J'avais mis en scène, presque tout y
était, le génie des mélodies, des airs imparables, la pochette
bariolée... j'me disais, ils vont comprendre, m'accompagner dans
l’événement, ce nouveau rendez-vous astronomique.. rien,
bredouille... et j'ai morflé.
J'avais placé le truc comme une
annonce, jusqu'à même, une fois de plus faire une légère allusion
à Kokomo des BB, et puis surtout, en gros à clignoter LIVERPOOL,
les petits gars de The Coral étaient là comme la première partie
de l'éternel, l'embouchure vers l'immortel....
Personne, rien.. alors ravagé par
l'émerveillement d'une pièce époustouflante, je me suis noyé
dedans, boudant tout mon entourage, j'ai gardé mes fripes et ma
pochette en carton et je me suis couché là sur le quai de la
station Egypt.
Tant pis pour les autres, je me le
garde tout seul ce disque éblouissant. J'ai dansé comme un fou
joyeux, j'ai pleuré comme un gosse et j'ai dansé en pleurant, et
vice et versa. Tout le monde s'écartait avec des petits rictus de
honte quand on est témoin d'une danse comme ça aux heures de
pointes, quand il faut aller turbiner pour pas grand chose.
Je le savais, prévisible sa
régularité, quoiqu'il arrive mais je n'imaginais pas ce niveau là à
un temps où l'on pourrait juste entretenir le bouzin, huiler les
rotules pour pas que ça pète, tranquille. « New »,
sombre et un poil inégale ne laissait pas présager une telle beauté
à suivre, mirobolant Paulo beau comme un « Ram »,
rebondissant, excitant, ardant, enflammé, majeur, responsable,
intact, sans cesse amplifier de fraîcheur, la sienne, il n'y en a
pas d'autre (« Despite repeated warings »..quand
même... « Hunt you down/naked/C-link »..putain...).
Très sincèrement un autre palier vient d'être atteint. Le son est
extraordinaire plus que jamais, j'en ai encore la tète de poule et
la chair folle, le disque est généreux, lapalissade sur la beauté
des mélodies.. une énième compilation de McCartney....
Sur le quai de l' « Egypt
Station » les gens passaient. C'est normal aujourd’hui
les pleurs dansés, les clochards de rives ivres des grisailles que
les passant emportent, dévoilant des murs éclatés s'ouvrant sur le
reste des horizons, le passant est fait pour passer, le céleste se
pâmer. Ma déréliction n'avait de saveur que la plénitude de ma
solitude que je remplissais de jaune et de bleu ciel, d'échos et de
fraternité imaginaire. Des mains virtuelles, dans celles des autres
pas plus réelles, « Hand in hand » à tournoyer
sur ce gris quai à attendre un regard, une main qui se
tend.......j'étais au bout d'ma vie..
Et voilà....C'est bien là mon Tonio
que je connais. Le mec sur qui on peut toujours compter. Il s'est
penché sur moi, m'a tendu la main comme un soleil, quelques pièces
virtuelles pour mon casse-croûte spirituel. « Viens mon
gars, parlons de Macca, eh ma favorite, intime-moi encore de ce
cerveau big bang »..m'a t-il dit. Je me suis relevé et
nous sommes partis tous les deux à la recherche d'une prairie
ensoleillée, et quand bien même fusse t-elle plombée d'une voûte
anthracite menaçante, la chorale religieuse de « Opening
Station » aurait eut raison immédiatement de ce toit sans
espoir, « Egypt Station » et le ciel se
fend.
« I don't know » par
exemple... c'est tout Paulo, dès le début un air grave, une intro
sérieuse et grave qui débouche sur un piano solennel pour
finalement chanter magnifiquement un air à flâner, mélancolique,
heureux, avec une petite virée dans le joyeux le temps de quelques
notes furtives, comme pour dire, quoiqu'il arrive les p'tits
gars.......... y'a Paulo.
« Nothing for free »..
ce mec est définitif... la lumière pour qui veut bien stopper sa
carcasse un moment à la station Egypt.
« Ah oui au fait Tonio.. faut
quand même que je te dise à propos du truc bien là ..tu sais les
Coral avec cette virée chez les BB.... mais oui et t'as vu, personne
n'a rien vu.. bordel Liverpool quand même..ou alors c'est parce
qu'ils sont dans le groupe du psg... y'a un truc, nan je suis pas
très foot en dehors des coupes du monde:D ... et tu sais que la pochette du disque, bah y'a un élestique rouge ou vert qui tient le dépliant.. moi j'ai pris vert...bon alors..dis-moi, le
nouveau Paulo mon Tonio.... »
Paul McCartney 2018 « Egypt
Station » label : mpl/capitol
29 commentaires:
C'est volontairement que je te passais la main, j'aime le clin d'oeil entre blog. Et ce Mc C'est pour toi.
Je suis en plein Jazz ces temps ci, il y avait trop longtemps. Je prépare lentement un Mingus.
Il y a des trucs chez Macca bien sympa, le "I don't know" que tu cites, Telerama - même un peu déçu le chroniqueur - pousse le joli "Hand in Hand" et c'est vrai que "Back in Brazil" a ce petit côté 10cc. Moi j'ai bien gouté et donc réécouté "Despite Repeated Warnings" Je l'aime bien ce titre.
Une qui m'a fait sursauter dans la cuisine... "Caesar Rock".... bof bof
... eh eh... qui ne saute pas n'est pas Paulo..oh..... :D
Moi perso c'est "Fuh you"..bien mais moyen à la longue.. comme un petit truc djeune pour djeun's au refrain ..moyen ;D
Le problème de cet album est dû au grand âge de son interprète. Ce n'est pas que je suis contre le fait que les personnes âgées continuent à faire de la musique (moi-même j'approche la soixantaine et je pousse la chansonnette de temps à autre), mais il faut bien avouer qu'arriver à un certain âge, la voix décline, et ça devient tout de suite moins glamour.
Je pense que ça sera plus palpable sur scène qu'en studio, ce petit vieillissement ds l'articulation.. jusqu'ici y'a pas de soucis.
C'est vachement plus dangereux les septua quand ils conduisent :D
Le disque démarre comme Driving Rain, ce qui est une bonne chose de mon point de vue. Puis, assez vite quand même, après le morceau pour les jeunes comme le dit justement Charlu, je m'ennuie. C'est pas mauvais, McCartney ne sait pas être mauvais, par contre il sait être ennuyeux (People want peace, pitié). Ça se traine la majorité du temps, c'est long, trop long. Ça tente de réécrire Live and let die (Despite repeat warnings) ou de retrouver le feeling bricolo de McCartney II (Brazil). C'est vain.
Mais Paul McCartney est le gars le plus sympa du monde (après deux ou trois de mes potes), c'est pas facile d'en dire du mal, même si ça lui ferait du bien de s'en entendre dire de temps en temps (en studio, par exemple) et surement qu'Egypt Station est un bon disque pour 2018.
Je comprends tout à fait, j'imagine très bien même. Même "Hand in hand" est vachement classique Paulo..et je me laisse avoir à chaque fois :D
Si y'avait pas eu Dev, le billet ne serait peut être pas parti.. alors j'ai embelli le truc, me suis collé les ailes Paulo.
C'est vraiment ma came, tout le reste après "Fuh you" m'emballe .. sa fidélité artistique m'enflamme :D
Bon, ben, c'est clair, faut qu'je charge le machin !!!
Je viens de me le repasser... j'ai pas vu le temps passer Hugo :D
Effectivement le titre "People want peace".. mais bon, 10 ans à bosser avec Lennon, ça laisse des traces.
Moi j'dis tu vas kiffer Kif.
Hého fiche Lennon tranquille !!! Si tu n'as pas vu le temps passer, c'est parce que tu as fait une micro sieste sans t'en rendre compte ))))
Je défendais déjà McCartney bec et ongles lorsqu'il était de bon ton de descendre Wings en flamme, mais faut reconnaître qu'il a une fâcheuse tendance à la somnolence par moment, ce qui n'a jamais été le cas de Lennon, même lorsqu'il tartinait sur la paix dans l'univers. People want peace, c'est du pur McCartney dans ce qu'il a de plus inutile.
Ceci dit, le débat n'est pas tranché au sein de la Ranx team, Harry Max adore le disque de bout en bout.
Hugo
... "Give peace a chance"... bah oui, sans dec, allez, tous ensembles...et à poil ))) !!! faut attendre le rap pour chanter la haine genre "Give hate a chance" :D
Bon, c'est clair Paulo c'est plus "l'herbe est verte" et en plus il la bouffe, mais sur la longueur, l'a le droit à qq essais, plages d'accalmie, opulence de ep et de raretés, sublimes ou pas terribles.. le truc qui me titille un poil chez lui, c'est les qq chansons "agaçantes" et comme tu dis inutiles, comme une belle générosité que seul lui comprend. Par exemple, l' indispensable "Flower in the dirt".. bordel, c'est un must ds les meilleurs de sa disco.. mais moi, "Motor of love" "That day is done".. c'est moyen bof.. et "Ou est le soleil"... t'as envie de chanter en choeur dtc. Alors que le reste me fout par terre.
Ceci dit, l'inutilité a du bon qqfois.. pas toujours vouloir l'indispensable ou le révolutionnaire. Je crois en tout état de cause, que j'ai une grosse tendance à vouloir me rassurer par le cours ordinaire.. qu'on me chante le train train bordel, dans sa plus belle harmonie ))) :D
Sa virée avec Youth à 3 reprises, j'adore, mais je suis pas sur le uk. Bon Harry, faut qu'on parle ;D
Le thème de la paix, oui bien sur que c'est Lennon, mais Lennon était intense.
McCartney tu as raison sur toute la ligne, silly love song..., c'est assumé chez lui et c'est très bien ainsi. Parfois ses albums sont assemblés de façon à me plaire (Driving Rain, Back to The Egg, II, Red Roses Speedway, Flaming Pie, London Town...), parfois ils me gonflent.
Harry Max trouve qu'Egypt Station ressemble à Off The Ground (que j'aime) alors qu'il me fait plutôt penser à Ram (qu'il n'aime pas). Rien n'est simple chez RanxZeVox )))
Mais ouiii? sérieux..j'ai pensé ça aussi... "Dominoes" c'est du "Off the ground" total, le Off que j'adore et qui ne revient pas souvent chez les autres. "Off.." là par contre, y'a aucune déchet.
Le "II" me gène un peu..et puis j'y vais quand même et c'est bien, et ça devient vachement bien. "London Town"..je crois que les gens en parlerons beaucoup ds qq temps.... bref... Et moi je kiffe de ouf "Silly love song". Le bateau, la mélodie facile, le simple, l'impact immédiat c'est un art de génie.. sont pas beaucoup. Je crois que j'ai déjà parlé de son jumeau Partridge.. la même insolence facile dans l'écriture d'une chanson qui fait mouche...une mouche planétaire. Mais bon, XTC c'est pas les Beatles. Ouaih bof, phrase à la con ça.. mais bon, j'me comprends.
Ce que j'aime bien chez toi, Ranx, c'est le billet avec chargé à donf le personnage, le mythe, toute l'histoire. Moi je suis très très discographie..évidemment Lennon intense, social, mais la disco solo ne suis pas. Mon fissot a tout récupéré et période "Starting over" passe en boucle. C'est "vachement bien"... mais quand on met "Mind Game"..ça bloque total.
Tiens, me remettrais bien un petit London Town :D
Mind Game n'est pas le plus fastoche, c'est vrai. Mais le premier avec Mother, God, Remember, Working class hero, I found out...rien à jeter, un disque à forte personnalité. Imagine aussi quand même, putain de disque irréprochable. Alors après, oui, la vie prend le dessus, c'est tout Lennon ça, cette incapacité à être imperméable. Avec lui tout se mélange, ça donne Some Time in New York City dont on mesure mal l'impact humain. Un disque suicidaire pour de vrai, un anglais et une japonaise (une japonaise!!! aux states de l'après pearl harbor !!!) qui taillent un costard à l'Amérique de Nixon, vantent le Black power, le féminisme et l'indépendance irlandaise, dénoncent les emprisonnements politiques et portent Angela Davis en flambeau. Sacré merdier dans lequel ils ont sauté à pieds joints, les Lennon.
Puis, plus tard, Double Fantasy, deux chef d’œuvres en un, irréprochable encore. Apaisé, mélodique et la gniak. Lennon.
Mais McCartney est un gars très sympa ))))
Les 2 premier Lennon sont splendides.. je t'ai parlé uniquement des trucs que je kiffe moyen moi. John Lennon & plastic ono band, je l'écoute en boucle..Imagine aussi, sauf "imagine" :D .. comme "Yesterday" non plus d'ailleurs, pour équilibrer. Je pense que c'est l'élan Beatles.. comme "All things must past" d'ailleurs. L'élan sur lequel Paulo a su rebondir sur des ailes, après la fulgurence "I" est le ravageur "Ram".
Je connais bien le merdier des Lennon.. mais bon, j'aimerais tant imaginer les dsques qu'il aurait sortir ds les 90's.. 2000's..etc...
Moi j'aime bien "Double Fantasy". "Sometimes.." je l'ai ajouté ds l'intégral des 4..obligé, mais j'y arrive pas en entier.. l'impression de lire un journal intime d'un couple d'époque convalescent. Mais bon.. qui je suis pour dire ça... juste un fan de Paulo la Gniak :D )))
Ma réponse t'est dédiée et elle se trouve ici: https://absocool.blogspot.com/2018/09/paul-mccartney-egypt-station-limited.html
Je reviens (pas? plus?) sur le débat Lennon vs Mccartney. Hugo avait réussi, comme dans les bons romans d'espionnage, à me "retourner" (Le contexte ESPIONNAGE c'est pour éviter les malentendus)
(Même si de gros succès de Lennon ont plutôt mal vieilli .. ha ha ha, mais is, mais si... re ha ha ha)
La voix un peu abîmé de Paul sur "Hand in Hand" Vivement vendredi que je m'ouvre une bouteille de rouge, et là, le verre à la main, je sens que je vais fondre.
Toi aussi tu as arrêté en semaine ?? ça tombe bien les albums sortent le vendredi.. sauf le Paulo, un jeudi.. mais ce fut un joli écart :D
Les disques Lennon ont mal vieilli, vraiment, sauf les 2 premier. D'ailleurs, il me semble que sur les résurrection apples, c'est plus Harrisson qui attire .. oui dark horses plutôt, mais pas que...
Chez Jimmy, on parle très bien de la petite patine usée de Paulo.
Merci Jimmy de ton passage.
SUPER(BE).
Son meilleur ?...
Hmm un régal qui ne sort pas du quotidien en ce moment.
Bizs
ahhhh, on est pas loin du meilleur.. j'hésite entre "Chaos.." et "McCartneyI".. et "Ram".. faut voir avec le temps.. mais là mon tiercé c'est peut être bien Ram Chaos Egypt.
Je passe par ici spécialement pour lire ton avis !
Plutôt d'accord sur le côté RAM très sympathique de ce disque avec une vigueur inespérée très audible dans les suites finales.
Bon quelques erreurs comme un "peace" faiblard et un "fuh you" pas loin de l'immonde mais sinon plutôt bon ce Macca nouveau
Oui, il est bien question de voix ici.. et j'avoue que j'ai rien vu.. pourtant, y'a un petit truc depuis "New" que j'ai palpé après les "débats". En fait, mon reup approche les 76 lui aussi..et depuis qq mois je sens un petit accent de patine comme une petite tâche de vieillesse. J'ai pris ça pour le fil du temps, évolution naturelle inconsciente finalement.
"Hand in hand" je sens pas trop, "Confidante" un peu plus.
J'ai encore écouté aujourd'hui ;D
Tu touches PAS!! à "Hand In Hand"...
bah nan.. justement cette chanson là, sa voix tient bien je trouve ;D
Ouf un quiproquo... rangez les Panzer(s?)
Je l'ai chez Fallon.. quoiqu'il arrive .. je fonds :D
Il est grand temps d’arrêter, nous les premiers, de dire que chaque nouvel album de Paul McCartney est le meilleur depuis “Chaos And Creation In The Backyard”. Qui lui-même était son meilleur depuis “Ram”. “Ram”, le meilleur depuis les Beatles. Sans compter les à-côtés, “Egypt Station” est quelque chose comme le dix-septième album solo du musicien qui a certainement le moins à prouver, mais continue d’enregistrer parce qu’être un juke-box vivant ne lui suffit pas. Alors, sur un coup de tête, niquons le rétro. Le meilleur de Paul est derrière lui, le meilleur de nous aussi : la jeunesse, la découverte, les Beatles avec lui dedans, puis les mêmes, post-1970, éparpillés dans nos souvenirs et toujours pourvoyeurs de chansons accrochées aux arbres des vies. “I don’t know” répète-t-il tôt dans cette ballade au piano sur laquelle il joue aussi, au moins, la basse. Ça rigole, ça harmonise, c’est bon comme du pain aux graines. “Come On To Me” ? Pas de problème. Du rock, en voilà. Et “Who Cares”, tant qu’il y est. La bonne question au meilleur des moments. Fastoche. Du folk arpégé, genre “I Will” ou “Put It There” ? Il maîtrise toujours. Ici, ça s’appelle “Happy With You”. “Hand In Hand” fait défiler, en plans séquences, l’homme sans âge et amoureux. Linda, c’était autre chose, mais ça n’empêche pas. Greg Kurstin (la moitié de The Bird And The Bee) est aux manettes et Paul a été flatté que ce gamin de bientôt cinquante ans accepte d’en être. On imagine que comme Nigel Godrich avant lui, il l’a encouragé à lâcher prise, à biaiser le regard et à réaliser cette fresque reality-prog de sept minutes qu’est “Despite Repeated Warnings”. “Fuh You”, bien sûr, renvoie à Wings que Macca n’a jamais cessé d’assumer et qu’on surprend la critique d’aujourd’hui à réévaluer. Le temps a émoussé les aigreurs. A défaut d’autre chose, on ne sait pas, “Fuh You” a déjà fait couler pas mal d’encre, mais c’est dans “Confidante” que Macca, entre les lignes et les ailes d’un papillon, se livre le plus. Le texte de “People Want Peace” (un peu “Let ’Em In” côté musique) renvoie à ce John qui s’est tapi en Paul, une nuit de décembre 1980, et n’en est plus jamais ressorti depuis. “Back In Brazil” le montre à son plus groovy, ce qui tombe bien puisque George Clinton vient de confier (à Record Collector) que sans “Sgt Pepper”, son P-Funk n’aurait jamais existé. “Do It Now” n’apporte pas grand-chose au moulin de McCartney, mais vole plus haut que ce que commettent, à leur top, tous ceux qui n’ont pas écrit “For No One” ou quelque chose d’approchant. A vingt-quatre ans. “Caesar Rock”, au nom du droit à l’expérimentation sûrement, part un peu dans tous les sens — que Paul ne s’interdit pas d’avoir exacerbés — à l’instar de “Hunt You Down Naked Clink” qui, pour clore les ébats, traîne en langueurs bluesy semées de guitares floydiennes. Inspiré par une de ses toiles de la fin des années 80, le titre “Egypt Station” n’est pas celui d’un concept album, mais d’un disque très honorable de plus de McCartney. Qui surfe sur sa palette, s’abreuve au kaléidoscope des sixties, et désagrège l’arc-en-ciel pour peindre ce qu’il veut. Le génie a peut-être laissé la place au savoir-faire, mais Paul sait qu’on ne crée rien de bon de ses mains sans que l’esprit les guide. “Egypt Station” n’est pas son disque de trop ni son dernier. Et c’est déjà tellement beau. Comme une pyramide.
Jérôme Soligny
Whoauhhhh.. merci pour cet article... whouahhh.. "Ram" et "Chaos.." exactement notre débat à nous...
rien à dire de plus, c'est le biller parfait .. c'est ds R'n'F ?
merciiii
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