Des jattes d’alors, je demande la fille. J’avais oublié ce
nom depuis « Little Black Numbers », « Old Low Light » et
« Relations ». Pourtant une dizaine d’albums ont fleuri de son travail, dix ans d’absence
pour moi.
Quelques disques plus tard donc, je retourne aux sources et
découvre la belle de Liverpool là où je l’avais laissée, en plus beau. Il va
falloir que je comble mon retard. Je succombe sur « Hypoxia » avec
tout ce qu’il m’était permis d’espérer pour m’y perdre.
C’est un petit coin de paradis de douceur très folk, une fille
qui se balade avec une voix à se faire surprendre de béatitude au beau milieu
d’une forêt urbaine. Une innocence trompeuse tapote sur l’épaule, juste pour
susurrer une délicatesse sincère à se tordre. J’ai oublié à quel point j’avais
autant besoin de me déposer sur cette tendresse là, Kathryn Williams comme une
vieille connaissance que l’on recroise sous un hall parce qu’il pleut sur la
gare. La fille et petite fille d’un paquet de filles naguère, avec le même
talent et la même beauté.
Kathryn
Williams 2014 « Hypoxia » label : one little indian
2 commentaires:
Oui elle est bien discrète , tellement que j'avais perdu sa trace
Ho une brise fraîche... D'où cela vient?
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