J'ai yeuté à travers le judas et j'ai
vu la lune avec la tronche cyclope de Desireless, une grimace
édentée, un maquillage de craie dégoulinant comme un tipex sur mes
jaunes déboulonnés. Ses cils de limailles ont piqué mes paupières,
la pertinence de Sean a rassuré mes assuétudes et la basse
infernale de Les Claypool a révulsé mon œil.
Cette voix familière n'arrange en rien
cette syncope musicale, ce rictus rétinien, un REM en transe jusqu'à
la peau.
Sean a de qui tenir. Il connait bien le
psyché barré maîtrisé... The Ghost of a Saber Tooth Tiger
(rencontrant Primus en tournée et son bassiste Les)... Mystical
Weapons... The Claypool Lennon Delirium, et pour preuve, toutes ses
collaborations s'étendent en mots comme un diagnostique médicinal
opiacé.
Delirium, cadmnium.. du jaune vif, des
oufs.
La batterie est sèche, les guitares
dégoulinent, tout à l'air extrêmement bien vissé chez eux, un
trip fauve bien contrôlé. Et avec tout ce génie musical délirant,
il est pas impossible que Captain Lariat soit le fils à peine caché
du Sgt Pepper.. et devinez qui est en jaune sur la pochette ??
Ce disque est énorme, toxique et
contagieux. Lennon/Claypool.
The Claypool Lennon Delirium 2016 "Monolith of Phobos" label : ATO
2 commentaires:
Je l'ai trouvé très chouette ce disque, une belle time capsule, très pastiche mais qui a sa folie personnelle et son écriture propre. Bon choix dans la mise en avant des morceaux, "Mr Wright" reste en tête longtemps ;) !
M'a bien allumé ce disque fantastique.. Le Sean est un génie, il chante et joue de tous les instruments.. sauf la basse qui un son terrible.
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