celle belle découverte locale. Carlos Fausto Bordalo Gomes Dias de son vrai nom. Il ressort ces jour-ci dans le pays. Toute la lourde histoire sur un folk de voyageur comme ce vent de caractère me remue. Mais je suis bien arimé au tronc tordu et robuste de mon olivier.
Fausto 1982 « Por Este Rio Acima » sur Triangulo / Columbia
6 commentaires:
C'est beau cette mélodie.
Ton texte est magnifique et donne envie de se poser et glander tranquille en mangeant les abricots mosellans qui ont poussé à foison sur un arbre que je pensais mourant et finalement seulement malade.
Tiens si après l'Italie j'allais explorer le rock progressif et psychédélique Lusitanien ? J'ai déjà une liste de 16 albums d'inconnus :
Heavy Band
Petrus Castus
Pop Five Music Incorporeted
Ananga Ranga
Saga
Jesse & James
Jorge Palma
Tantra
José Cid
Quarteto 1111
Rien que les noms donnent envie.
Une belle occasion de rendre hommage à vos présentations et ici à ce joli poème libre. C'est typiquement le cas où je charge l'album, moins pour l'écouter mais pour y adjoindre le texte qui va avec, et le jour ou mon oreille ou autre circonstance tombe dessus, je me régale au souvenir, à la lecture.... "La cage sans fond" persiste en mémoire.
Tu as raison pour les noms, je vote pour Petrus, j'en ai le raisin à la bouche
Eh je connais Ananga Ranga et très bien Jorge Alma (le bon Dylan portug..me'disent ils ici). Il faut explorer tout Pedro Abru hisa.. le boss d'ici. Électro pop rock. Sinon..mes gros préfères.. le grand Zecafonce (José Fonseca.. Léo Ferré gueshe)). Et Carlos do Carmo.
Pedro Abrunhosa
Merci pour le compliment..mon cerveau résiste a la léthargie..mais je t'assure que je lutte à find.. phagocyté par le Ribatejo. Je viens chercher ça ici, tjrs, avec le poulpe grillé. Sinon, j'ai oublié comme un gros macho de port... Euh j'ai oublié mon amour absolu ici Ana Mourra. Et son album Desfado.
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