Y'a plus dégueux comme récréation. Sûrement il fallait péter le tremplin, gifler le destin, et mettre fin à cette moyenne période qui lui a quand même valu des sommets... « Let's Dance », « Never Let me Down » et « Tonight » … conjurer les nues, un coup pied au cul Tin Machine avant le grand retour 1993 en grande pompe avec le frais et grand « Black Tie White Noise ». Des soirées entre potes pour conjurer le succès planétaire.... changer de nom pour quelques temps, une grande respiration et repartir.
« Heaven's in here », « Prisoner of love » .. mais déjà, rien que pour la reprise suffocante « Working class hero ».
Costard cravate, look à la Eastwood avec petite barbe de trois jours. Bowie. On passe à autre chose pour un temps. Il y aura deux albums studio, un live et basta.
Tin Machine.. icône se fondant, villégiature comme des semblants de vacances, se régénérer, un congés revigorant tel Paulo dans The Fireman et que sais-je.. Tiens..Paulo, John.... 40 ans au lieu de 80 pour lui, tragédie planétaire. « Working class hero ». Bowie, Tin Machine.. la tète m'en tourne. Bowie avait un regard appuyé sur Lennon.
Tin Machine 1989 « Tin Machine » label : EMI
18 commentaires:
Excellent choix d'évoquer Tin Machine, leurs deux albums sont vraiment biens. La reprise de Roxy Music If there is something était aussi franchement réussie et j'adorais Stateside chantée par le batteur si mes souvenirs sont bons. Je vais les réécouter dès demain, je savais pas par quel Bowie me contenter ces temps ci.
Pour info, ils viennent d'être réédités en vinyl.
Black tie white noise, j'avais craqué dessus également, un album bizarrement branlé, efficace mixture de jazz electro funk que je préfère à beaucoup de ceux qu'il a fait ensuite, hormis Outside qui est au sommet de la colline en ce qui me concerne.
Black Star m'avait fait penser à Black tie par certains aspects.
Me fait penser à des papiers de Ranx justement, des papiers qui me font revenir, non disons retenter des albums qui m'avaient déçus.
Je m'offre une petite incursion déjà avec les titres mentionnés.
et peut-être dans la foulée les dernières productions de Bowie.
Faut dire que LET'S DANCE le chouchou de ma compagne m'avait prix de cours: apprécié très vite et abandonné aussi vite. TONIGHT mon dernier achat BOWIE... peu écouté.
Yes Hug, les 2 Tin sont top. Les médias n'aiment pas que l'on dilue.. pourtant c'est du basalte ce truc. Je suis sur le 2ème, la grosse confirmation. Jamais écouté le live.
OUTSIDE aussi m'a remué..mais EARTHLING m'a foutu par terre. J'adore écouté ce brulot de temps en temps, histoire d'hybrider mes certitudes. BLACK TIE... est assez complet, jazz funk slow à la morrissey.. sax et retour facile... le genre de disque à placer tout le temps et n'importe où (pas comme Earthling par exemple).
Par contre le Toine .. Tonight .... j'ai beau réessayer.. j'ai même posé sur la platine le Let's Dance.. les 3 tubes du début passés..
Eh, sérieusement, après le BLACK TIE, moi j'adore les 3 albums "classiques" de chansons Bowie hyper classieuses.. HOURS HEATHEN REALITY. Ceux que finalement je mets très souvent :o
Earthling m'avait scotché complet, je l'écoutais en boucle et le concert des 50 ans en avait remis une couche. Et puis j'ai été saoulé du son drum&bass et Earthling est passé à la trappe. Outside est moins radical. Ceci dit après 15 ans de purgatoire, je me demande l'effet que me ferait Earthling...à suivre.
Et bien demain je mets Earthling comme toi ;D (en plus, quelle pochette !!!!)
Outside est très cinématographique.. concept, y'a Eno en plus.. mais je dis des banalités.
J'ai parlé de Gabrels.. mais dans le son Bowie, Mike Garson est un autre indispensable. Dans Outside il est fou, psychopathe..
J'ai aussi fait la démarche, il y a quelques temps, de retenter de faire la re-découverte de cette période, mais je dois bien avouer que je reste toujours un peu sur la retenue, j'aime David sans les autres, lui suffisait à mon bonheur d'ado.
T'as mis dans le mille, Garson me satisfait plus que Gabrels (en tant que hardos de base les circonvolutions guitaristiques j'en ai entendu de toutes sortes, c'est efficace jusqu'au moment où ça encombre les morceaux plus que ça ne les sert).
J'ai écouté Earthling hier soir et il m'a fait la même impression que la fois d'avant, il est bloqué dans son époque. Même Telling lies m'a paru vaine, le son des synthés, la rythmique, les effets, ça ne passe plus. De plus les compos sont trop faibles pour supporter cette surenchère démonstrative et la production trop complaisante. Tin Machine puis Eno contraignait mieux Gabrels, là il en fout partout sans grande pertinence. Idem pour l'utilisation des machines, on dirait une bande de vieux qui frime la jeunesse avec le mode d'emploi planqué dans le dos ))) Ils ont mis toutes les options possibles.
A me replonger dans ce son, ce qui m'arrive rarement, je préfère encore m'envoyer Prodigy, leur radicalité minimaliste les a préservé.
L'exigence est un luxe que l'on peut se permettre avec Bowie.
En fait Garson, c'est avec "Lady grinning soul" qu'il m'a emballé aussi sec. Cette chanson est une merveille.. classique avec des notes piano en cascade qui commence sur une grave et sérieuse avant de dégouliner dans les cellules. Allez, j'oserais bien le truc de la plus belle chanson du globe depuis qu'il existe des chansons ;D
J'avais senti un peu le côté Prodigy.. mais avec la finesse british androgyne en plus. Là je suis sur "Seven years in Tibet"..j'ai les dents qui poussent et j'ai chaud :))
"Law"... bordel. J'ai chaud..à la gueule. ça vieilli pas trop dans mon cerveau. D'ailleurs ça me rappelle (sans vouloir comparer) quand Eurythmics a voulu se sophistiquer la tronche sur l'album "Savage" en 87.
En plus, grace à ce vouloir de réécoute, je me tape la version remasterisée avec bonus dance etc.. j'ai chaud j'te dis.
Aladdin Sane ponctuellement et Lady grinning soul en particulier posent les bases de ce qui va progresser graduellement avec Diamond Dogs puis Young Americans pour culminer avec Station To Station, le Bowie des grandes heures, cocaïné à l’extrême, certes, maigre à faire peur, mais incroyable de maitrise. Je ne crois pas qu'ensuite il ait retrouvé le niveau de Station To Station. Je ne dis pas qu'il n'a rien fait d'aussi bon à l'occasion et même de meilleur pour quelques titres, je dis juste que sur la durée d'un album, je ne vois pas d'équivalent dans sa discographie ultérieure (Ziggy Stardust en est un parmi ceux qui le précèdent). Lodger m'avait scotché également et encore aujourd'hui je le place dans mon top 5 du bonhomme, il ne lui manque guère qu'un Wild is the wind, Scary Monsters avait des instants qui dépassent tout, d'autres mois folichons aussi.
Heya ! Beaucoup d'excellents commentaires par ici, le monsieur le mérite. J'avais pas trop accroché à Tin Machine à l'époque mais je crois qu'une réécoute s'impose, ça à l'air d'être le thème du moment.
il ne manquait plus que toi Till..et l'autre vieux surfeur là..
Je ne retrouve plus mon TIN II.. chié.. l'ont même pas foutu sur spoti ces cons là.. vais être obligé de charger.
écoute les 2, on sait jamais
Je l'ai peut-être le TIN 2. Je regarde et je te fais un drop si c'est bon.
Le II je le joue en boucle depuis que tu me les a remis à l'esprit, il est vraiment bien, inégal (les deux le sont comme Bowie l'est souvent), mais c'est pas très important. Sur la lancée, je me suis rematé le clip de You belong in r'n'r avec son allusion à L'âge d'or de Buñuel qui avait choqué les âmes sensibles ))))
Le II des Tin est en train de tomber dans mon disk dur ;D. je me suis tout ressorti aussi..ça fait du bien. Après Earthling me suis mis "Outside" à fond.. bordel..quel disque.. tiens Hug.. tu dois savoir toi pourquoi OUTSIDE.1.. je me souviens plus à l'époque si une suite était prévue. ça sentait la série, les saisons, le sombre urbain à étendre..
Bref, je vous laisse McCartney III me rappelle à l'ordre ;D
C'est ça, l'idée de base était d'enregistrer une sorte de série d'inspiration Twin Peaks/Seven au rythme d'un épisode par an jusqu'à l'an 2000. L'enregistrement du deuxième volume avait même commencé avant de s'enliser dans des méthodes qui si elles avaient fonctionné pour Outside n'en restaient pas moins très aléatoires (le fameux jeu de cartes de Eno) et orientées vers un public arty. Plutôt que de piétiner indéfiniment en studio Bowie, séduit par la popularité du drum & bass et désireux de reprendre les concerts, a préféré faire quelque chose de plus spontané pour surfer sur l'instant et reconquérir les foules, ce fut Earthling. Il était prévu qu'il retrouve ensuite Eno pour reprendre le travail, mais le succès de l'album puis la tournée de ses 50 ans ont sans cesse repoussé l'échéance. Finalement l'an 2000 était là et le projet fut abandonné.
Il y a pas mal de chutes de studio qui devraient sortir un jour, d'après ce qu'il avait dit à l'époque le disque devait avoir pour titre Contamination et pour thème la propagation mondiale d'un virus... Sacré David, on se demande où il allait chercher de telles idées ))))
Si tu t'en souviens la tournée qui avait accompagné Outside s'était faite devant un public modeste (selon les critères Bowie) et en compagnie de Nine Inch Nails. Celle d'Earthling avait elle renoué avec les stades et un répertoire moins spécifique.
C'est bien ce qu'il me semblait dans mes souvenirs..mais pas dans ces détails..merci Hug ;D
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