J'ai pris un Thoreau par les cornes et j'ai vu le kayak qui comme un avion s'enlise dans cette grande partance toute chargée d'aventures au long court.
Moi-même je voulais sortir ce tantôt, puis au dessus de ma tète ce grand ciel triste à sec, comme une âme fatiguée d'avoir trop pleuré. Ce chagrin fou depuis des lunes invisibles et même l'année dernière à essorer les paupières de ce bougre plafond enlisé dans sa déprime.
Il fallait s'y attendre, au bout d'un moment les larmes sont à sec. Et pourtant la complainte est toujours au fond des glandes. La voûte tente de se régénérer, rétention des eaux, elle a une sale gueule quand même et je vais rester dans mes pénates. Je fuis la menace asséchée.
Du coup l'eau vient d'en bas et nos sols sont un giscle. Le pas mou, je ne sais plus où aller, alors comme d'autres matent l'eau, je décide de me suspendre ente deux eaux. Canapé, télécommande et bouquin. Au sec. Quoique. Je pagaie et rame, où vais-je ?
Juste avant de me décider entre plonger dans les « Sept jours sur un fleuve » de Henry David Thoreau, ou me remettre une énième fois « Comme un avion » de Bruno Podalydès, j 'écoute ma découverte du moment Matt Low. J'ai dû me perdre dans les méandres des artistes de par ici pour ne jamais avoir entendu parler de ce Matthieu là. D'autant plus qu'il a côtoyé à l 'époque le Murat de Babel (paroles de « Vert pomme »). « Caillou » dans ses chansons lui aussi.
La télécommande figée, une nouvelle fois j'écoute « La rueé vers l'or » et je me dis que c'est exactement tout ce que j'aime. Comment est-il possible que ces disques là n'apparaissent que lorsqu'on fouille éperdument ? Le groin aux aguets, tellement de fois bredouille.. je vais lire un peu, le deuxième jour du Thoreau, avant d'aller flotter vers Vimala et Agnès. Quand Matt se sera tu.
Le ciel n'arrive plus à pleurer tellement depuis des jours il a chialer sa race. J'ai de la peine pour lui.
À venir le 26 avril.. son nouvel album, en attendant...
Matt Low 2021 « La ruée vers l'or » sur Microcultures.
4 commentaires:
La comparaison avec Murat s'impose tant il y a des similitudes, j'aime assez ! Jolie découverte pour moi aussi.
Merci pour ta fidélité Tont' . à fouiller tout le temps comme ça, je e demande comment j'ai pu loupé un tel album. Sale temps ds l'hexagone n’empêche.
Houla, ça tourneboule dans ma tête. À te lire et au référence Murat j’ai commencé l’écoute surpris. Un vocal à la Delerme. Une orchestration délicate. Ici c’est dimanche, cela tombe bien. J’ai commencé avec mon principal défaut, la musique pas les textes. Notre petit jardin explose de muguet envahissant trop en avance, la musique du titre « la ruée » me pousse vers notre petit citronnier qui a failli mourir par notre faute, haaa c’est nez haut ruraux !! Puis il y a « vert pomme ». Alors je le repasse et sur mon écran retourné je lis « Le texte de « Vert pomme » est signé Jean-Louis Murat, une rencontre qui date de l’enregistrement de son album « Babel » en 2014, à cette époque le Delano Ochestra accompagnait le chanteur auvergnat »
!! « The Delano Orchestra » remontée de souvenirs non cherchées « The Escape » sur « Will Anyone Else Leave Me » et surtout l’album « Eitsoyam ». Of course Clermont-Ferrand. Aujourd’hui le puzzle mental s’améliore, à l’époque (2012) je n’écoutais pas JL Murat, donc son nom glissait sur moi indifférent. Me voici à réécouter le Delano. Relire le MAGIC de Janvier 2013, la playlist commentée de Alexandre Rochon… Et maintenant ? JL Murat, « Babel » avec Delano Orchestra comme groupe accompagnateur. Maintenant ? Non, je fini en douceur « la ruée » Un album entier et dans l’ordre, question d’hygiène.
« Sept Jours sur le Fleuve » tu trouveras l’occasion d’inviter à la lecture. Pas trop ardu ?
Enfin pour calembourer un peu. Je laisse Matt Low voguer sur son Batt Tow.
Je retiens cette phrase.. tu n'écoutais pas Murat en 2012 !! 😣🤣 Et j'imagine tous les albums qui te tombent dessus d'un coup... Je viens de recevoir les 2 derniers bouquin sur llui. Et Matelot sort son nouveau le même j que Manset ..vendredi 😋
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