dimanche 13 novembre 2016

Hallyday 82

 
« Blues Suede Shoes » sent le rance, la caisse qui pue, le mec bourré avant d'avoir bu, enfin quand c'est enregistré en Floride avec 3 guitares, 2 batteurs et un banjo à la Jojo, des mecs ravagés par la route sans feu rouge. Nashville, Bâton-Rouge avec une fille en jeans comme une silhouette qui bouge et qui rêve :( , yeah..une belle cure de wok'n'woll bouse. Pourtant le soleil passe toujours dans le même sens... où ça ?? de quel côté ??

 
« On va vous en donner du rock ».
« Quand ils auront fini leurs comédies
Quand les sermons seront bel et bien finis
Parce que le type qui prêchait peut plus redescendre
Du dernier gratte-ciel qu'est plus qu'un tas descendre

Je vais pouvoir enfin vivre vivre comme un sauvage
Et je vais pouvoir sortir sortir de ma cage
.... »

 
Jean-Marie Pottier a oublié Johnny comme prophétie, « une histoire musicale du 11 sptembre ».. « ..quand le gratte ciel ne sera qu'un tas de cendre ».. prêcheur, sermon, comédie... « On va finir par vivre comme des sauvages » si ça continue. Il va falloir qu'on se fasse greffer un plexus de plus si on veut continuer à ramer et passer les péages. Et puis « Mon Amérique à moi » de Philippe Labro.. et les oreilles prennent l'eau.

Mon Amérique à moi, c'est une route sans feux rouges
Depuis l'Hudson River jusqu'en Californie
Et dans ma mémoire, je conserve une silhouette qui bouge
Celle d'une fille en jean entre Nashville et Bâton-Rouge
Qui marchait en rêvant près du Mississippi

Mon Amérique à moi, c'est jamais les gratte-ciel
Ni les flics, ni les fusils, ni la drogue, ni le sang
C'est plutôt les enfants qui sur leurs vélos rouges
Distribuent les journaux aux portes des maisons
Y a des bouteilles de lait sur tous les paillassons


 

Y'a pas que Dassin dans la vie, y'a plein d'autres trucs tout pourris sur le rêve outre atlantique .. et pourtant qu'est ce que j'ai écouté ce disque en 1982, un de mes préférés de Jojo alors, les paroles c'était pas mon truc, et je m'en branlais de Reagan, des « durillons de comptoir », des « orages asexués ».. « Quelque part un aigle ».. quelque part un chacal, un charognard, un hyène.. quelque part quelque chose de Tennessee de tout pourri, puis on repart ainsi font font font.... bientôt près de chez nous, les liens et transitions sont faciles.
« L'hosto », « Cure de Blues », « Montpellier ».... wok'n'woll.... quelque part quelque chose, un album rare, très méconnu.. 30 ans que j'avais écouté.. je lis « Ground Zero », j'ai entendu l'actualité..
ça craint, on titube avec nos mauvaises habitudes.. perde la boule en écoutant un chanteur pas cool.. grosse envie de s'en prendre une grosse grosse... une Caisse.


T'es comme une caisse qui s'traîne
A quatre-vingts de moyenne
Sur une autoroute tout droit
Tu vois donc pas qu'tu t'noies ?

T'es comme une vie qui se mène
De semaine en semaine
Tu sers à qui, tu sers à quoi ?
T'es qu'une mauvaise gueule de bois

T'es qu'un type qui titube
T'es qu'une mauvaise habitude
T'es comme un film sans fin
Tu vois donc pas qu'tu crains ?

T'es comme un duel raté
Un camion déglingué
Tu n'as rendez-vous avec rien
T'es même pas le dernier train





Johnny Hallyday 1982 « Quelque part un aigle » label : phillips


 

9 commentaires:

charlu a dit…

Ouh là, un paquet.. avant comme une prophétie (I'm your man de Cohen..avec .." take Manhattan..").. et après les répercutions ("Around the sun" de REM..mon préféré). Et puis ceux sortis le jour même.. comme Dylan... Noir Désir....

Mais oui.. pas connu le 82 "La Caisse" un tube juste après "Ma Gueule" :D

DevantF a dit…

c'est vrai que la pochette calme les envies déjà très absentes... Je te promets que si j'ai un vent tourné vers Johnny, ça m'arrive, peut-être ne vais je que écouter la musique sans penser à la pochette...

charlu a dit…

T'as vu ça pique les yeux.. improbable, mais en même temps c'est 1982. Peut être pour ça qu'ils le mettent plus en rayon .. tu verrais en vinyl, c'est encore plus joli ;D
Y'a plus d'envie du tout, la réécoute 34 ans après c'est comme une chute à l'élastique qd on a le vertige... tu sautes pas. Malgré les paroles dégueulasses, qq musique et son d'époque sont "ah ouaih ya un truc pas mal là", et puis c'est pas sa meilleur période avant le long déclin ??

DevantF a dit…

OK Mais comme pour Elvis, dès que Johnny avec sa voix attaque une ritournelle pleine de mélancolie, je fonds, quant à ses rock... Allumez le feu m'a toujours énervé, car c'est une drôle d'idée du rock, pour M Berger (je crois que c'est luèi?) a du talent, mais pour le rock... Mamamia

DevantF a dit…

... tiens, pour le spleen, je me repasse "l'attente" ... juste pas trop m'attarder sur le texte, reste le timbre de cette voix

charlu a dit…

c'est Zazie pour allumer.. Berger c'est rocknroll attitude.. j'aime bien Berger, mais pas son côté santiag ;D m'a gonflé l'album.
Pour la nostalgie et le timbre, je suis plus du côté "Joue pas du rock'n'roll".. "Entre mes mains" ou "requiem pour un fou" connais pas "l'attente".. bref, on a ts en nous qqch.... pfffff j'arrète :D

DevantF a dit…

tente "l'attente", c'est dans le registre "Tennessee"... J'ai parfois l'impression que "Tennessee" est un canevas souvent utilisé pour Johnny, mais ça lui va tellement bien. Un aspect crépusculaire qui lui colle à sa peau, il devrait vieillir comme Johnny Cash je trouve, il s'en porterait bien mieux, je parle de musique bien entendu

charlu a dit…

Bah du coup.. j'ai de dire que le meilleur album de Jojo depuis 82 c'est sa collaboration avec le M.."Jamais seul" et quand j'ai écouté je me suis dit..voilà, un mec qui écrit du vrai blues torché et grave qu'il aurait fallu écrire à jojo depuis des lustres. Hors, c'est un bide total.. une ramasse niveau vente.. et je me dis..bah voilà, c'est bon signe.. il a essayé, on en veut pas..il se casse ailleurs.. bah qu'il se casse. La différence avec Cash, c'est que sa muse à 30 piges :o

cabinoffear a dit…

Le dernier est vraiment bien. Je ne parle pas du live, je m'en fous complètement des innombrables lives. Y parait que pour le prochain ce serait Brian Setzer qui torcherai le truc ...

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...